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Politique Publié le mercredi 18 janvier 2012 | Le Patriote

Ce que le président Ouattara et Hillary ont dit à la presse

© Le Patriote Par EMMA
Audiences du chef de l’Etat: le Président Alassane Ouattara à reçu la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton
Mardi 17 janvier 2012. Abidjan Palais Présidentielle le Président Alassane Ouattara reçois la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton
Après les propos liminaires lors de la conférence de presse, Alassane Ouattara et Hillary Clinton se sont prêtés aux questions des journalistes. Nous vous proposons l’intégralité des échanges.

Mme la secrétaire d’Etat, vous venez de passer 24 heures en Côte d’Ivoire, comment jugez-vous le niveau de sécurité dans ce pays? Est-ce que les Etats-Unis sont prêts à appuyer la Côte d’Ivoire pour la levée de l’embargo sur les armes pour permettre à ce pays de mieux équiper ses forces de sécurité? Au plan économique, quelles sont les retombées de votre visite? La Côte d’Ivoire pourra-t-elle bénéficier de l’appui des Etats-Unis pour atteindre le point d’achèvement PPTE et pour faire sa rentrée dans le MCC ?

Hilary Clinton: Toutes les questions que vous avez posées ont été évoquées ce matin. J’ai rencontré le ministre des Affaires étrangères, j’ai eu deux rencontres différentes avec le président de la République et son conseiller. Tout d’abord, les Etats-Unis sont prêts à appuyer les efforts du système de sécurité entamés par le président et ses ministres. Il faut savoir qu’il y a beaucoup à faire pour 2012. Il y a la question des milices à gérer et également ceux qui ont une histoire malheureuse parce qu’ils ont été des enfants soldats. Nous avons donc travaillé de concert avec le président pour que la Côte d’Ivoire définisse sa vision pour l’armée et la police notamment, pour la sécurité dans le pays, les activités criminelles et la lutte contre le trafic de drogue. Si bien que nous nous réjouissons des possibilités d’aider davantage la Côte d’Ivoire dans sa réforme sécuritaire. Sur le plan économique, nous appuyons actuellement les mesures prises par le président. Le président Obama à son tour, a immédiatement inclu la Côte d’Ivoire dans l’Agoa et nous espérons que la Côte d’Ivoire va avoir des représentants plus tard dans l’année pour la réunion de l’Agoa. Nous allons appuyer les projets définis par le président et ses ministres en matière de développement économique et de reconstruction. Nous appuyons sans hésiter les réformes dans le secteur du café et du cacao. Nous avons parlé avec le Fonds monétaire international sur la question relative au PPTE, dans toute autre organisation où les règles sont inscrites telle que le Millénium challenge corporation (MCC). Nous allons travailler avec le gouvernement ivoirien pour les aider à atteindre le seuil de ces indicateurs. Cela va prendre un peu de temps étant donné les troubles des dix dernières années et notamment la crise post-électorale de l’an denier. Mais nous sommes très encouragés par ce que nous voyons ici en Côte d’Ivoire, tout le progrès réalisé. Nous voulons encourager pour davantage de progrès, c’est pourquoi nous sommes aux côtés de la Côte d’Ivoire.

Que pensez-vous du fait que les questions de justice soient partialement interprétées par les Ivoiriens ? Autrement dit à quel point est-il important pour les populations en général, de voir que la justice est appliquée avec impartialité en Côte d’Ivoire? Al-Qaïda aurait envahi une ville au sud du Sahara, comment est-ce que les Etats-Unis comptent appuyer cette initiative là?

Alassane Ouattara: Je vous réaffirme notre volonté de continuer de faire en sorte que la justice soit équitable et que tous ceux qui ont commis des crimes soient traités de manière égale et sans discrimination. J’ai indiqué à Mme la secrétaire d’Etat que nous avons mis en place une commission nationale d’enquête qui est en train de faire un travail important aussi bien dans l’ouest du pays que dans la ville d’Abidjan concernant tous les crimes commis pendant la crise post-électorale. Nous attendons nous-mêmes, avec impatience, le rapport de cette commission et les conclusions seront bien entendu examinées, adoptées et transférées à la justice pour que ceux qui doivent être jugés le soient. La Côte d’Ivoire veut être un Etat de droit et qu’il n’y ait pas du tout de doute là-dessus.

Hilary Clinton: Il est important que la population ivoirienne voie que l’Etat de droit fonctionne, que la justice est impartiale. (…) 34 millions de dollars ont été versés par les Etats-Unis en Côte d’Ivoire pour que le pays renforce son secteur judiciaire et que le gouvernement démocratique soit possible. Par rapport au Yémen, vous connaissez très bien la stabilité dans ce pays, source de préoccupation tout d’abord pour le peuple yéménite, mais aussi pour la région et pour le monde entier. Cela est un des grands défis à relever. Il y a eu des accords concernant ce que l’on pourrait faire mais qui n’ont pas été respectés. Donc, nous regrettons que le président du Yémen n’ait pas respecté ses engagements par rapport à la démocratie, aux élections qui permettraient aux populations de s’exprimer. Les menaces posées par Al-Qaïda au Yémen continuent de les préoccuper. C’est bien que nous allons continuer à coopérer avec les partenaires au Yémen et d’ailleurs pour nous assurer qu’Al-Qaïda ne trouve pas d’appui dans la péninsule arabique et l’empêcher de porter atteinte à la sécurité.

La Côte d’Ivoire est aujourd’hui sur la voie de la relance économique, est-ce qu’il y a des sociétés commerciales américaines qui vont participer à cette relance, en d’autres termes est-ce que les sociétés américaines voudront bien investir?

Hilary Clinton: C’est une question qui m’avait été déjà posée donc je me réjouis que cette question intéresse aussi les médias. Nous voulons faire comprendre aux sociétés américaines que la Côte d’Ivoire est prête à faire des affaires et qu’il y a des opportunités d’investissement, il y a une main d’œuvre disponible. Les sociétés américaines pourraient donc investir en Côte d’Ivoire d’autant plus qu’il y a des débouchés. J’ai discuté avec le gouvernement pour savoir quelles sont les modalités qui permettraient de le faire, c’est-à-dire d’offrir des opportunités à la Côte d’Ivoire et de continuer de travailler ensemble.

Retranscris par Lacina Ouattara
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