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Société Publié le samedi 24 décembre 2011 | Le Patriote

Evénements de Vavoua: Capitaine Delta (Commandant en second de la GR) aux familles de tués / “ça ne se reproduira plus jamais”

© Le Patriote Par DR
Sortie de crise : Fin des opérations d’encasernement des Volontaires à l’Armée Nouvelle (VAN) et de démobilisation des ex-combattants FAFN à Bouaké le 19 septembre 2010
Photo: le général Soumaïla Bakayoko et le Coordonnateur du Pnrrc, M. Daniel K. Ouattara, à Bouaké
Dépêché dès les premières heures des affrontements à Vavoua, par le chef d’état-major, Soumaïla Bakayoko, le capitaine ‘‘Delta’’ fait ici le point de la situation sécuritaire. Il invite les uns et les autres à la sérénité et au calme.

Le Patriote: Capitaine, vous êtes arrivé sur le théâtre des affrontements depuis dimanche dernier, dites-nous ce qui s’est réellement passé pour qu’on en arrive à autant de morts?
Capitaine Delta (Commandant en second GR): C’est un jeune homme dont le surnom est ‘‘Vié-brou’’ qui aurait assommé un autre dans la nuit du vendredi à samedi et ce dernier a succombé à ses blessures. La patrouille des FRCI qui est arrivée sur les lieux, a, dans un premier temps, été prise pour cible par les parents. Dans les échanges houleux, entre la foule un élément FRCI du nom de Amara, un malheureux coup est parti et a fait mouche. C’est ainsi que tout a été déclenché. Il y a un premier bandit qui est en fuite. Cependant, il faut faire remarquer que le nommé Amara et ses hommes ont agi contrairement aux instructions qui leurs ont été données. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils ont tous été déférés et mis à la disposition de la brigade de recherche de Daloa. Mais il faut que les gens sachent que tout est parti du meurtre commis par l’individu en cavale.

LP: Quels dispositions avez-vous prises d’emblée, pour rassurer les uns et les autres?

CD: Dès les premières heures des échauffourées, le chef d’état-major général des armées nous a donné des instructions fermes pour que nous soyons là pour, dans un premier temps, sécuriser les populations et d’autre part, pour apporter la compassion de l’état-major et des autorités aux familles des victimes. Ce que nous avons fait ce matin (lundi), avec une forte délégation composée de moi-même, des chefs religieux, du maire résident, des commandants de la région militaire de Daloa, du 2e bataillon militaire et de la légion de gendarmerie. Nous avons sillonné les cinq familles et le message est passé.

LP: Quel a été le contenu du message que vous avez transmis, aux familles?

CD: Nous leur avons fait savoir que l’état-major prendrait des mesures vigoureuses afin que ce genre de situation ne se reproduise plus jamais. Et qu’il fallait qu’ils pardonnent et que rien ne restera impuni. Nous leur avons dit que ce genre de comportement était indigne et contraire à l’éthique militaire. Le rôle du militaire c’est de protéger, et de sécuriser. Nous les avons aussi rassurés que les mis en cause avaient été arrêtés et mis à la disposition de la justice qui fera sont travail. Le responsable de tout ce qui est arrivé, est en cavale et est fortement recherché. Nous les avons rassurés que tout sera mis en œuvre pour lui mettre le grappin dessus.

LP: L’auteur de tout ce qui est arrivé est recherché comme vous le dites, que reprochez- vous alors aux cinq autres éléments qui ont été arrêtés et déférés à Daloa?

CD: Il est clair que c’est un groupe qui a agi. Ceux qui ont été arrêtés ont pris une part active dans ce qui s’est passé ; dans tous les cas, les responsabilités seront situées. Le fuyard en question a été formellement identifié par certains manifestants comme celui par qui tout est parti. Quoi qu’il en soit, l’enquête en cours nous situera sur les responsabilités des uns et des autres.

LP: Le seul blessé recensé lors de ces échauffourées est un élément FRCI qui a été touché aux fesses par des balles. Est-ce à croire que certains manifestants étaient armés?
CD: Evidemment, il y en a qui avaient en leur possession, des armes. Jusqu’à hier dimanche, nous avons pu en désarmer certains, d’autres par contre ont pu replier avec les leurs. Sinon, comment expliquez-vous que l’élément en question, qui a été transféré au CHR de Daloa ait reçu plusieurs balles dans les fesses?

LP: Quel type d’armes avez-vous recueillis?

CD: Certains jeunes étaient détenteurs de Kalaches et aussi de fusils calibre 12.

LP: Jusqu’à aujourd’hui, les corps de personnes tuées sont encore retenus à la morgue. Que faites-vous pour que ceux-ci soient rétrocédés aux familles qui n’attendent que ça pour leur accorder des funérailles dignes?
CD: Les autorités gouvernementales sont en train de se rencontrer en ce moment afin que cela se fasse au plus vite. Et aussi pour apporter sa compassion et sont soutien aux familles des morts. C’est une situation grave qui nécessite que des dispositions délicates soient prises afin d’aider les parents des victimes de ces graves incidents. Le plus tôt, les corps seront remis aux parents, ils auront des funérailles dignes.

LP: Vous êtes sur le terrain, Votre appel aux populations?

CD: Vous constatez vous-même que la vie a repris son cours normal. Nous appelons les uns et les autres à la sérénité et au calme. Ce qui est arrivé ne se reproduira plus jamais. Tout est mis en œuvre pour que les populations vaquent tranquillement à leurs occupations. L’Etat comme l’a annoncé le président de la république assurera des funérailles dignes aux disparus. Qu’elles soient rassurées.

D. KONATE, correspondant
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