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Politique Publié le jeudi 22 décembre 2011 | L’Inter

Réconciliation nationale : Voici les exigences des populations de l`Ouest

La réconciliation nationale passera nécessairement par l`Ouest du pays. Et les fils de cette région ont déjà pris les devants. Déjà, début décembre dernier, M. Nahé Gouhé Patrice, le chef du canton Zibiao, le plus grand canton du département de Bangolo, avait convié SEM Jean Marc Simon, Ambassadeur de la France en Côte d`Ivoire, à une grande fête de la réconciliation entre le peuple Wê et la communauté burkinabé dans ce département. Dans un entretien qu`il nous a accordé dimanche 18 décembre dernier, le chef de canton Zibiao a tenu à faire des précisions à propos de cette réconciliation entre Wê et Burkinabé dans l`Ouest du pays. Depuis la crise qui a secoué le pays, ce sont deux peuples qui se regardaient en chiens de faïence. Au titre des recommandations, M. Nahé Gouhé Patrice a demandé de procéder à un recensement exhaustif de tous les Burkinabé résident dans les villes de Toulepleu, Guiglo, Duékoué, Bangolo, etc. Pour le chef de canton, ce recensement permettra d`abord aux autorités administratives, militaires et traditionnelles de connaître le nombre exact de tous les Burkinabé, leurs professions et trouver des solutions pour ceux qui ne font rien. «Cette manière de faire permettra d`éviter le grand banditisme dans nos différents départements. Il faut amener chacun au travail», a précisé M. Nahé Gouhé Patrice avant d`indiquer qu`après ce recensement, à chaque Burkinabé sera attribué à un tuteur. Le chef du canton Zibiao a fait savoir sa volonté de travailler désormais avec l`Association des Burkinabé de l`Extérieur pour le Développement (ABED). Cette association est, aux yeux du chef de canton Zibiao, le seul interlocuteur entre le peuple Wê et la communauté Burkinabé car elle ne s’intéresse qu`au développement. M. Nahé Gouhé a interpellé ses compatriotes Guéré à se mettre au travail, avant de déplorer les comportements de certains jeunes qui s`adonnent au banditisme en coupant les routes. «Il faut que nos frères sachent que le fusil est plus lourd que la machette. Nous allons leur permettre de s`installer en leur apportant des outils agricoles», a-t-il conseillé, avant de mettre en garde tous ceux qui utilisent abusivement les patrimoines de l’État sans autorisation. Entre autres le Mont Péko avec ses 35000 ha, le Mont Sangbé, la haute forêt de Dodo avec ses 200.000 ha, et le parc national de Taï. Pour lui, l’État est le seul habilité à déclasser les forêts afin d`éviter les frustrations et les palabres. Le chef a surtout encouragé les Burkinabé qui, pour cette réconciliation, ont reconnu publiquement leur tort. Il a remercié Jeanne Tegnet, fille de Bangolo, qui a initié cette rencontre entre Wê et Burkinabé.

Achille Kpan
(Région des Montagnes)
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