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Société Publié le jeudi 2 février 2012 | Nord-Sud

Liberté de la presse : Charles Sanga libéré

Charles Sanga, directeur de publication du quotidien Le Patriote a été libéré, hier, après 24 heures de détention à la Direction de la surveillance du territoire (Dst).


A quand la fin de l’arrestation des journalistes pour leurs écrits en Côte d’Ivoire ? Le gérant et directeur de publication du quotidien Le Patriote, Charles Sanga, a été relâché, hier, après 24h de détention à la Direction de la surveillance du territoire (Dst), au Plateau. Ce, après une audition qui a duré plus de deux heures. Les enquêteurs lui reprochent d’avoir publié une information, mardi, relative aux circonscriptions électorales dont les résultats des législatives ont été annulés avant la sortie officielle du Conseil constitutionnel le même jour. Une information jugée confidentielle qui, selon les policiers, ne devait pas se retrouver dans un tabloïd. C’est la source de ce renseignement qui était donc recherchée. L’auteur de l’article incriminé, Jean-Claude Coulibaly, l’avait rejoint en début d’après-midi de façon volontaire accompagné d’un avocat. Une situation dénoncée par l’organisation de défense des journalistes Reporter sans frontière (Rsf) qui a demandé que le Dp soit ‘’relâché’’. Selon elle, s’il s’avère que le journal est en erreur « il peut être sanctionné, mais certainement pas par une privation de liberté de son responsable ni de l’auteur de l’article ». La situation a inquiété de nombreux hommes de presse qui se posent des questions sur la liberté de la presse sous le régime Ouattara. «Si le pouvoir arrête des gens qui leur sont proches, qu’en sera-t-il pour les autres ?», interroge un responsable d’une organisation de protection des journalistes. Cette arrestation constitue une autre tache noire pour la presse ivoirienne dont la situation n’est pas reluisante. La Côte d’Ivoire occupe la 159è place avec une régression de 40 places selon le rapport 2011 de Rsf.


Une pression des Anonymous ?

Selon le site internet les grandes oreil­les.com, le groupe de cyber-activistes les Anonymous, sous le compte AnonymousLeader a exigé la remise en liberté sans conditions du Dp du Patriote. Ils ont brandi comme menace plusieurs documents internes de la Dst ivoirienne qui se sont retrouvés en ligne. A savoir, une liste des véhicules utilisés et une liste très détaillée des commissaires du même service. Un membre dénommé « ares_god » aurait dirigé les opérations.

Sanou A.
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