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Politique Publié le mercredi 1 février 2012 | Le Mandat

Justice / Juge dans l’affaire Kieffer / Des poursuites disciplinaires contre Patrick Ramaël : Ce qui lui est reproché

Sale temps pour le juge d’instruction parisien Patrick Ramaël, qui enquête sur l’affaire du journaliste franco canadien disparu en Côte d’Ivoire en 2004. En effet, le ministère de la Justice française, a demandé au Conseil supérieur de la magistrature de prononcer des sanctions contre le juge Patrick Ramaël qui, en sus de l’affaire André Kieffer, enquête sur l’affaire Ben Barka, de deux randonneuses françaises en Argentine. Une affaire qui fait grands bruits en ce moment à Paris, vu la qualité et la forte obédience dont jouit l’homme de droit. Nommé à l’instruction, à Paris, en 2003, excellemment noté jusqu’en 2008, le juge Patrick Ramaël, 54 ans, paie-t-il aujourd’hui un excès d’indépendance ? S’interroge-t-on. En tous cas, le garde des Sceaux a demandé au Conseil supérieur de la magistrature (Csm) de prononcer des sanctions à son égard. Une décision pourtant rare. De 2006 à 2010, seulement vingt-quatre magistrats du siège et six du parquet ont connu pareille procédure, selon les chiffres du Conseil. On note également qu’en 2011, le ministre de la Justice française a poursuivi huit magistrats du siège et quatre du parquet, précise la chancellerie relayée par Le Parisien.

Trois insuffisances professionnelles à la loupe

Il est reproché, précise le confrère, trois « insuffisances professionnelles » à Patrick Ramaël. La première concerne Alima Boumediene- Thiery. En conflit devant les prud’hommes avec son attachée parlementaire, la sénatrice n’a pas digéré que le juge, saisi par ses soins, ait qualifié ses poursuites d’« acharnement judiciaire ». Deuxième grief, les époux Levi, dont la plainte déposée en décembre 2002 ne sera finalement classée par la chambre de l’instruction qu’à la fin 2010, estiment que leur affaire a été traitée dans un«délai anormalement long ». Troisième motif : le garde des Sceaux reproche à Patrick Ramaël un « comportement inadapté à l’égard de sa hiérarchie ». En mars 2010, souligne-t-on, sommé de rendre des comptes sur l’activité de son cabinet, Patrick Ramaël s’était rebiffé. « Je déplore que l’intérêt que vous semblez porter au service de l’instruction ne se manifeste qu’à l’occasion de ce que vous estimez être des dysfonctionnements », avait-il répondu au président du tribunal. Un ton« lapidaire et polémique », selon le garde des Sceaux, qui y voit un manquement aux « devoirs de loyauté et de délicatesse » des magistrats. Quand d’autres regards pointent du nez le début des ennuis judiciaires de Ramaël ont commencé avec les mandats d’arrêt lancés contre de hauts dignitaires marocains, le jour même où Nicolas Sarkozy effectuait sa première visite de chef d’Etat au royaume chérifien, à la fin 2007. Une accusation rejetée du revers de la main par son avocat, Me Alexis Gublin. Parce que, se justifie-t-il, Patrick Ramaël est un juge « indépendant, un magistrat qui dérange ». En témoigne d’ailleurs son implication dans l’affaire du journaliste disparu à Abidjan. Son dernier séjour au bord de la lagune Ebrié a été fortement marqué par le squelette supposé être celui du journaliste Kieffer, découvert à Issia. Mais, après un test Adn négatif réalisé à Paris, les débats ont été relancés et l’enquête se poursuit pour retrouver et identifier le corps du journaliste.
B.N.
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