« (…)Je voudrais tout d’abord vous remercier d’avoir répondu si nombreux à mon invitation.
Je vous remercie également pour les vœux que vous avez formulés à mon endroit, à travers vos représentants respectifs. Je vous souhaite à mon tour, une très bonne et heureuse année 2012. Que cette année apporte la joie dans vos familles et la réussite dans vos entreprises.
Ceux d’entre vous qui me connaissent, savent l’estime, la considération et le respect que j’ai pour la profession de journaliste. En effet, vous exercez un métier passionnant, dans des conditions souvent très difficiles ; un métier qui exige beaucoup de courage et d’investissement personnel. C’est pourquoi, je suis très heureux de cette rencontre qui me tenait particulièrement à cœur.
Je voudrais profiter de votre présence ici pour saluer votre persévérance et votre volonté inébranlable d’informer la population ivoirienne, et même au delà de nos frontières.
Chers amis des médias,
L’année 2011 a été tourmentée et difficile. Aujourd’hui, fort heureusement, la vie a repris son cours normal. La Côte d’Ivoire s’est remise au travail ; et surtout, elle s’est remise à espérer.
La sécurité se renforce de jour en jour et d’importants efforts sont déployés pour consolider la paix. La normalisation institutionnelle s’achève. Les élections législatives se sont tenues dans un climat apaisé. Nos compatriotes ont choisi leurs députés et bientôt, ceux-ci siègeront à l’Assemblée nationale.
Le cycle de normalisation s’achèvera par l’organisation des élections municipales et régionales dans les mois à venir.
Les médias ont eux aussi repris un fonctionnement normal, après avoir connu, comme tous les acteurs de la société ivoirienne, des moments difficiles. Qu’ils s’agissent de violences physiques, d’intimidation, d’humiliation ou de destruction de rédactions, vous avez parfois payé très cher votre liberté d’expression.
J’ai une pensée pour tous les journalistes décédés et disparus en Côte d’Ivoire dans l’exercice de leur fonction, qu`ils soient anonymes ou célèbres, Ivoiriens ou étrangers. Je voudrais que les journalistes, d’où qu’ils viennent, sachent qu’ils peuvent aujourd’hui exercer leur métier dans une Côte d’Ivoire paisible, dans un pays qui aspire à la réconciliation et qui met tout en œuvre pour favoriser l’exercice de leur métier.
Chers amis de la Presse,
Vous êtes des acteurs essentiels de la démocratie. Vous représentez le contrepouvoir indispensable à l’exercice d’un pouvoir démocratique.
C’est pourquoi, vous qui portez la voix de tous, vous qui êtes écoutés de tous, vous devez tirer les leçons de la crise que nous avons traversée. Une autocritique s’impose à tous. Dans un pays qui sort de plusieurs années de crise, notre objectif à tous doit être la cohésion nationale, la réconciliation de tous les Ivoiriens et la reconstruction de la Cote d`Ivoire.
Pour ma part, je voudrais vous donner l’assurance que la liberté de la presse sera respectée dans notre pays car elle est un droit fondamental pour un peuple libre ; elle est le fondement de la démocratie et je crois en la démocratie. En effet, il ne peut y avoir de démocratie digne de ce nom sans liberté de la presse.
J’entends donc préserver et renforcer les conditions qui favoriseront le libre et plein exercice de la profession de journaliste en Côte d’Ivoire.
Déjà, en tant que Premier Ministre, j’avais entrepris des chantiers importants, dans le secteur, tels que :
- La création du Cnca et du Cnp, pour la régulation des médias ;
- L’érection de la Rti en société d’économie mixte ;
- Le changement de statut de la société éditrice de Fraternité Matin et de l’Agence Ivoirienne de Presse ou encore l’ouverture des radios privées et de proximité dans notre pays.
J’ai l’ambition de faire plus encore en raison de l’intérêt tout particulier que j’accorde à ce secteur. Et je prends l’engagement, devant vous, de tout mette en œuvre pour redonner à votre profession ses lettres de noblesse.
Chers amis de la presse,
Mon ambition est de faire rayonner la Côte d’Ivoire. De bâtir une Nation rassemblée et unie, qui étonnera le monde par sa vitalité économique, industrielle, agricole, commerciale, culturelle et sportive.
Dans les mois qui viennent, nous comptons remettre notre jeunesse au travail, redynamiser notre système éducatif, construire des ponts, rénover nos routes et nos pistes, éclairer nos villes et nos villages ; bref offrir à chaque Ivoirien des conditions de vie décentes et garantir à chacun l’accès aux soins de base, sur toute l’étendue du territoire national.
Dans ce grand projet pour notre pays, vous aurez un rôle important à jouer. Parce qu’informer la population c’est aussi la former.
Je suis convaincu qu’en tant que professionnels de la presse écrite, de l’audiovisuelle et des nouveaux médias, vous pouvez, vous aussi contribuer à la création d’une nouvelle conscience nationale, par un traitement médiatique conjuguant rigueur professionnelles, équilibre et exigences déontologiques.
Montrez l’exemple par votre esprit critique et votre sens des responsabilités.
Aidez nos compatriotes à comprendre un monde en pleine mutation.
Guidez notre jeunesse par la pertinence de vos analyses.
Semez les graines du civisme afin que nous récoltions demain une génération de citoyens dignes, volontaires et bien éduqués.
J’encourage tous les journalistes, à ouvrir le débat à toutes les sensibilités politiques. Vous devez proposer aux Ivoiriens de découvrir des idées différentes, des opinions contradictoires.
Vous avez également le devoir moral d’accompagner le processus de réconciliation nationale.
En cette période de pardon et de réconciliation, aidez-nous à développer une culture de tolérance et d’acceptation de l’autre. Par vos articles, vos tribunes, vos enquêtes, consolidez notre volonté de Justice et de défense des droits de l’Homme.
Traitez l’information avec prudence et responsabilité.
N’oubliez plus jamais que dans un contexte de tension socio-politique, chaque phrase, chaque titre peut entraîner des conséquences irréversibles pour des milliers de personnes. Diversifiez vos sources, recoupez vos informations.
Enfin, je compte sur nos journalistes pour vendre l’image de notre pays à l’extérieur. La relance de notre économie mérite d’être accompagnée par une communication précise, objective et rigoureuse.
Pour notre part, nous avons de grands projets pour la presse. Outre le respect de l’indépendance de la presse, nous mettrons l’accent sur la formation des journalistes.
Qu’il s’agisse de la formation et du recyclage des cadre-dirigeants des médias publics ivoiriens ou du secteur privé, le gouvernement apportera son soutien politique et financier à plusieurs initiatives.
L`Accord de partenariat avec de grandes chaînes de radio et de télévision internationales prévoit un programme de formation pratique de journalistes, animateurs et techniciens de la RTI.
Des formations aux techniques audiovisuelles sont programmées, de même que des stages intensifs de haut niveau pour les rédacteurs en chef de la presse écrite.
D’autres projets de formation, notamment à l’intention des manageurs des journaux privés nationaux sont en train d’être finalisés, dans le cadre des appuis du Fonds de Soutien et de Développement de la Presse.
Le passage à la télévision numérique est aussi un moment important. Un Groupe de travail a été installé, à cet effet, avec pour mission de faire un diagnostic de l’environnement audiovisuel, et de nous proposer la stratégie à mettre en œuvre pour conduire et réussir ce processus.
La libéralisation de l’espace audiovisuel est un des projets les plus importants à réaliser sans délai. Notre objectif est de faire en sorte que l’espace audiovisuel soit ouvert immédiatement, à travers l’attribution des licences d’exploitation cette année même.
La couverture du territoire national par la télévision est également un chantier important. Les travaux de réhabilitation des émetteurs endommagés durant la crise sociopolitique sont en cours.
Enfin, le ministre de la Communication m’a informé de son projet d’organiser des états généraux de la presse pour dresser un diagnostic sans complaisance de notre presse, proposer des réformes en vue de doter notre pays d’une presse crédible, responsable et professionnelle.
Les entreprises de presse ont été sérieusement sinistrées durant la crise post- électorale. Le gouvernement inscrira le montant nécessaire à la mise à niveau de cette corporation dans le Plan national de développement 2012-2015 de la Côte d’Ivoire.
En outre, le ministère de la Communication a initié des solutions alternatives en attendant une effective relance économique. Il s’agit :
- de la reconduction de la défiscalisation des entreprises de presse pour une période de 3 ans (2012 à 2015);
- d’une étude pour l’annulation de certaines charges de dédouanement des intrants et autres matériels à effets structurants du secteur ;
- du renforcement des appuis financiers du Fonds de soutien et de développement de la presse aux entreprises.
Enfin, le gouvernement est en train de moderniser l’outil de production de Fraternité Matin en y installant une nouvelle rotative qui servira aussi aux entreprises de presse privées.
Chers amis de la presse
La Côte d’Ivoire rayonnante est en marche. Je vous invite à être des partenaires de cette Côte d’Ivoire nouvelle.
Donnez à notre pays une presse républicaine, c`est-à-dire une presse engagée mais responsable, critique mais courtoise, une presse qui informe bien parce qu’elle est, elle-même bien informée. Faites avancer le débat, défendez les valeurs de notre République.
Je n’entraverai pas votre liberté. Parce que je crois en un principe vertueux sur lequel je terminerai : la liberté protège l’information, l’information protège la liberté.
Encore une fois, bonne et heureuse année 2012 à tous et à toutes.
Je vous remercie ».
Je vous remercie également pour les vœux que vous avez formulés à mon endroit, à travers vos représentants respectifs. Je vous souhaite à mon tour, une très bonne et heureuse année 2012. Que cette année apporte la joie dans vos familles et la réussite dans vos entreprises.
Ceux d’entre vous qui me connaissent, savent l’estime, la considération et le respect que j’ai pour la profession de journaliste. En effet, vous exercez un métier passionnant, dans des conditions souvent très difficiles ; un métier qui exige beaucoup de courage et d’investissement personnel. C’est pourquoi, je suis très heureux de cette rencontre qui me tenait particulièrement à cœur.
Je voudrais profiter de votre présence ici pour saluer votre persévérance et votre volonté inébranlable d’informer la population ivoirienne, et même au delà de nos frontières.
Chers amis des médias,
L’année 2011 a été tourmentée et difficile. Aujourd’hui, fort heureusement, la vie a repris son cours normal. La Côte d’Ivoire s’est remise au travail ; et surtout, elle s’est remise à espérer.
La sécurité se renforce de jour en jour et d’importants efforts sont déployés pour consolider la paix. La normalisation institutionnelle s’achève. Les élections législatives se sont tenues dans un climat apaisé. Nos compatriotes ont choisi leurs députés et bientôt, ceux-ci siègeront à l’Assemblée nationale.
Le cycle de normalisation s’achèvera par l’organisation des élections municipales et régionales dans les mois à venir.
Les médias ont eux aussi repris un fonctionnement normal, après avoir connu, comme tous les acteurs de la société ivoirienne, des moments difficiles. Qu’ils s’agissent de violences physiques, d’intimidation, d’humiliation ou de destruction de rédactions, vous avez parfois payé très cher votre liberté d’expression.
J’ai une pensée pour tous les journalistes décédés et disparus en Côte d’Ivoire dans l’exercice de leur fonction, qu`ils soient anonymes ou célèbres, Ivoiriens ou étrangers. Je voudrais que les journalistes, d’où qu’ils viennent, sachent qu’ils peuvent aujourd’hui exercer leur métier dans une Côte d’Ivoire paisible, dans un pays qui aspire à la réconciliation et qui met tout en œuvre pour favoriser l’exercice de leur métier.
Chers amis de la Presse,
Vous êtes des acteurs essentiels de la démocratie. Vous représentez le contrepouvoir indispensable à l’exercice d’un pouvoir démocratique.
C’est pourquoi, vous qui portez la voix de tous, vous qui êtes écoutés de tous, vous devez tirer les leçons de la crise que nous avons traversée. Une autocritique s’impose à tous. Dans un pays qui sort de plusieurs années de crise, notre objectif à tous doit être la cohésion nationale, la réconciliation de tous les Ivoiriens et la reconstruction de la Cote d`Ivoire.
Pour ma part, je voudrais vous donner l’assurance que la liberté de la presse sera respectée dans notre pays car elle est un droit fondamental pour un peuple libre ; elle est le fondement de la démocratie et je crois en la démocratie. En effet, il ne peut y avoir de démocratie digne de ce nom sans liberté de la presse.
J’entends donc préserver et renforcer les conditions qui favoriseront le libre et plein exercice de la profession de journaliste en Côte d’Ivoire.
Déjà, en tant que Premier Ministre, j’avais entrepris des chantiers importants, dans le secteur, tels que :
- La création du Cnca et du Cnp, pour la régulation des médias ;
- L’érection de la Rti en société d’économie mixte ;
- Le changement de statut de la société éditrice de Fraternité Matin et de l’Agence Ivoirienne de Presse ou encore l’ouverture des radios privées et de proximité dans notre pays.
J’ai l’ambition de faire plus encore en raison de l’intérêt tout particulier que j’accorde à ce secteur. Et je prends l’engagement, devant vous, de tout mette en œuvre pour redonner à votre profession ses lettres de noblesse.
Chers amis de la presse,
Mon ambition est de faire rayonner la Côte d’Ivoire. De bâtir une Nation rassemblée et unie, qui étonnera le monde par sa vitalité économique, industrielle, agricole, commerciale, culturelle et sportive.
Dans les mois qui viennent, nous comptons remettre notre jeunesse au travail, redynamiser notre système éducatif, construire des ponts, rénover nos routes et nos pistes, éclairer nos villes et nos villages ; bref offrir à chaque Ivoirien des conditions de vie décentes et garantir à chacun l’accès aux soins de base, sur toute l’étendue du territoire national.
Dans ce grand projet pour notre pays, vous aurez un rôle important à jouer. Parce qu’informer la population c’est aussi la former.
Je suis convaincu qu’en tant que professionnels de la presse écrite, de l’audiovisuelle et des nouveaux médias, vous pouvez, vous aussi contribuer à la création d’une nouvelle conscience nationale, par un traitement médiatique conjuguant rigueur professionnelles, équilibre et exigences déontologiques.
Montrez l’exemple par votre esprit critique et votre sens des responsabilités.
Aidez nos compatriotes à comprendre un monde en pleine mutation.
Guidez notre jeunesse par la pertinence de vos analyses.
Semez les graines du civisme afin que nous récoltions demain une génération de citoyens dignes, volontaires et bien éduqués.
J’encourage tous les journalistes, à ouvrir le débat à toutes les sensibilités politiques. Vous devez proposer aux Ivoiriens de découvrir des idées différentes, des opinions contradictoires.
Vous avez également le devoir moral d’accompagner le processus de réconciliation nationale.
En cette période de pardon et de réconciliation, aidez-nous à développer une culture de tolérance et d’acceptation de l’autre. Par vos articles, vos tribunes, vos enquêtes, consolidez notre volonté de Justice et de défense des droits de l’Homme.
Traitez l’information avec prudence et responsabilité.
N’oubliez plus jamais que dans un contexte de tension socio-politique, chaque phrase, chaque titre peut entraîner des conséquences irréversibles pour des milliers de personnes. Diversifiez vos sources, recoupez vos informations.
Enfin, je compte sur nos journalistes pour vendre l’image de notre pays à l’extérieur. La relance de notre économie mérite d’être accompagnée par une communication précise, objective et rigoureuse.
Pour notre part, nous avons de grands projets pour la presse. Outre le respect de l’indépendance de la presse, nous mettrons l’accent sur la formation des journalistes.
Qu’il s’agisse de la formation et du recyclage des cadre-dirigeants des médias publics ivoiriens ou du secteur privé, le gouvernement apportera son soutien politique et financier à plusieurs initiatives.
L`Accord de partenariat avec de grandes chaînes de radio et de télévision internationales prévoit un programme de formation pratique de journalistes, animateurs et techniciens de la RTI.
Des formations aux techniques audiovisuelles sont programmées, de même que des stages intensifs de haut niveau pour les rédacteurs en chef de la presse écrite.
D’autres projets de formation, notamment à l’intention des manageurs des journaux privés nationaux sont en train d’être finalisés, dans le cadre des appuis du Fonds de Soutien et de Développement de la Presse.
Le passage à la télévision numérique est aussi un moment important. Un Groupe de travail a été installé, à cet effet, avec pour mission de faire un diagnostic de l’environnement audiovisuel, et de nous proposer la stratégie à mettre en œuvre pour conduire et réussir ce processus.
La libéralisation de l’espace audiovisuel est un des projets les plus importants à réaliser sans délai. Notre objectif est de faire en sorte que l’espace audiovisuel soit ouvert immédiatement, à travers l’attribution des licences d’exploitation cette année même.
La couverture du territoire national par la télévision est également un chantier important. Les travaux de réhabilitation des émetteurs endommagés durant la crise sociopolitique sont en cours.
Enfin, le ministre de la Communication m’a informé de son projet d’organiser des états généraux de la presse pour dresser un diagnostic sans complaisance de notre presse, proposer des réformes en vue de doter notre pays d’une presse crédible, responsable et professionnelle.
Les entreprises de presse ont été sérieusement sinistrées durant la crise post- électorale. Le gouvernement inscrira le montant nécessaire à la mise à niveau de cette corporation dans le Plan national de développement 2012-2015 de la Côte d’Ivoire.
En outre, le ministère de la Communication a initié des solutions alternatives en attendant une effective relance économique. Il s’agit :
- de la reconduction de la défiscalisation des entreprises de presse pour une période de 3 ans (2012 à 2015);
- d’une étude pour l’annulation de certaines charges de dédouanement des intrants et autres matériels à effets structurants du secteur ;
- du renforcement des appuis financiers du Fonds de soutien et de développement de la presse aux entreprises.
Enfin, le gouvernement est en train de moderniser l’outil de production de Fraternité Matin en y installant une nouvelle rotative qui servira aussi aux entreprises de presse privées.
Chers amis de la presse
La Côte d’Ivoire rayonnante est en marche. Je vous invite à être des partenaires de cette Côte d’Ivoire nouvelle.
Donnez à notre pays une presse républicaine, c`est-à-dire une presse engagée mais responsable, critique mais courtoise, une presse qui informe bien parce qu’elle est, elle-même bien informée. Faites avancer le débat, défendez les valeurs de notre République.
Je n’entraverai pas votre liberté. Parce que je crois en un principe vertueux sur lequel je terminerai : la liberté protège l’information, l’information protège la liberté.
Encore une fois, bonne et heureuse année 2012 à tous et à toutes.
Je vous remercie ».