x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mardi 24 janvier 2012 | Le Patriote

Paul Koffi Koffi (ministre délégué à la Défense) : “L’armée ivoirienne est soumise”

© Le Patriote Par Prisca
Justice militaire : Réouverture officielle de la Maison d`arrêt militaire d`Abidjan (MAMA)
Mercredi 2 novembre 2011. Abidjan. Le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi procède à la réouverture de la Maison d`arrêt militaire d`Abidjan, en présence du chef d`état-major des forces armées, le général Soumaïla Bakayoko
Le ministre délégué à la Défense, Koffi Koffi Paul, était hier, l’invité de la radio onusienne, ONUCI FM. Il se prononce sur les questions brulantes de l’heure.
Monsieur le ministre, nous sommes en 2012, c’est la restructuration des Forces de défense et de sécurité. Qu’est-ce qui devrait être fait en 2011 et qui ne l’a pas été?
Sur l’an 2011, au niveau de l’organisation et de la réunification des forces, les bases ont été plantées. Vous avez donc aujourd’hui une armée qui est soumise avec des hommes nommés et aussi un équilibre assuré entre les différentes origines et les hommes en place. Il y a toujours les opérations de sécurisation. Nous avons déployé pour des opérations spéciales, mis en place des opérations Phénix d’une part, Araignée de l’autre, qui ont permis de sécuriser cette période. Je peux vous dire qu’aujourd’hui, les braquages ont atteint le plancher.

La Force spéciale, vous en parliez en son temps. Vous comparez un élément de cette force à au moins 31 militaires. La Côte d’Ivoire a-t-elle les moyens d’entretenir cette force spéciale?
Je dis, une unité de force spéciale de dix (10) hommes vaut une unité régulière de 30 hommes. Parce qu’ils sont aguerris, formés pour des cas graves jusqu’au terrorisme, tentative de déstabilisation. Mais, nous faisons la politique de nos moyens. Donc, il ne faut pas s’alarmer sur une quelconque, je dirais, force qui serait budgétivore et qui viendrait accaparer les moyens des forces régulières.

Dites-nous, Est-ce que le désarmement aura lieu ?
Le désarmement a commencé. Nous parlons aujourd’hui de la réserve. Il y a des activités du désarmement qui s’opèrent sous le couvert de l’Onuci. Mais, vous pensez au désarmement grandeur-nature. Aujourd’hui, lorsque nous regroupons les jeunes ex-combattants pour ne pas dire, les jeunes volontaires associés aux Forces républicaines de Côte d’Ivoire. S’ils sont mis dans les camps, nous les désarmons. Vous pouvez les visiter. Ces deux (02) sites qui sont d’Abidjan à Yopougon, qui accueillent près de huit (08) mille hommes.

La réserve, vous l’avez dit, d’où vient cette idée ?
L’idée de la réserve, c’est que nous avons tenté toutes les expériences. Vous voyez bien qu’il faut trouver une approche qui soit pérenne, donc nous avons observé une approche de réserve mais, qui n’est pas une réserve militaire. Ce passage à la réserve leur permettra de se former, d’avoir les concepts et les comportements disciplinaires et républicains, d’apprendre un métier, d’aider au développement. Aussi, vous avez la possibilité parmi eux, que certains aillent à des opérations de maintien de la paix, dans le monde entier.

Dans cette période de transition, quel sera leur statut ? Ils ne sont ni militaires ni civils.
Ils ont un statut de la réserve. C’est-à-dire qu’ils seront placés sous le commandement militaire sans être militaire. Un officier supérieur sera désigné pour contrôler en tant que commandant de la réserve des officiers ou des officiers à la retraite. Et puis, nous allons faire un enrôlement systématique de tous les hommes. Comme ça, il a sa carte qui lui permettra d’avoir accès à un certain nombre d’avantages.

La création de cette structure, du coup fait écarter les structures de réinsertion.
Toutes les structures que vous mentionnez, quelles que soient leurs raisons d’être, ont toutes une mission de service public, une mission de l’Etat. Donc l’Etat est libre demain à leur confier une nouvelle mission.

Revenons à l’armée, vous êtes la tutelle, le ministère délégué. Quelle taille voulez-vous donner à l’armée aujourd’hui ?
Nous allons engager la réforme du secteur de sécurité. Les Nations Unies et la communauté internationale nous encouragent, et nous sommes en train de traduire cela dans les faits. Nous allons dégager une politique de la défense qui, elle, va dans le cadre d’une loi de programmation indiquer les paramètres nécessaires, les nouveaux formats de l’armée. Y compris la taille, le statut, les conditions de travail, le schéma d’organisation de l’armée, la configuration sur le terrain. C’est tout cela.

Ensuite la Côte d’Ivoire et la France, où en est-on avec le dossier sur la révision des accords de défense ?
Le dossier est bouclé. Il y a un peu plus d’un mois, les accords ont été paraphés à Abidjan. Ce projet d’accord a été validé par les deux (02) parties et a fait l’objet d’un paraphe par le ministre des Affaires étrangères d’une part et l’ambassadeur de la France d’autre part. Aujourd’hui, cet accord paraphé va être signé par les deux (02) chefs d’Etat la semaine prochaine à Paris.

Le départ du chef d’Etat à Paris?
L’une des raisons, c’est une visite d’Etat. Il y a plusieurs volets. Nous sommes très heureux que nous débouchions, il y a 50 ans après, sur un nouvel accord de partenariat qui donne d’autres voies, d’autres perspectives à la coopération entre les deux (02) pays.

Dans une vision régionale, ce nouvel accord va voir le jour bientôt. Quelles sont les lignes qui ont été défendues par la Côte d’Ivoire ?
L’analyse, au départ, qui a été faite nous a permis d’aller très vite. D’abord, les grands principes de respect de la souveraineté des uns et des autres. Aussi dans la vision stratégique d’intégrer d’autres nouvelles dimension, d’autres nouvelles menaces, on parle de terrorisme, de piraterie, tout cela, ce sont de nouvelles menaces. On parle de la formation, tout cela c’est très important. Nos hommes ont besoin d’être formés, la possibilité d’avoir une école de renommée internationale à vocation régionale. Un Saint Cyr africain comme on le dit. C’est une avancée notable. Il faudrait qu’on puisse former les officiers supérieurs. Je pense que quand l’accord sera signé, on verra les détails. Pour le moment, on laisse la primeur au chef de l’Etat d’en parler.

Vous avez parlé de terrorisme, de nouvelles menaces. Est-ce que dans ce cas, la France pourrait intervenir ?
Je n’en dis pas plus.

Propos recueillis par Yves-M. ABIET
Source : Onuci-Fm
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ