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Société Publié le vendredi 6 janvier 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Le Droit, rien que le Droit et non à une justice aux ordres

Lors de la rentrée judiciaire de la Cour Suprême en novembre 2011, à l’hôtel communal d’Abidjan-Cocody en présence du Président de la République, Alassane Ouattara, le président de la Cour Suprême Koné Mamadou, faisait le procès de l’appareil judiciaire ivoirien en ces termes : « Il y a un lourd déficit de confiance entre le peuple et la justice. Je voudrais tirer la sonnette d’alarme. Le peuple n’est pas loin de nous retirer sa confiance. Donnons raison, à celui qui a raison même s’il est pauvre et donnons tort à celui qui a tort même s’il est riche. Il est temps d’extirper de nos rangs, les vendeurs de décision de justice. Ceux pour qui les décisions de justice sont ‘’un business’’. Le peuple qui est le gendarme des juges doit éviter de les pousser à la faute ». Des idées entièrement partagées par le procureur général, Antoinette Mazouin, qui n’a pas fait de cadeaux à ses collègues qui trahissent leur serment. ‘’L’exercice du Droit est essentiel à l’équilibre de notre société. Il existe en notre sein des brebis galeuses qui ont fortement terni leurs toges. Ils refusent de dire le Droit. Ils le violent. La justice est politisée et vit dans le mensonge. L’appât du gain facile a forcé la main à la justice. A voir vivre un magistrat, on a l’impression qu’il n’y a rien en face. Le statut du juge ne doit pas lui conférer un pouvoir absolu’’, a-t-elle martelé. Mais malgré cette raclée, la justice ivoirienne refuse de faire sa mue, malgré la bonne volonté des nouvelles autorités, notamment le Garde des Sceaux ministre de la justice, Ahoussou Jeannot et le président de la Cour Suprême, Koné Mamadou qui se battent pour redorer l’image de cette institution. Dans cette affaire qui sent la magouille, on veut transformer Ali Sabraoui, la victime en coupable. A cette allure et si on n’y prend garde, la justice pourrait être un véritable frein à l’environnement des affaires. Une justice corrompue et qui demeure toujours aux ordres ne contribue pas à l’instauration d’une démocratie et au renforcement de l’Etat de droit, surtout pour un pays qui sort de crise et qui ouvre grandement les bras aux investisseurs.

Dosso Villard
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