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Économie Publié le jeudi 19 janvier 2012 | L’Inter

Crises financières européennes : L`impact sur les économies ouest-africaines

© L’Inter
Crise post-électoral : Ambiance du mois de décembre, mois de fête, dans les marchés en cette situation que vit le pays.
Crise post-électoral : Ambiance du mois de décembre, mois de fête, dans les marchés en cette situation que vit le pays. Abidjan Le 13 décembre 2010.
Comment ces économies préparent la riposte

Il n`y a plus de doute. Les crises financières européennes vont affecter les économies africaines. Cette vérité a été établie par des experts invités à une table ronde co-organisée la semaine dernière par la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) et l`Association nationale des organisations professionnelles agricoles de Côte d`Ivoire (ANOPACI). Revenant hier mercredi 18 janvier sur les communications des experts présents à cette rencontre, l`on a pu déceler les différents niveaux d`impact de ces crises sur les économies africaines ainsi que les actions menées par ces économies pour se mettre à l`abri. Ainsi, selon la communication présentée par la Confédération générale des entreprises de Côte d`Ivoire (CGECI), les craintes des entreprises nationales sont de plusieurs natures. La crise prolongée en Europe va affecter la consommation. On va noter une contraction de la consommation qui va avoir une conséquence sur les exportations. L`autre crainte est liée aux investissements. Face à une situation de restriction budgétaire pour ces pays européens, l`on va assister à une réduction des fonds structurels et donc la restructuration d`un certain nombre de fonds à l`endroit des économies africaines. Les crises européennes ne seront donc pas favorables aux entreprises exportatrices. Pis, ces crises vont consacrer une réduction des investissements. Toute chose qui aura un impact sur l`aide au développement. La crise pourrait influencer la région à travers les investissements directs étrangers. Cela pourrait se ressentir au niveau de l`envoi des fonds des travailleurs de la diaspora. Face à tout cela, certains opérateurs économiques ne voient qu`une chose, à savoir se préparer à trouver de nouveaux marchés et débouchers pour les industries africaines. Le directeur de l`Unité d`analyse des politiques économiques de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`ouest), Dr N`Zué Félix a insisté sur les perspectives économiques de la CEDEAO face aux crises financières internationales. Il n`est pas d`accord avec les esprits qui recommandent la recherche de nouveaux partenaires commerciaux. « Certaines personnes pensent que si nous réorientons nos actions, les effets de la crise seront atténués. Mais, nous ne pouvons pas le faire maintenant. Parce que même les pays comme la Chine et l`Inde sont obligés de prendre des mesures de protection, parce que ces pays ne savent pas non plus comment la crise européenne va les mettre en difficulté », a affirmé Dr N`Zué. Comme solution face à ces crises, il a proposé la prévoyance en matière de gestion économique. « Il faut assainir nos finances publiques. Au niveau de la CEDEAO, il y a des critères de convergence en matière de gestion économique qu`il faut respecter. Il faut créer une coordination au niveau régional. Il faut mesurer les impacts des politiques que nous voulons mettre sur les pays. Il est important de voir comment est-ce qu`on sort de la crise », telles sont quelques unes de ses recommandations face à ces crises. Dr N`Zué a demandé de renforcer le mécanisme de coordination pour consolider les acquis. Une coordination renforcée et plus efficace permet, selon le directeur de l`Unité d`analyse des politiques économiques de la CEDEAO, aux grands chantiers de la communauté de devenir réalité, facilitant ainsi le développement des Etats. Les économies africaines pourront ainsi, a ajouté l`expert de la CEDEAO, résister aux crises que si elles mettent effectivement en œuvre les actions communautaires. Il s`agit notamment, a-t-il dit, des actions visant à lever les blocages en matière de libre circulation des biens et des personnes. Il y a aussi la mise en œuvre du marché commun des investissements et la politique industrielle commune. « Ce sont des chantiers sur lesquels il faut des concertations au niveau régional pour que nous puissions ensemble voir les aspects positifs et la faisabilité de ces grands chantiers », a indiqué Dr N`Zué, qui a plaidé pour une coordination renforcée pour l`amélioration du commerce intra-régional et une meilleure politique de transport entre les Etats membres de la CEDEAO. « Si nos Etats peuvent s`entendre pour mobiliser des ressources pour de grands projets comme des autoroutes express entre les Etats membres, des trains à grande vitesse, nous arriverons à circonscrire l`impact des crises », a mentionné l`expert de la CEDEAO. Il a noté que l`idée de sanction mérite aussi d`être analysée sérieusement en ce qui concerne les pays africains qui ne respectent pas les règles communautaires. Une façon d`amener tous les pays à respecter ces critères.

Irène BATH
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