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Politique Publié le jeudi 5 janvier 2012 | L’expression

Politique nationale et internationale : Voici le top 10 des grands perdants de l’année 2011

© L’expression
Annan, Tutu et Robinson rendent visite à Gbagbo à Korhogo
Les membres du groupe dit des Elders (Anciens) Kofi Annan, Desmond Tutu et Mary Robinson, sont arrivés lundi matin à Korhogo, dans le nord de la Côte d`Ivoire, pour rencontrer le président ivoirien déchu Laurent Gbagbo, placé en résidence surveillée
L’année 2011 qui vient de s’évanouir a été riche en événements. Le site Slate Afrique a dressé le top 10 des plus grands perdants de cette année.

1) La famille Kadhafi

- Le père: Après 42 ans passés à la tête de la Libye, le leader déchu Mouammar Kadhafi, est capturé et tué le 20 octobre 2011 dans sa ville natale de Syrte. Fin de règne pour le «roi des rois Africains» après tant d`années de dictature. Fin du Guide libyen et fin de la dynastie Kadhafi. La fille, le fils, l`autre fille, l`autre fils...: Sur les huit enfants de Mouammar Kadhafi, trois sont morts pendant la période des combats, (Mouatassim, Seif al-Arab et Khamis Kadhafi), deux sont réfugiés au Niger (Mohammed et Saadi Kadhafi), deux autres sont réfugiés en Algérie (les non moins sulfureux Hannibal et Aïcha Kadhafi), et le dernier, qui faisait l`objet d`un mandat d`arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l`humanité depuis juin 2011, a été arrêté en Libye.

2) Ben Ali, Moubarak: «Dégage!»

«Dégage!» Six lettres, un verbe, un cri, des conséquences à l`échelle planétaire.

La médaille d`argent revient à égalité à deux autres dictateurs déchus: le Tunisien Zine El-Abidine Ben Ali et l`Egyptien Hosni Moubarak. Les deux dictateurs au pouvoir depuis plus de vingt ans dans leur pays respectif, la Tunisie et l`Egypte, ont tout juste eu le temps de se remettre des fêtes de fin d`année 2010 qu`ils étaient éjectés de leur siège doré par le peuple lors d`un printemps précoce.

3) Ben Laden: Game over !

Dans une autre catégorie, la médaille de bronze des perdants de l`année revient à celui dont l`annonce de la mort a fait frissonner la planète: l`ennemi public n°1 des Etats-Unis, Oussama Ben Laden. Le chef d`Al-Qaïda a été tué au Pakistan le 1er mai lors d`une opération commando des forces spéciales américaines après dix ans de traque. Une mort qui a fait polémique puisqu`aucune image de son corps, immergé en pleine mer pour éviter tout lieu de pèlerinage, n`a été publiée.

4) Fin de partie aussi pour Gbagbo

Laurent Gbagbo s`est lui aussi prêté au jeu du chat et de la souris. Il a parié, il a joué, il a perdu. Un cache-cache interminable qui a finalement pris fin à La Haye le 29 novembre 2011.

C`est le 11 avril 2011 que fut sifflée la fin de partie pour lui. Près de cinq mois après les résultats du second tour de l`élection présidentielle du 28 novembre 2010 qui avaient donné vainqueur son rival Alassane Ouattara, et près de dix ans après son arrivée au pouvoir en Côte d`Ivoire (2000), Laurent Gbagbo est arrêté par les Forces armées pro-Ouattara renforcées du soutien militaire de la France et de l`ONU. Caché dans son bunker, Gbagbo avait pourtant cru pouvoir tenir bon. Près d`un an jour pour jour après le début de la crise post-électorale ivoirienne, il est transféré au Tribunal pénal de La Haye dans la nuit du 29 au 30 novembre 2011, accusé de crimes contre l`humanité. Son lot de consolation? Ses partisans qui sont venus passer Noël avec lui à La Haye.

5) Morgan Tsvangirai, l`amoureux transi

De la chaleur humaine, c`est aussi ce que recherchait le Premier ministre zimbabwéen Morgan Tsvangirai en décidant de se marier en novembre dernier pour la deuxième fois après la mort de sa première épouse en 2009. Mais voilà, même lorsque l`on occupe une place d`envergure sur la scène politique zimbabwéenne, on peut avoir le cœur brisé. Morgan Tsvangirai a vécu un second mariage qui n`a tenu qu’une douzaine de jours avec

Locadia Tembo, une femme d`affaires d`Harare, la capitale du Zimbabwe. Des dommages politiques causés par le fait que sa bien-aimée soit la sœur d`un député Zanu-PF, le parti de son rival Robert Mugabe, avec qui il a dû former un gouvernement de coalition en février 2009.

6) Les Bafana Bafana: L`équipe qui joue à qui perd, gagne

Combien d`équipes de football se réjouissent d`une qualification, qui est en fait, une élimination? Persuadés d’être qualifiés au terme de leur match nul contre la Sierra Leone, les Bafana Bafana se félicitèrent et portaient déjà leur regard vers la phase finale de la compétition continentale. Sauf qu`ils avaient omis de lire correctement l`article 14 du règlement de la CAF (Confédération africaine de football) qui mentionne qu`«en cas d`égalité entre plusieurs équipes dans un groupe, ce sont les rencontres particulières qui les départagent, pas la différence de but générale.» Du coup, c`est le Niger qui a décroché son ticket pour la CAN. Difficile à avaler pour le pays-hôte de la Coupe du monde de football 2010.

7) Samuel Eto`o, capitaine d`un radeau à la dérive

L`équipe nationale du Cameroun a brillé par ses frasques cette année: annulation d`un match international au dernier moment, grève des joueurs, sanctions disciplinaires contre le capitaine, plainte pour rupture de contrat abusive déposée par le sélectionneur... Les Lions indomptables semblent avoir de plus en plus de mal à rugir ces derniers temps. A l`image de la dernière Coupe du Monde en Afrique du Sud où le Cameroun a perdu tous ses matchs, ils enchaînent les déconvenues. Considéré comme l`un des meilleurs attaquants du monde, le footballeur fait aujourd`hui figure de diva, enchaînant les déclarations dédaigneuses. «Les gens doivent plus me respecter et surtout fermer leur gueule. C’est toujours la veille d’une grande compétition que ces petits aigris se permettent de faire des déclarations.»

8) Julius Malema, l`incompris

Le président de la Ligue jeunesse de l`ANC est lui aussi sur le banc de touche. A 30 ans, Julius Malema, personnage controversé du monde politique sud-africain, dérange de plus en plus. A commencer par le président de l`Afrique du Sud, Jacob Zuma. En effet, Malema s`est fait remarquer ces derniers mois pour ses critiques à l`encontre du président sud-africain qu`il juge «trop mou», mais aussi et surtout pour son hostilité contre les blancs, déclarant notamment vouloir «mener une guerre économique contre la "minorité blanche" toujours privilégiée.» En septembre dernier, il avait été condamné pour incitation à la haine raciale après avoir chanté un chant anti-blancs intitulé «Tuez les Boers». Il est aussi contesté pour avoir demandé en juillet 2011 un changement de régime au Botswana voisin, l`un des rares pays de l`Afrique australe à critiquer le régime de Robert Mugabe, indéboulonnable président du Zimbabwe dont Malema fait régulièrement l`éloge.

9) Etienne Tshisekedi, l`éternel perdant

Depuis près de 30 ans, c`est l`éternel opposant. En 1980, il créé l`UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès social) pour rivaliser avec Mobutu. Ce n`est que peine perdue. Il s`attaque ensuite à celui qui renversa en 1997 le «léopard de Kinshasa», Laurent-Désiré Kabila. Puis, quand Kabila fils succède à son père en 2001, Etienne Tshisekedi persiste et signe. Avec Joseph Kabila dans sa nouvelle ligne de mire, le Sphinx congolais n`hésite pas en 2011 à s`auto-proclamer président de la République démocratique du Congo (RDC) avant l`annonce des résultats de l`élection présidentielle, et avant même l`élection tout court. Les résultats officiels de l`élection 28 novembre donneront vainqueur Joseph Kabila, juste devant Etienne Tshisekedi... Encore raté!

10) Omar el-Béchir, le prochain soufflé par les vents de révolutions?

Au pouvoir depuis 1989, président de la République soudanaise depuis 1993, Omar el-Béchir est-il le prochain à tomber? Certes réélu à la tête du Soudan le 26 avril 2010, le chef de l`Etat soudanais ne manque néanmoins pas d`opposants. Et a une sérieuse épée de Damoclès au-dessus de la tête. Avec deux mandats d`arrêts internationaux sur le dos, émis par la Cour pénale internationale, pour crimes de guerre et crime contre l’humanité au Darfour, Omar el-Béchir a aussi des raisons de s`inquiéter à l`intérieur même de son pays. L’opposition politique a décidé de s’unir sous le nom de «Forces du consensus national» avec un objectif unique: renverser Omar el-Béchir.

Source, SlateAfrique.com
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