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Société Publié le lundi 2 janvier 2012 | L’intelligent d’Abidjan

31 décembre au Plateau et à Yopougon

© L’intelligent d’Abidjan Par Aristide
Fêtes de fin d`année: Mme Dominique Ouattara paraine le spectacle pyrotechnique sur les berges de la lagune Ebrié
Vendredi 30 décembre 2011. Abidjan
Les entrées à la cité des affaires, par le ministère de la Défense, la Cathédrale Saint-Paul, le camp Gallieni, … étaient tous bondées de monde. Même les deux ponts (Houphouët- Boigny et De Gaulle) n’ont pas été épargnés.

L’autre dimension de la fête

L’on pouvait voir des ‘’mamans’’ dresser leurs pagnes à même le sol, le temps de se reposer, un moment, avant le début des festivités. Egalement des nourrisses, dans l’attente du ‘’Show’’, assises à même le sol, en train d’allaiter leurs bébés. Des femmes enceintes, debout, supportant, durant environ deux (02) heures, la fatigue de l’attente, donnaient une autre dimension à cette fête. Pourquoi un tel engouement pour une cérémonie qui n’est pas une première en Côte d’Ivoire et plus précisément à Abidjan ? La spectatrice Coulibaly Corine, cadre dans un cabinet de notaire de la place, répond en ces termes : « Cette mobilisation est à mon avis le signe de la volonté manifeste des Ivoiriens à retrouver la joie d’antan. Et cette cérémonie du jour est pour nous, un grand espoir pour le retour à la paix, à la réconciliation et à un meilleur développement du pays ». Joies, cris, émotions, étaient au rendez-vous dès l’entame, à minuit trente minutes (24 heures 30 minutes) du lancement, entre les ponts Houphouët- Boigny et De Gaulle, des feux d’artifices. Une sorte d’exposition d’objet d’art qu’on pouvait remarquer des cœurs, des palmiers, dans le ciel. Pendant plus de vingt minutes (20 mn), c’est à un cocktail de lumière que l’on a assisté.

Dans la crainte d’un fiasco, Yves Zogbo assure

Prévu pour démarrer à minuit, le spectacle des feux d’artifices a débuté, après trente (30) minutes de retard. Ce qui a entraîné des frayeurs chez bon nombre de spectateurs. « Ça va commencer à quelle heure ? Il est déjà minuit passée », s’est inquiété un jeune. Même réaction avec une dame, la quarantaine révolue. Selon elle, ce retard était le signe d’un fiasco. « Il paraît qu’ils ont demandé aux Portugais de rentrer parce qu’ils maîtrisent pourtant ils ne peuvent pas. Ça serait dommage pour ce monde qui s’est mobilisé si le spectacle ne se déroule pas», s’est-elle indignée. Pour tenir en haleine le public, l’animateur, Yves Zogbo Junior, a dû user, pendant cette attente, de maestria, à travers des paroles, appelant à la paix, à la réconciliation, au respect, dans les actes, de la devise (Union Discipline et Travail) de la Côte d’Ivoire.

La princesse renaît

La fameuse rue qui était sur la sellette il y a de cela quelques semaines a retrouvé son monde. Quand nous y faisions un tour aux environs de 2 h, tous les maquis affichaient complet. Les belles de nuit, les ‘’boucantiers’’ abidjanais et les touristes culturels y ont pris leur place, entre sons et lumière. Le coupé décalé, le zouglou mais aussi le rythme congolais ont fait vibrer jusqu’aux premières heures du 1er janvier. Si la « rue princesse » a son monde à lui, les autres quartiers ont connu aussi leur réveillon.

Les quartiers précaires encore plus grouillants

Ces quartiers abritent généralement des populations démunies. Mais pour le réveillon de la Saint Sylvestre, ces quartiers étaient paradoxalement les plus animés. Gesco fait partie de ce lot. Des gens qui vont et qui viennent dans une cohue indescriptible. La bière et le vin y ont coulé à flot.
Mais généralement la sobriété était partout la règle. La plupart des gens qui ont très tôt envahi les marchés et supermarchés ne voulaient pas donner dans l’exagération. Restriction des budgets familiaux oblige. ‘’Je suis venu moi-même faire les provisions madame étant occupée à la maison. Le mois de janvier est généralement long. Donc je prends juste ce qui peut permettre à la famille de prendre un bon repas de fête’’, nous confie K. N’guessan à la sortie d’un supermarché. La fête d’accord mais pas de gaspillage.
S. Débailly et R. Dibi
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