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Politique Publié le samedi 17 décembre 2011 | L’Inter

Cour pénale internationale : Pourquoi Soro a rencontré Ocampo à New York / Les explications du porte-parole du procureur de la CPI

© L’Inter
Le Premier ministre Guillaume Soro au cours d`une conférence de presse à Dakar, Sénégal
Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro séjourne à New York depuis le lundi 12 décembre 2011où il a pris part à la 10ème Session de l`Assemblée des Etats parties au statut de Rome, le texte fondateur de la Cour pénale internationale (CPI). En marge de cette réunion, le chef du gouvernement ivoirien a un calendrier chargé. De nombreuses rencontres sont prévues, dont la plus importante et la plus attendue était certainement celle qu`il a eue le jeudi 15 décembre dernier avec le procureur sortant de la CPI, Luis Moreno-Ocampo et son successeur, Fatou Bensouda, la juge gambienne qui hérite du dossier ivoirien. Selon les sources officielles, Guillaume Soro était donc à New York pour répondre à l`invitation du secrétariat des Etats parties au statut de Rome. « La délégation ivoirienne est composée du Premier ministre, du ministre de la justice et du ministre des Droits de l`Homme. Elle est là en tant que pays observateur, aussi parce qu`elle avait exprimé à la Cour sa volonté de ratifier le statut de Rome.

Voilà pourquoi le secrétariat des Etats parties a invité la Côte d`Ivoire », a expliqué M. Turlan Pascal, porte-parole du procureur de la CPI, dans des propos rapportés par le journal Eventnews. Principal administrateur et corps législatif de la CPI, l`Assemblée des Etats parties est composée de pays qui ont ratifié le Statut de Rome, et des Etats observateurs. Elle se prononce sur l`adoption de textes normatifs, le budget, l`élection des juges et du procureur, précise le journal. A la sortie de l`Assemblée du jeudi dernier, le Premier ministre ivoirien a, dans une déclaration, indiqué que dès sa mise en place en début d`année 2012, le nouveau Parlement de Côte d`Ivoire va ratifier le fameux texte de la Cpi. Ce qui devrait mettre un terme à toutes les interprétations sur la possibilité ou non de cette justice internationale d`intervenir en Côte d`Ivoire. Pays qui devrait, après cette ratification, entrer dans le groupe des Etats parties du statut de Rome.

« Pour ce qui est de la ratification du statut de Rome, cela revient au Parlement ivoirien qui dès sa mise en place décidera du vote des textes de loi portant ratification du statut de Rome », a conclu à ce propos M. Turlan. L`autre facette de cette rencontre Soro-Ocampo perçue par certains observateurs, c`est que le Premier ministre et le juge seraient allés s`accorder sur les noms des prochains pensionnaires de la prison de Scheveningen à La Haye.

Après l`ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, inculpé le mardi 29 novembre et transféré le même jour à la CPI, les regards sont désormais tournés vers le camp Ouattara, où un gros poisson devrait être également pris dans les filets d`Ocampo, pour faire l`équilibre avec le camp Gbagbo. La montée en première ligne de Guillaume Soro, acteur majeur de la crise ivoirienne, et patron de l`ex-rébellion, ne serait donc pas fortuite. Tout comme le tête-à-tête Ouattara-Ocampo à Paris a débouché sur l`inculpation de Laurent Gbagbo, celui de Soro avec Ocampo pourrait déboucher sur le même scénario.

Mais qui sera liquidé ? Le mystère reste entier. En tout cas, les observateurs sont formels pour dire que dans les prochains jours, d`autres acteurs de la crise ivoirienne, notamment membres de l`équipe Ouattara devraient faire leurs valises pour La Haye. Soro serait allé se rassurer sur les éventuels inculpés de son camp, afin de mieux apprécier la situation. Interrogé sur la question, le chef de l`ex-rébellion s`est voulu rassurant. « Tous les inculpés seront transférés à la CPI », a-t-il déclaré jeudi. Faut-il le rappeler, le procureur argentin avait indiqué qu`il enquêtait sur les deux camps, soulignant que Gbagbo ne sera pas le dernier ivoirien à embarquer pour la CPI. De nombreux rapports d`organisations internationales de défense de Droit de l`Homme, notamment Human Rights Watch, Amnesty International, avaient accusé les deux camps Gbagbo et Ouattara d`avoir commis des crimes de guerre. Les portes de La Haye sont donc ouvertes aux membres des deux camps.

Hamadou ZIAO
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