Un phénomène qui prend des proportions démesurées en Côte d’Ivoire. La cybercriminalité, cette nouvelle forme de criminalité et délinquance pratiquée par les jeunes continue de faire de nombreuses victimes. Les « brouteurs » comme on les appelle dans le jargon à travers des pratiques d’arnaques faits de tissus de mensonges sur des questions liée à l’héritage, la loterie, l’usurpation d’identité, le love tchat, l’usurpation de compte mail, le commande avec promesse d’achat… ont réussi à soustraire à des honnêtes citoyens au cours de l’année dernière, plus de 14 milliards. Face donc à la montée croissante des cyber crimes, le Ministère d’État, Ministère de l’intérieur, à travers la direction générale de la police scientifique et la sous direction de l’informatique et des traces technologiques, a organisé hier au Postel 2000 une conférence de presse pour présenter les nouvelles dispositions prises par les autorités pour traquer les « brouteurs ». Présentant les services de la direction de l’informatique et des traces technologiques (DITT) de la police scientifique, le commandant Aly Samassy a indiqué le mode de saisine de la DITT, mais le cadre juridique renforcé par le décret 2011-476 du 21 décembre 2011 qui permet à la police scientifique d’opérer avec beaucoup de célérité dans la lutte contre les cybercriminels. Poursuivant, le capitaine Kotty qui pilote la plate forme de lutte contre la cybercriminalité mise en place par les efforts conjugués de la direction de l’Agence des télécommunications de Côte d’Ivoire (ATCI) et la direction de la police nationale, a donné quelques statistiques de ce fléau de plus en plus grandissant. « En 2009, nos services ont enregistré 989 dénonciations, pour 76 interpellations avec 37 malfrats déférés devant les tribunaux. Pour2010, ce sont 1766 cas d’infractions signalées avec 68 délinquants déférés. Pour dernier trimestre de l’année 2011, ce sont 914 cas avec 6 interpellations » précise le capitaine Kotty.
Moussa Keita
Moussa Keita