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Politique Publié le samedi 31 décembre 2011 | Le Patriote

Assassinats de Guy André Kieffer, du capitaine Dosso, Camara H… - L’Etat veut élucider les crimes de la refondation

L’Etat ivoirien va frapper fort. Les autorités totalement engagées dans la lutte contre l’impunité sont déterminés à rayer le nom de la Côte d’Ivoire du cercle des nations ‘’pourries’, en proie au désordre et surtout au déficit criard de justice. Le gouvernement ivoirien a décidé, en effet, selon son commissaire, Ange Kessi Bernard de faire la lumière sur les nombreux crimes et assassinats qui ont émaillé la vie politique durant de longues années et qui sont jusque là restés impunis. Instruit à cet effet, le capitaine de frégate et procureur militaire est à la manœuvre pour ouvrir, selon lui, des enquêtes sur les crimes commis sous la décennie de gestion de l’appareil étatique par les refondateurs. L’ancien régime, en outre, qui avait établi la primauté à la mort sur la vie n’a pas allé avec le dos de la cuillère dans la commission des crimes crapuleux et autres assassinats. Nombreux sont les Ivoiriens et même les non Ivoiriens qui ont payé cash de leur vie le passage des socialistes à l’ivoirienne à la tête de l’Etat. Banalisant la mort et se prenants pour ‘’les propriétaires’’ de la Côte d’Ivoire, les anciens dirigeants du pays s’étaient octroyés le permis de tuer tous ceux qui n’épousaient leurs façons scabreuses de gérer les affaires de l’Etat. Ils avaient droit de vie et de mort sur les citoyens. Ainsi, le journaliste Franco-canadien Guy André Kieffer, se rendant à un rendez-vous le 16 avril 2004 fixé au beau-frère de l’ex-première dame, Michel Légré, a été enlevé sur le parking d’un supermarché d’Abidjan par un commando proche, selon les investigations, de la présidence. Depuis cette date, les enquêtes engagées en vue d’éclairer les circonstances de ce rapt et surtout de savoir où se trouve la victime du commando ont tourné en rond avec la complicité de l’ancien pouvoir. La détermination du juge français Patrick Ramaël a buté maintes fois sur l’entourage de l’ex-couple présidentiel. Cependant avec le départ de l’ancien président, Laurent Gbagbo, les choses semblent prendre la voie de la normalité. Dans le mois d’octobre dernier, le juge était sur les bords de la lagune ébrié pour entendre Yapo Séka Anselme dit Séka Séka, ancien aide de camp de Simone Gbagbo, cité constamment dans cette affaire. Mieux le commissaire du gouvernement séjourne à Paris où il doit rencontrer le juge Ramaël pour l’avancement de l’enquête. Comme on le voit, les freins sont désormais levés et les investigations pour l’éclatement de la vérité dans cette affaire se mèneront sans difficultés pour situer enfin les responsabilités. Une autre enquête, cette fois, sur l’assassinat le 20 septembre 2002 du capitaine Aboubakary Kodoumba Dosso, ex-aide de camp du président de la République, Alassane Ouattara, a été ouverte. Selon des sources judiciaires, les recherches se dirigent vers le fameux Séka Séka cité dans la quasi-totalité des sales besognes de la refondation. «Il est probable qu’il soit inculpé pour l’assassinat du capitaine. J’ai été instruit à l’effet d’ouvrir d’autres enquêtes sur plusieurs affaires. Je me consacrerai à la tâche», a annoncé le commissaire du gouvernement.

Lacina Ouattara
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