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Politique Publié le jeudi 26 janvier 2012 | Le Mandat

Corruption, bonne gouvernance, droits de l’homme… L’ambassade des Usa et l’Unjci arment les journalistes

© Le Mandat Par Soro Yacouba / US Embassy
Communication - L`ambassade des Etats-unis instruit les journalistes ivoiriens sur la presse en ligne
Lundi 28 juin 2010. Abidjan, ambassade des USA. La Directrice du Centre culturel américain, Mme Sita Liane Chakrawarti introduit une visioconférence animée par Jean-Yves Chainon (depuis Paris, France), et Me René Bourgoin, secrétaire général du Conseil national de la presse (CNP), et à laquelle prennent part de nombreux professionnels des médias. Thème: "Le journalisme en ligne: éthique et crédibilité"
Lancée le mardi 17 janvier à Yamoussoukro, la série de séminaires organisée par l’Ambassade des Usa en Côte d’Ivoire, en collaboration avec l’Unjci, a pris fin mardi dernier par l’étape d’Abidjan, dans les locaux de ladite ambassade. Les travaux qui ont porté sur l’éthique et la déontologie du journalisme, la corruption, la bonne gouvernance et les droits de l’homme ont permis aux journalistes ivoiriens d’armer de s’armer davantage pour mieux informer le public.

Après Yamoussoukro, le 17 janvier, et Man, le 19 courant, l’Ambassade des Usa en Côte d’Ivoire, et l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire ont conclu la série de séminaires initiée à l’intention des animateurs des médias ivoiriens. En situant l’enjeu de ce programme, le président de l’Union, Mam Camara, a déclaré : ‘’J’ai la ferme conviction qu’on finira jamais d’indexer la presse quand la société est déréglée. C’est pour cela que chacun doit faire son travail. Le journaliste doit exercer son métier librement, en toute responsabilité et de façon professionnelle. Il est temps d’asseoir un nouvel environnement éditorial et une nouvelle éthique de vie dans les rédactions. Revenons aux fondamentaux de la profession. Laissons la politique aux politiciens’’. Sir Jonathan Cebra, conseiller de presse et des affaires culturelles de l’ambassade des Usa a, pour sa part, réaffirmé la volonté de son pays d’accompagner la presse ivoirienne sur les sentiers de sa professionnalisation. Pour le séminaire proprement dit, il a été animé par Yao Noel, journaliste-juriste, Manlan Ehounou Kan Laurent, magistrat, président de l’Ong ‘’transparency justice’’ et Driossa Taroré, premier vice-président de la Commission nationale des droits de l’homme(Cndhci). De la communication de Yao Noel sur le thème ‘’techniques de reportage et code de déontologie’’, on retiendra que ‘’celui qui ne rapporte pas les faits fidèlement n’est pas encore un journaliste ou un bon journaliste il peut-être un magicien de l’info ou un affabulateur. Il n’est pas un journaliste au sens plein, éthique et déontologue du mot’’. Un enseignement proclamé par le premier article du code de déontologie qui s’énonce clairement : ‘’respecter les faits, quelles qu’en puissent être les conséquences pour lui-même, et ce, en raison du droit que le public a de connaitre la vérité’’. En un mot, les faits sont sacrés et ne doivent pas être tronqués. Parlant de la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance, le magistrat Manlan Ehounou, a invité les journalistes à plus de rigueur mais surtout de courage dans la recherche et le traitement de l’information. Selon lui, la presse doit éclairer les populations : ‘’la presse a un rôle de conscientisation du citoyen. Elle doit s’appuyer sur des données scientifiques des faits. En Côte d’Ivoire, ce rôle est encore insuffisamment joué en raison de l’influence des pouvoirs’’. Or, prévient-il, la Côte d’Ivoire du ‘’djonako’’, du ‘’gombo’’ et de l’immédiateté ne doit pas prendre le pas sur la Côte d’Ivoire noble et digne. Face à la persistance de la corruption qui empêche la bonne gouvernance, le magistrat en appelle donc à une sorte de révolution de la presse ivoirienne pour constituer un véritable contre-pouvoir. Le dernier intervenant, Drissa Traroré, premier vice-président de la Cndhci, a instruit les séminaristes sur les droits de l’homme en Côte d’Ivoire. Ces droits consacrés par la déclaration universelle des droits de l’homme, le 10 décembre 1948 énoncent en leur premier article que ‘’tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ils sont doués de raison te de conscience et doivent agir les uns envers le autres dans un esprit de fraternité’’. C’est pour donc aller vers cet idéal que les promoteurs de ce sujet sensible qui évolue en dents de scie, quel que soit le régime politique en place, souhaitent voir les journalistes s’impliquer à fond dans la sensibilisation des populations. Ce séminaire riche en enseignements a été également l’occasion pour ses animateurs et les séminaristes d’éplucher les conditions de travail encore précaires des journalistes, ce qui entrave, très souvent, l’application strict des règles qui régissent la corporation. En entendant que ces pesanteurs reculent, l’ambassade des Usa et l’Unjci peuvent déjà se réjouir d’avoir offert aux journalistes les armes nécessaires qui leur permettront de tendre vers le professionnalisme.

MASS DOMI
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