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Politique Publié le vendredi 9 décembre 2011 | Nord-Sud

Election du 11 décembre: Le Fpi appelle à l’incivisme

Alors qu’il a librement décidé de ne pas prendre part aux prochaines législatives, le Front populaire ivoirien a entamé, depuis lundi dernier, une autre campagne autour de la campagne des législatives.
Si ce n’est pas de la provocation ça y ressemble fortement. Comme si la négativité lui collait à la peau, le Front populaire ivoirien (Fpi) a décidé de s’illustrer de la plus mauvaise des manières autour des législatives du 11 décembre prochain, apparemment à travers des actions subversives. Non content de boycotter ce scrutin législatif en ne présentant pas officiellement de candidats, l’ancien parti au pouvoir a initié une opération de sabotage du vote de dimanche prochain. Par le truchement des journaux qui lui sont proches, la direction intérimaire du parti fondé par Laurent Gbagbo est en campagne contre la participation des Ivoiriens au vote. « Législatives du 11 décembre 2011 : camarade, tu n’es pas concerné, reste chez toi », tel est le thème de la campagne initiée par Laurent Akoun, secrétaire général par intérim du Fpi. Depuis le début, lundi dernier, le message est affiché à la Une de Notre Voie, l’organe de presse officiel du parti de la rose. En clair, c’est une campagne pour l’incivisme des électeurs qu’ont engagé les partisans de Laurent Gbagbo. Plus que de la simple provocation, la campagne de l’incivisme lancée par le Fpi n’a visiblement d’objectif que la perturbation des législatives. Car, dès lors que le parti soutient n’avoir aucun candidat en lice, pourquoi se préoccupe-t-il de savoir si ses militants iront voter ou pas ? Mais, au-delà de l’appel à ne pas se rendre aux urnes, de nombreux observateurs redoutent d’autres actions non dévoilées par le parti de Sylvain Miaka Ouréto, visant notamment à empêcher les militants réfractaires de prendre part aux élections de dimanche. « Et, en l’espèce, l’histoire nous enseigne que le Fpi est capable de telles actions. En 1995, le parti de M. Gbagbo nous a déjà offert ce spectacle, à travers le boycott actif des législatives organisées cette année-là. Qui nous dit qu’ils n’ont pas l’intention de remettre ça ? », s’interroge Konaté Mamadou, militant du Rassemblement des républicains (Rdr) de Yopougon. Même s’il ne veut pas apparaître alarmiste sur les intentions inavouées du Fpi, le vice-président de la Commission électorale indépendante (Cei), Bamba Yacouba, n’est pas moins pragmatique. « Si la campagne ne se limite qu’au simple appel, cela ne devrait pas poser de problème particulier. Mais, s’il s’agit de perturber le scrutin, nous n’allons pas donner l’occasion à ceux qui ont librement choisi de se mettre en marge du processus de s’exprimer. Je peux rassurer les électeurs que nous prendrons toutes les dispositions pour qu’aucun fauteur de trouble ne vienne mettre à mal tous les efforts que nous avons faits jusque-là », assure Bamba Yacouba. Le vice-président de la Cei a tenu à préciser que ce n’est pas par faute de concessions de la part de son institution que la Fpi a décidé de ne pas présenter de candidats à ces législatives.
Marc Dossa
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