x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le jeudi 2 février 2012 | Nord-Sud

Législatives et usage de biens de l’Etat : A qui la faute ?

Certains feignent d’être sereins, d’autres rient jaune. Dans les deux cas, la mine de quelques présumés députés a changé. Ils doivent faire une tête d’enterrement à l’heure actuelle. Le contraire surprendrait, car n’importe qui à leur place ne résisterait pas à la douche froide que leur a infligée, mardi, l’arrêt du Conseil constitutionnel. Leur malheur est que le Conseil constitutionnel ne fait pas qu’invalider leur victoire, pour des raisons spécifiques. Mais il les présente comme des gens non respectueux de l’Etat. De façon générale, l’institution que préside Francis Wodié leur reproche d’avoir eu des attitudes inciviques. Ce qui veut dire qu’ils ont foulé aux pieds l’image de l’Etat en commettant « de très graves anomalies ». En somme des manquements que le citoyen averti n’oserait pas commettre. Les anomalies en question vont de l’usage des biens de l’Etat à la violence, de l’intrusion de l’armée à la confusion du genre. Sans compter, l’irrévérence envers le Conseil dont ils n’ont pas daigné répondre à l’invitation pour s’expliquer. Mais les députés d’un jour, devenus du coup malheureux, n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes. Car, ils ne récoltent que ce qu’ils ont semé. Ils avaient été prévenus. D’abord, en prenant connaissance du code de bonne conduite, signé par les partis politiques. Ensuite, par les différentes interpellations de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire et du gouvernement. « L’Onuci déplore vivement les incidents isolés provoqués très souvent par des hommes armés présents autour des candidats perturbant ainsi la quiétude des populations», écrit l’Onuci, le jeudi 8 décembre dernier. Dès lors, il fallait s’attendre à ce que l’«intrusion» d’hommes armés dans la campagne devienne un critère d’annulation d’une élection. «Certains candidats (…) se font accompagner par des hommes en armes. Lorsque vous le faites, cela correspond à une milice (…) encore une fois, le gouvernement en appelle à la responsabilité des candidats. Il n’est pas question d’utiliser des hommes armés pour vous accompagner dans vos campagnes », lançait, le 7 décembre, le ministre-délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi. Les personnes intéressées, par la mise en garde, ont fait la sourde oreille. De même l’appel à la responsabilité de la Cei est resté lettre morte. Il y a plus désolant dans les manquements reprochés à des candidats. C’est l’usage illégal des symboles de l’Etat. Outre l’utilisation des armoiries, l’image du chef de l’Etat a été exploitée à des fins électoralistes. La malice est toute simple, ils ont appâté les électeurs avec la photo du chef de l’Etat. L’anecdote d’un candidat qui demande au public de « voir Ouattara » et non lui, illustre bien la supercherie. Manque de pot. Le raccourci a conduit à l’impasse.
Bidi Ignace
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ