On est mieux que chez soi

Le confort que procure la vie chez soi, n’a pas d’égal à celui que pourrait offrir une maison fut-elle dorée, loin des siens. Tous ceux qui ont vécu en exil confirmeront que tout le temps qu’a duré leur exil, leur désir le plus ardent était de retrouver les leurs. Ce désir est plus grand quand il faut quitter son village pour vivre sous des tentes, comme ceux qu’il nous a été donné de voir sur le site de Nahibly, où vivent 907 ménages de 4557 personnes qui sont confrontées à des problèmes de menaces régulières de coupures d’eau par exemple. Et quand on sait que l’eau est source de vie, on imagine les difficultés que ces populations ont à vivre au quotidien. C’est le plus naturellement et le plus logiquement du monde que certaines des populations déplacées ou en exil ont décidé de retourner au bercail. Ce qui est malheureusement mal vu par certaines personnes qui, pour des raisons inconnues ne souhaitent pas ce retour.

A longueur de journée, ces derniers font circuler des rumeurs d’attaque ou de morts d’homme dans les villages. «A côté du problème de sécurité, il y a celui des rumeurs qui empêchent nos frères de rentrer», explique Baou Doué, cadre de la région. Des actions d’envergure doivent donc être menées dans ce sens pour inviter les populations à retourner chez elles. De même, plutôt que de mettre des millions dans les constructions de camps de déplacés, les organisations humanitaires gagneraient à utiliser cet argent pour la réhabilitation des habitations détruites et offrir ainsi plus de confort aux populations qui expriment leur volonté de rentrer chez elles.

TL