Admiratif mais critique. Miaka Ouretto, président intérimaire du Fpi, se félicite des changements dans la vie des Ivoiriens. Mais il est amer contre ceux qui fustigent le Fpi pour s’être abstenu d’aller aux législatives. Miaka Oureto est admiratif, selon lui, des efforts de l’actuel régime. « Je suis en train de faire un rêve. Quand je vois le président Alassane Ouattara, présent à des forums, je suis fier. Quand j’apprends qu’il y aura des blocs pharmaceutiques dans des écoles, je dis voilà un geste pour soulager les parents. Lorsque je me rendais où j’habitais, c’était rocailleux. Un mois après, je vois une rue noire, c’est bitumé : c’est une avancée », justifie, son émotion devant les « changements » sous le pouvoir Ouattara. Mais le président intérimaire du Front populaire ivoirien s’oppose à une autre Côte d’Ivoire. « Je ne veux pas rêver, se rétracte-t-il cette fois, d’une Côte d’Ivoire où la ménagère qui achetait son sac de riz à douze mille Fcfa l’achète à vingt sept mille Fcfa. Je ne veux pas rêver d’une Côte d’Ivoire dont les fils sont exilés… ». Face à la presse, hier, pendant deux heures, Miaka Oureto a aussi commenté les législatives et le transfèrement à La Haye de Laurent Gbagbo. L’orateur rétablit que son parti n’a donné caution à aucun candidat. Et qu’il est « incongru » de parler de « candidat Fpi indépendant ». Dans un dossier de candidature figure la lettre d’investiture qu’un candidat reçoit de la direction de son parti. Or, dans le cas d’espère, rétablit-il, le Fpi n’a signé aucun document du genre. Il constate alors qu’ « aujourd’hui, Cnrd-Fpi, la corbeille est vide : personne n’est candidat ». Et fait observer que contrairement aux railleries, c’est chez l’adversaire qu’il y a eu une saignée. « Un simple examen de la liste des candidats montre que les candidats officiellement parrainés par le Rhdp et les candidats indépendants issus de ce groupement politique constituent 86, 37% des candidatures. A l’inverse, les candidats indépendants issus du Fpi (10 députés + 28 cadres) ne représentent que 3,3 des 1150 candidats », analyse-t-il. Miaka en déduit ce qui suit : « la représentativité du Fpi, dans ces législatives du 11 décembre 2011, est donc beaucoup trop faible pour crédibiliser la thèse d’un scrutin inclusif ».
B.I.
B.I.