Visiblement, les nuits des partisans de Laurent Gbagbo continueront d’être hantées, pour longtemps encore, par les fantômes de leurs victimes. Alors que son dernier séjour à Abidjan ne remonte qu’à novembre dernier, le juge français, Patrick Ramaël, est de nouveau sur les bords de la lagune Ebrié. De source judiciaire, le célèbre magistrat parisien, en charge de plusieurs dossiers macabres, en rapport avec des Français, vient entendre encore une fois tous ceux qui sont suspectés d’avoir participé à l’enlèvement et à la séquestration du journaliste franco-canadien, Guy-André Kieffer, porté disparu depuis février 2004. Au nombre des suspects que le juge Ramaël entendra, figure Anselme Séka Yapi dit Séka Séka, ex-garde du corps de Simone Gbagbo. Les enquêtes préliminaires, menées depuis bientôt huit ans, désignent cet officier de l’armée ivoirienne au passé sombre, comme le cerveau de l’enlèvement de Guy-André Kieffer. Celui-ci aurait été séquestré parce qu’il enquêtait sur les malversations dans la filière café-cacao. Mais, Patrick Ramaël ne devrait pas s’ennuyer.
Outre le commandant Séka Séka, il devrait également entendre une autre grosse légume, Tony Oulaï, un autre militaire dont le nom reste mêlé à l’affaire Kieffer. Considéré comme le suspect numéro un dans cette affaire des plus scabreuses, le capitaine Tony Oulaï a été mis en examen en 2006 puis arrêté en France et incarcéré en 2007. Profitant d’une mesure de remise en liberté provisoire, en avril 2010, l’officier s’est fait la belle et est rentré en Côte d’Ivoire par des voies contournées, sous une fausse identité. Mais, comble de malchance pour lui, le nouveau patron de la police militaire, Koné Zakaria l’a cueilli, le 28 décembre dernier, à la Riviera-Attoban (Cocody). Depuis, il est gardé au frais. Avec lui, Patrick Ramaël devrait aussi auditionner Me Patrice Baï, ancien membre de la garde rapprochée de Laurent Gbagbo. Arrêté en même temps que les dignitaires du régime déchu de Laurent Gbagbo, Me Baï est actuellement détenu à Katiola où le magistrat français devrait se rendre pour l’entendre, vu que son nom a été régulièrement cité comme un exécutant de l’enlèvement et de la séquestration de Guy-André Kieffer. Egalement chargé d’élucider le rapt de l’avocat Xavier Ghelber dans lequel les mêmes noms de suspects reviennent, Patrick Ramaël mettra à coup sûr le présent séjour pour tenter de voir plus clair dans cet autre dossier sinistre des refondateurs.
Marc Dossa
Outre le commandant Séka Séka, il devrait également entendre une autre grosse légume, Tony Oulaï, un autre militaire dont le nom reste mêlé à l’affaire Kieffer. Considéré comme le suspect numéro un dans cette affaire des plus scabreuses, le capitaine Tony Oulaï a été mis en examen en 2006 puis arrêté en France et incarcéré en 2007. Profitant d’une mesure de remise en liberté provisoire, en avril 2010, l’officier s’est fait la belle et est rentré en Côte d’Ivoire par des voies contournées, sous une fausse identité. Mais, comble de malchance pour lui, le nouveau patron de la police militaire, Koné Zakaria l’a cueilli, le 28 décembre dernier, à la Riviera-Attoban (Cocody). Depuis, il est gardé au frais. Avec lui, Patrick Ramaël devrait aussi auditionner Me Patrice Baï, ancien membre de la garde rapprochée de Laurent Gbagbo. Arrêté en même temps que les dignitaires du régime déchu de Laurent Gbagbo, Me Baï est actuellement détenu à Katiola où le magistrat français devrait se rendre pour l’entendre, vu que son nom a été régulièrement cité comme un exécutant de l’enlèvement et de la séquestration de Guy-André Kieffer. Egalement chargé d’élucider le rapt de l’avocat Xavier Ghelber dans lequel les mêmes noms de suspects reviennent, Patrick Ramaël mettra à coup sûr le présent séjour pour tenter de voir plus clair dans cet autre dossier sinistre des refondateurs.
Marc Dossa