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Politique Publié le lundi 23 janvier 2012 | Le Mandat

Visite d’Etat du chef de l’Etat ivoirien en France - La signature du nouvel accord de défense à l’ordre du jour

© Le Mandat Par DR
Coopération / Visite d`Etat du Président ivoirien en France: l`arrivée d`Alassane Ouattara à Paris Orly
Mercredi 25 janvier 2012. Paris (France). Aéroport d`Orly. Le chef de l`Etat ivoirien, SEM Alassane Ouattara entame, en compagnie de son épouse Dominique, une visite d`Etat de trois jours. Photo: le Président Ouattara accueilli par le Ministre Claude Guéant, de l`Intérieur, de l`Outre-mer, des Collectivités territoriales et de l`Immigration
“Le nouvel accord bannira le principe d’une intervention française automatique en cas d’attaque contre le régime ivoirien” révèle un diplomate.

Le président de la République, Alassane Ouattara se rendra le mercredi 25 janvier en visite d`Etat en France pour obtenir le soutien réaffirmé de son grand allié et signer un nouvel accord de défense moins d’un an après la crise postélectorale meurtrière de 2010-2011. A Paris jusqu’au samedi 21 janvier, le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara doit s’entretenir le jeudi 26 janvier à l’Elysée avec le président français, Nicolas Sarkozy, avant un dîner d`Etat. "Cette visite est l’occasion de saluer les progrès faits par la Côte d’Ivoire depuis le départ du président (Laurent) Gbagbo, elle va permettre de réaffirmer le soutien de la France aux nouvelles autorités ivoiriennes", explique-t-on à Paris. Cela peut marquer le retour à "la normalité entre les deux pays" après la présidence de Gbagbo (2000-2011) marquée par "l’incompréhension et la méfiance", déclare à l`Afp le porte-parole du gouvernement ivoirien, Bruno Koné. Ex-puissance coloniale, la France a été l’un des principaux alliés du chef de l’Etat ivoirien lors de la crise de décembre 2010-avril 2011, née du refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010, et qui a fait au moins 3.000 morts. M. Ouattara a accédé au pouvoir après deux semaines de guerre grâce aux ex-rebelles nordistes et aux bombardements décisifs de la France et de l’Onu. M. Sarkozy avait été le seul chef d’Etat occidental à assister à son investiture en mai 2011. Côté français, on salue la stabilisation du pays, les législatives de décembre dernier et le redémarrage économique. Mais l’attaque d’un meeting pro-Gbagbo par des jeunes le samedi 21 janvier à Abidjan, qui a fait un mort et une quarantaine de blessés, rappelle que la situation demeure fragile. Le temps fort de la visite de M. Ouattara sera la signature le jeudi 26 janvier d’un "accord de défense et de sécurité" rénové.

“Restructuration de l`armée”

Dans la droite ligne des précédentes renégociations entre Paris et d’autres pays de son ancien "pré carré" africain, le nouvel accord bannira le principe d’une intervention française automatique en cas d’attaque contre le régime ivoirien. Priorité à la coopération "pour la restructuration de l’armée", souligne une source diplomatique française. La force Licorne (1.600 soldats au plus fort de la dernière crise, 45 actuellement) ne doit plus compter à terme que quelque 300 militaires chargés de la formation de l`armée ivoirienne. M. Ouattara avait réclamé le maintien d’effectifs plus nombreux, arguant notamment de la menace jihadiste au Sahel. Le chantier militaire est immense: il s’agit d’unifier les belligérants ivoiriens d’hier et de démobiliser des milliers d’ex-rebelles pro-Ouattara, qui se livrent encore régulièrement à des exactions meurtrières. La visite du président ivoirien peut aussi servir "à lui faire part de notre impatience" dans ce domaine, prévient une source sécuritaire française.
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