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Société Publié le vendredi 16 décembre 2011 | Le Nouveau Réveil

Litige foncier à Anono : Les femmes atchans interpellent le président Ouattara

Les femmes Atchans ont le cœur meurtri par la douleur causée par le litige foncier qui oppose le village d’Anono à l’opérateur économique Tiémoko Yade, l’ex Pca d’une banque de la place. Conséquence de ce conflit : elles ont vu les constructions de leurs maris et frères voler en éclats sous les ordres de l’opérateur économique. Une situation difficilement supportable par ces femmes ébriés. Conduites par Mme Jouhair Mobio, présidente de la mutuelle de développement des femmes Atchans, elles ont rencontré, mercredi dernier, la chefferie d’Anono afin de mieux s’imprégner de la situation. «Nous avons le cœur en peine. Savoir que le fruit des années d’efforts a été détruit injustement.», s’est indignée la porte-parole des femmes Atchans. Le chef du village d’Ano, Dr Ahouo Léon Raymond, a expliqué le drame que connait le village d’Anono suite au litige foncier qui oppose le village à Tiémoko Yade. «C’est une affaire qui remonte aux années 90. Le sieur Tiémoko Yade dit avoir obtenu cette parcelle de 5 ha de l’époque de feu Félix Houphouët-Boigny. Nos recherches nous ont permis de découvrir seul un arrêté de concession provisoire portant sur 1432 m3 signé le 09 octobre 1996 par le ministre Tiapani alors ministre de la Construction.

Et pourtant, il revendique 4511 m3. Toute la chefferie, avant moi, a toujours désapprouvé cela», a fait savoir le Dr Ahouo Léon. Avant d’évoquer les raisons. «Il y a un protocole d’accord entre le village d’Anono et l’Etat qui date du 09 février 1970. Ce conflit a entraîné plusieurs procès. La Cour suprême avait ordonné la discontinuation des poursuites contre l’un des nôtres par M Tiémoko. Cela n’a pas empêché celui-ci de commander dans la nuit du 14 Avril les premières démolitions avec pour conséquence beaucoup de blessés au sein des villageois. Et le chef du village d’Anono d’indiquer que malgré le principe d’accord convenu entre les deux parties d’aller à la négociation, le jeudi 1er décembre dernier, une dernière phase de démolition a été menée par Tiémoko Yade avec des éléments des Frci.

«Nous avons instruit les populations de rester calmes», a indiqué le chef du village qui ne comprend pas l’attitude de l’Etat en dépit du protocole de 1970 qui stipule en ses articles 3 et 4 que l’Etat de Côte d’Ivoire s’engage à ne pas annihiler les droits des villageois sur une superficie de 6 fois la superficie du village pour garantir l’extension du village. «Je ne comprends pas que l’Etat de Côte d’Ivoire n’ait pas honoré ses engagements alors qu’Anono a fait sa part», se demande-t-il. Mises devant les faits, les femmes Atchans ont interpellé le président de La République, Alasane Ouattara. «Nous sommes pour la paix.

Nous demandons que Le président Ado qui est le président de tous les Ivoiriens se penche sur cette affaire. Personne, ne doit être au-dessus de la justice» ont lancé, en chœur, les femmes Atchans qui ne demandent que justice soit rendue.

D.B
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