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Showbizz Publié le vendredi 23 décembre 2011 | L’expression

Showbiz : Abidjan redevient la plaque tournante

© L’expression Par DR
Showbiz: Images de l`arrivée de l`artiste Soprano à Abidjan
Soprano, annoncé en concert à Abidjan pour le 10 Décembre est effectivement arrivé comme prévu ce jeudi 08 Décembre dans la capitale économique de Côte d`Ivoire .
Après la traversée du désert, due, à la crise, Abidjan est en train de se repositionner comme une place forte dans le monde du show-biz africain. En témoigne le nombre impressionnant d’artistes internationaux qui se sont succédé sur les scènes ivoiriennes depuis la fin de la crise post-électorale.

La crise avait porté un coup fatal à son influence. Tant sur le plan politique, économique que culturel et artistique. Si la Côte d’Ivoire est en train, petit à petit, de retrouver sa place de pays leader dans la sous-région ouest-africaine en particulier et sur le continent en général, sa capitale, Abidjan, est en train de se repositionner, comme un carrefour culturel, un passage (presque toujours) obligé d’artistes de tous horizons et de diverses disciplines.

Si certains étaient tentés d’en douter, il n’y a qu’à consulter la longue liste des artistes qui se sont produit au Palais de la culture de Treichville depuis la fin de la crise postélectorale. Sans oublier ceux qui attendent de le faire. Le mythique groupe guinéen Bembeya Jazz, Salif Kéita, Singuila, Ijahman, La Fouine, Soprano, Booba, Oumou Sangaré, Kodjo Antwi, Omar Pène, Floby, JB M’Piana, Thierry Cham, Jacob Desvarieux, Ferre Gola, Kool and the Gang, Dibi Dobo, X-Maleya, Patience Dabany… ont chanté et dansé sur les bords de la lagune Ebrié depuis la fin de la crise postélectorale. La liste n’est pas exhaustive puisque le chanteur de rumba aux multiples surnoms, Fally Ipupa, est annoncé au palais dans les jours qui viennent, après Ferre Gola.

D’autres grands artistes sont également annoncés. Citons seulement, à titre d’exemple, le chanteur français, Yannick Noah. Toutes les grandes stars internationales qui se sont produites en Côte d’Ivoire ces derniers mois sont unanimes pour dire que la destination Côte d’Ivoire est incontournable dans le monde du show-biz. C’est d’ailleurs avec une fierté non dissimulée qu’ils foulent à nouveau le sol ivoirien, après s’être détournés de la destination Côte d’Ivoire. Pour la star du reggae, Ijahman Levi, ce retour de la Côte d’Ivoire sur le devant de la scène s’explique par l’instauration de la paix. «Il faut tenir compte de la prophétie qui dit qu’après la tempête, vient le calme.

Vous avez été dans la tempête, maintenant, le temps du calme est arrivé», a-t-il affirmé lors de son dernier passage à Abidjan, lors du festival Positiv Tribu les 3 et 4 décembre. Le chanteur de R’n’B, Singuila, ne dit pas autre chose. «Je n’ai pas du tout eu peur de venir en Côte d’Ivoire, malgré ce que certaines personnes ont dit. Et puis ça fait un moment que j’avais envie de revenir. Je voyage énormément dans la zone Afrique où souvent il y a des tensions. Dans ce cas, on n’est jamais sûr, à 100% quand on voyage. Mais franchement, à Abidjan, aujourd’hui je crois qu’il n’y a pas de problèmes», a déclaré l’auteur de «Ma nature».

Il s’est dit heureux de voir la Côte d’Ivoire revenir de sa longue traversée du désert. «Les Ivoiriens sont un peuple fort, un peuple qui avance. Il y a un état d’esprit qui est vraiment constructif selon moi. En plus ils sont vraiment fiers de leur pays. C’est incroyable», a-t-il ajouté. La méga star du Zouk antillais Jacob Desvarieux, a profité de son passage à Abidjan pour poser des actions humanitaires. L’artiste, qui est venu pour un concert en faveur de la paix, a apporté sa contribution aux efforts du Fonds national de lutte contre le Sida. «Nous Avons vu beaucoup de nos copains mourir de cette maladie.

Ici en Côte d’Ivoire, il y a des structures qui existent déjà, nous allons poursuivre la réflexion ensemble et voir ce qu’il y a à faire», a-t-il soutenu. Quant à la chanteuse mandingue, Oumou Sangaré, elle a réussi lors de son passage à Abidjan, dans le cadre de la célébration de la fête de la Tabaski, à faire chanter trois ministres de la République, Maurice Bandaman, Souleymane Coty Diakité et Mamadou Coulibaly Sangafowa. «Je sais qu'avec le boulot, vous êtes beaucoup stressés. Donc, nous allons chanter un peu», a-t-elle lancé à l’endroit des ministres et de son public.

Elle a magnifié la paix au cours de ses prestations et appelé les Ivoiriens à s’unir. La «Mama», Patience Dabany, elle aussi, a voulu, par sa présence à la 4ème édition du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua), démontrer que la Côte d’Ivoire est de retour sur le plan artistique et culturel. L’ex-Première dame du Gabon a pris le prétexte du Femua, auquel elle a participé pour poser des actes de charité. Elle a ainsi offert, lors de la cérémonie d’ouverture du Festival, la somme de 20 millions de francs au groupe Magic System pour les aider à finir l’école primaire qu’ils ont construite dans leur quartier.

M’Bah Aboubakar

Légende : La Fouine a mis ses fans à ses pieds le dimanche 18 décembre à ses pieds. Le Palais de la culture accueille depuis quelques mois, plusieurs artistes internationaux de passage à Abidjan.

Encadré 1 : L’effet Alassane Ouattara

Il faut le dire, le repositionnement de la Côte d’Ivoire comme plaque tournante du show-biz sur le continent, est dû, pour une grande part, aux efforts diplomatiques du président Ouattara. Soucieux de (re) donner une image positive de son pays qui sortait d’une crise postélectorale meurtrière, Alassane Ouattara a arpenté la plupart des capitales africaines et européennes pour réaffirmer le retour de la Côte d’Ivoire sur le triple plan politique, économique et culturel. Un mois seulement après la chute de l’ancien régime, Abidjan renouait avec une de ses longues traditions, celle d’accueillir des artistes internationaux pour lesquels jouer au pays d’Houphouët-Boigny constitue une étape importante dans la suite de leurs carrières. En quelques mois de présidence, Alassane Ouattara a su imposer par son style et son entregent – et avec le concours appréciable du ministre de la Culture et de la Francophonie – la Côte d’Ivoire comme un carrefour, un lieu de convergence et d’intersection incontournable pour qui veut se faire entende ou conforter sa position.

M. A.

Encadré 2 : Plaidoyer pour le Palais de la culture

Le déferlement des artistes internationaux à Abidjan contente plus d’un Ivoirien. Soit ! Cette source de fierté légitime doit s’accompagner d’une remise à niveau des infrastructures qui existent. A défaut d’en construire de nouvelles. Le Palais de la culture de Treichville, qui accueille presque toutes les manifestations de masse, doit être réhabilité de fond en comble. Actuellement, seule la salle Anoumabo, d’une contenance de 4.000 places reçoit (presque) tous les artistes qui se produisent sur les bords de la lagune Ebrié. Le palais, qui est sorti diminué de la crise postélectorale, gagnerait à être rapidement réhabilité. Si rien n’est fait, il est à craindre que la seule salle encore fonctionnelle – la salle Anoumabo – ne prenne un coup fatal. Ce qui aurait pour inconvénient de freiner la dynamique amorcée depuis quelques mois.

M. A.
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