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Politique Publié le vendredi 23 décembre 2011 | Le Temps

Législatives/ Désert électoral : Désaveu cinglant des Ivoiriens

Confus et honteux, le pouvoir Ouattara et ses alliés de circonstance du Rhdp ont dû gonfler les chiffes pour porter le taux de participation aux élections législatives 2011 à 36%. Mais l’arbre de la manipulation grossière n’a pas réussi à cacher la forêt du cinglant désaveu que le peuple ivoirien a exprimé à un régime impopulaire vomi par les populations depuis la désastreuse 11 avril 2011, après que Laurent Gbagbo, spolié de sa victoire à l’élection présidentielle de novembre 2010, ait été arrêté et remis aux ex-rebelles de Ouattara. La vérité, c’est que le taux de participation, selon des sources proches de la commission électorale indépendante, n’a pas dépassé les 15%. Par endroits, il s’est même situé en dessous de 13%. Car ce dimanche 11 décembre 2011, les Ivoiriens sont restés sourds, disons même indifférents aux appels à aller voter lancés par le Rdr, le Pdci et les ex-rebelles déguisés en acteurs politiques qui cherchaient à se faire élire, pour utiliser leur immunité parlementaire comme parapluie contre les poursuites imminentes de la Cpi. Les populations, dégoutées par la plaisanterie de mauvais goût qui se déroulait sous leurs yeux, sont, à plus de 80%, restées chez elles, pour vaquer à des occupations plus sérieuses, par ces sales temps de galère où le pouvoir Ouattara, incapable de faire pleuvoir les milliards qu’il a promis et de trouver des «solutions» aux problèmes qu’il a lui-même créés, fait l’objet d’un net rejet de la part des populations. Les Ivoiriens, intègres et dignes face à la dictature du despote qui occupe le palais, ont refusé de cautionner la mascarade électorale, ont dit non à cette autre mise en scène grotesque. Même les plus oisifs ont préféré aller jouer aux dames plutôt que de se faire complices d’une triste supercherie.
L’Elysée raille ses hommes liges
Mais le désaveu des Ivoiriens au régime en place n’est pas passé inaperçu, en dépit de la parodie d’élections qui nous a été servie. Le monde entier a fait le constat de la massive désaffection des électeurs lors de ce scrutin biaisé et anti-démocratique. Et c’est Paris, à notre grande surprise, qui a été le premier à faire le constat du sévère taux d’abstention le jour du vote. Par la voix officieuse de l’Elysée, France 24’, la France n’a pas hésité à railler le pouvoir en Côte d’Ivoire, en témoignant du «désert électoral» dans lequel, Ouattara et le Rhdp ont prêché sans convaincre. On mesure tout le sens du terme «désert» et on comprend que ce quolibet lâché par les relais médiatiques de Nicolas Sarkozy est un aveu de taille qui frise la moquerie. En effet, qu’avait France 24 dont on sait le rôle dans les multiples complots de la France contre Laurent Gbagbo a confessé que les législatives du 11 décembre se sont tenues, même pas dans une savane clairsemée, mais dans un «désert électoral» total, sinon pour exprimer sans doute sa déception face à l’incapacité de Ouattara à se faire accepter par les Ivoiriens ? Oui la France, l’Union européenne, les Usa et on ne sait plus quelle Union africaine ou Cedeao (si tant est que cela vaut encore la peine de mentionner ces deux dernières institutions de la honte) ont constaté la vacuité des bureaux de vote et France 24 a trouvé les mots justes pour le dire. Ce fut un “désert électoral’’. Des observateurs ont été tentés d’en rire. Mais la question, pour nous, est éminemment plus sérieuse.
La preuve que Gbagbo a bien gagné la présidentielle de novembre 2010.
Le taux d’abstention à plus que 80%, au-delà du gonflage des chiffres à la suite du tripatouillage des documents électoraux qui a suivi les bourrages des urnes, selon nos sources, constitue la preuve, de façon indiscutable, que les partis du Rhdp et les consorts ex-rebelles des Fn réunis sont minoritaires en Côte d’Ivoire. Le Rdr de Ouattara, le Pdci de Bédié, les Fn de Guillaume Soro quoique dans une tunique de Premier ministre, l’Udpci en perdition de Mabri Toikeusse, n’ont pas pu mobiliser plus de 15% des électeurs ivoiriens pour les législatives. C’est cela la réalité en Côte d’Ivoire. Cette implacable réalité que la France a voulu cacher sous ses bombes pendant le complot de la «crise postélectorale». Et, même le taux revu à la hausse, à 36%, démontre qu’en dépit de la fraude et de la manipulation des chiffres, l’actuel pouvoir dont les Ivoiriens ne veulent pas mais qui règne par les armes ne pèse pas lourd. Du coup, les choses sont désormais claires. C’est Laurent Gbagbo qui a gagné la présidentielle de novembre 2010 face aux «forces coalisés» du Rhdp. Le peuple ivoirien vient de le monter par une leçon exemplaire. En restant chez elles, à 80%, dans le calme et la non violence, les populations, qui subissent actuellement la dictature du pouvoir Ouattara, ont fait savoir au monde entier qu’elles ont donné leur voix à plus de 51% au candidat de La majorité présidentielle, Laurent Gbagbo, le 28 novembre 2010. Sans bouger de chez eux, les Ivoiriens ont mis à nu la mascarade par laquelle les comploteurs ont volé la victoire de Laurent Gbagbo. En réalité, le candidat du Rhdp n’a pas fait le poids. Les vrais chiffres sont ceux qui ont été donnés par le Conseil constitutionnel, conformément à la Constitution ivoirienne, juste après l’imposture de la Cei dont le président Youssouf Bakayoko, après que ladite commission ait été forclose, s’est miraculeusement retrouvé au Qg du candidat Ouattara à l’hôtel de Golf, en compagnie des ambassadeurs des Usa et de la France, au milieu des ex-rebelles (Forces Pro-Ouattara puis Frci) pour annoncer hors délai de faux résultats sur les antennes de France 24, sous la dictée de la France. Cette France de Nicolas Sarkozy à qui les Ivoiriens ont envoyé un signal fort par cette abstention historique. Ils ne veulent pas de Ouattara. Ils l’ont démontré, comme ils ont effectivement élu le Président Laurent Gbagbo à plus de 51%, le 28 novembre 2011. On comprend pourquoi la France s’est opposée farouchement au recomptage des voix proposé par Laurent Gbagbo et désormais, on sait qui a gagné la présidentielle en Côte d’Ivoire.
K. Kouassi Maurice
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