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Politique Publié le mercredi 14 décembre 2011 | Le Patriote

Elections législatives/Amadou Gon à propos du taux de participation : “Cela ne nous pose aucun problème particulier”

© Le Patriote
Amadou Gon Coulibaly, Direction nationale de campagne du RDR
Les élections législatives ont rendu leur verdict. Amadou Gon Coulibaly, Secrétaire général de la Présidence et tête de liste du RDR à Korhogo fait nous livre ses commentaires et se projette dans les priorités qui se dégagent après ces élections.

Le patriote: Monsieur le ministre quel commentaire faites-vous sur le déroulement des élections législations du dimanche 11 décembre dernier?
Amadou Gon Coulibaly: C’est une grande satisfaction puisque ces élections se sont déroulées de manière paisible sur l’ensemble du territoire national. Ce sont des élections qui permettent de mettre en place l’Assemblée Nationale, une institution importante dans le fonctionnement de l’Etat. Alors, vous comprendrez toute notre joie par rapport aux résultats qui sont en notre possession et qui montrent que le RDR a acquis la majorité absolue au Parlement. Si vous ajoutez à cette majorité absolue tous les alliés du RHDP, c’est une majorité confortable pour le Président au niveau du parlement.

L.P : Le RDR a tout de même perdu quatre localités dans son bastion de la région des savanes. Comment expliquez-vous cela?
AGC: Effectivement, au niveau du département de Korhogo, le RDR a perdu la localité de Napié et celle de Niofoin. Nous le regrettons vivement. Nous avons soutenu les candidats. C’est quelque chose qui ne devait pas arriver. Mais c’est une donnée qu’il faut prendre en compte. Il faut chercher à comprendre ce qui s’est passé quand on sait que pour les élections locales, il y a beaucoup de problèmes de personnes, de règlement de comptes personnels qui ont lieu et qui troublent quelquefois la réalité de l’adhésion au parti. Et je crois que c’est ce qui est arrivé dans ces localités. Ceci étant, fondamentalement, la base politique du parti demeure totalement inchangée.

L.P : Justement, dans ces localités, les trois candidats indépendants qui ont gagné sont issus de vos rangs. Ne pensez-vous pas qu’il y a eu maldonne dans le choix des candidats qui on représenté votre parti?
AGC : Non, statistiquement, les candidats du parti ont la majorité absolue. Qu’il y ait quelques cas d’indépendants de sensibilité RDR autour desquels il y a eu des problèmes d’arbitrage et qui ont été élus, cela peut arriver. Mais dans tous les cas, le taux est totalement faible par rapport à l’ensemble de ceux qui ont été directement élu sous la bannière du RDR. Ce sont des choses qui vont s’arranger puisque ce sont des personnes qui sont de sensibilité RDR. Ce sont donc des personnes qui pourraient s’ajouter au groupe parlementaire RDR. Je n’ai donc pas de souci de ce point de vue. Si la proportion de ces cas est très faible, cela veut dire que dans le choix des candidats, il y a eu peu d’erreurs. C’est une œuvre humaine. Il est évident que choisir tel ou tel autre peut conduire à des frustrations. Mais la proportion dans laquelle cela se passe me parait totalement acceptable.

L.P: Le faible taux de participation suscite déjà de nombreuses interprétations. Quel est votre point de vue sur la question?
AGC: De manière générale, le taux de participation aux élections législatives est quand même beaucoup plus faible par rapport à celui des élections pour la Présidence de la République. Vous savez, la Présidence de la République, c’est quand même l’institution clé du pays. Il y a eu donc à ce niveau un engouement et une forte volonté des Ivoiriens de confier définitivement leur destin à quelqu’un qui en avait la capacité. Tout le monde est sorti pour aller voter parce qu’il fallait changer de cap au niveau du pays. Mais les gens ont une autre interprétation des élections législatives. Pour certains, il s’agit de donner un poste local. Ils ne voient donc pas l’articulation qu’il y a au niveau des institutions. Je pense que ce n’est pas extraordinaire ce qui se passe. Le taux est faible, on le constate tous. Mais je rappelle qu’en 2000, le taux de participation était de 32%. Je pense que ce n’est donc pas un phénomène sur lequel il faut épiloguer longtemps. Ce qui est important, c’est que les Ivoiriens ont eu l’opportunité d’aller à des élections. Il y a eu plus de mille candidats pour deux cent cinquante-cinq postes. Il y a eu donc un engouement au niveau de la possibilité de choisir. Les Ivoiriens sont sortis. Ils ont voté. Il y a une majorité qui se dégage. Il y a une institution, l’Assemblée Nationale qui pourra fonctionner dans un processus paisible. C’est vraiment le plus important. Je dis donc que ce taux de participation ne nous pose pas un problème particulier. Un taux de participation, quel qu’il soit, on est toujours heureux quand on peut ajouter un point de plus. Chaque fois qu’on peut améliorer le taux, c’est une bonne chose. Mais le taux que nous avons n’est pas un taux qui peut être un problème. Les choses sont suffisamment claires. Les Ivoiriens ont opéré leurs choix. Il faut avancer. La reconstruction du pays est ce dont tout le monde a besoin.

LP : Vers quelles priorités faut-il désormais avancer monsieur le ministre, notamment à Korhogo dont vous êtes désormais l’un des députés?
AGC : Au niveau de Korhogo, les priorités sont de deux ordres comme dans la majorité des localités du pays. La réhabilitation et la construction d’infrastructures publiques. Les priorités, ce sont les problèmes de routes, d’électricité, de santé, de l’école etc. Il y a un besoin au niveau de tout ce qui est infrastructure. Mais nous sommes heureux parce que vous savez que dans les cinq mois qui ont suivi la prise du pouvoir par le Président Ouattara, à Korhogo, on a déjà commencé le bitumage de certains axes et la question de l’eau est en phase d’être réglée. Dans deux à trois mois maximum, les difficultés d’approvisionnement en eau ne seront plus qu’un mauvais souvenir à Korhogo. Ce sont des débuts qui sont extrêmement importants. Au niveau des infrastructures, je pense que les choses vont bien se passer. Naturellement avec les années de crise que nous avons connues, les besoins sont quand même énormes. Il y a aussi le problème de l’emploi des jeunes qui est une priorité partout. Les projets qui vont être réalisés vont eux-mêmes générer des emplois. C’est une première source d’emplois. La deuxième source, c’est que le programme du Président de la République prévoit un soutien en termes de financements pour des groupements de jeunes avec des projets qui pourraient être encadrés avec des conditions d’accession aux financements qui seront étudiées de manière spécifique. Ce sera un élément important ici parce qu’il y a beaucoup d’artisans. La troisième chose c’est qu’au plan des investissements privés, Korhogo attire un certain nombre d’investisseurs. Il y a des investisseurs qui veulent venir pour faire de la mangue bio. D’autres veulent venir pour installer des usines d’anacarde, d’autres encore s’intéressent à la filature. Il y a la production du coton, l’égrainage du coton. C’est donc une zone où on peut installer une usine de tissage du coton. Tout cela va créer des emplois. C’est pour cela que je dis que l’année 2012 est pour la Côte d’Ivoire l’année de décollage. Et le président de la République a dit lui-même que la récession en 2011 est moins forte que ce qui était prévue grâce aux actions qui ont été menées dans les cinq mois. Mais cette récession est quand même de cinq points. En 2012, on prévoit au niveau de notre économie, une croissance de 08,6 à 09 points. Cela veut dire que les choses vont repartir et dans ce départ nouveau, Korhogo, comme toute la Côte d’Ivoire va en bénéficier naturellement.
Mack Dakota, Correspondant
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