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Necrologie Publié le vendredi 13 janvier 2012 | Le Patriote

L’ignoble exploitation d’une mort

C’est une mort qui tombe à pic. C’est ainsi que ses camarades apprécient son décès. Paul-Antoine Bohoun Bouabré a cessé de vivre mercredi matin en Israël. Le mal pernicieux qui avait conduit l’ancien ministre de Laurent Gbagbo hors du pays depuis assez longtemps a eu raison de lui. C’est un Homme. C’est un ancien ministre de Côte d’Ivoire. Il doit être pleuré. En dépit de tout ce qu’on peut lui reprocher. Curieusement, ce sont les siens qui ne le pleurent pas. Le quotidien du FPI, son parti, et de nombreux cadres de cette formation n’ont qu’une seule idée en tête : comment tirer profit de la disparition du Bohoun Bouabré. Ils ont ouvert un vilain débat sur l’auteur et les raisons de sa mort. Il aurait vécu ces derniers mois comme un gueux. L’ancien ministre aurait été achevé par le Président Alassane Ouattara qui a gelé ses avoirs et refusé de le soigner. Que c’est vil ! Que c’est laid ! Parce que ce discours n’est que politique. Ces tenants n’entendent qu’émouvoir l’opinion, donné mauvaise conscience à Ouattara afin qu’il dégèle les avoirs d’autres cadres de l’ancien régime. Mais cela ne se passe pas ainsi. Ouattara n’est pas la justice. Le gel des avoirs n’est ni une décision politique ni la conséquence d’une posture de revanchard. C’est une décision qu’exige la raison d’Etat afin de mieux gérer la chose publique. C’est pourquoi, l’attitude des camarades de Bohoun Bouabré est détestable. Utiliser la mort de l’un des leurs à des fins politiques dénote de l’irrespect que le régime Gbagbo a toujours eu pour les morts. Il est certain que ce soir, ils seront nombreux à parader à l’aéroport à l’arrivée de sa dépouille. Pas qu’ils sont malheureux, mais qu’ils veulent qu’on le croit pour ensuite le capitaliser politiquement. Pauvre Bouabré ! Quelle mort ! Le mieux pour un Homme, c’est que même le croque-mort pleure à son enterrement. Bohoun Bouabré ne s’en ira pas avec ce plaisir. Ces camarades, de vrais croque-morts, n’auront que des larmes de crocodile. Bouabré n’a pas trahi son destin.
KIGBAFORY Inza
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