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Sport Publié le jeudi 2 février 2012 | Le Patriote

Eléphants, plus favoris que jamais

Qui peut arrêter la Côte d'Ivoire ? Cette question trottine dans la tête de plusieurs observateurs de la fête du football africain qui a cours concomitamment au Gabon et en Guinée-Equatoriale. Même si seules quelques lèvres se hasardent à la prononcer de façon publique, personne ne semble insensible à l'avancée des pachydermes dans cette 28e édition de la CAN. Annoncés parmi les favoris avant l'entame, Zahoui François et ses poulains, ont au terme du premier tour, tenu leur rang. Trois matchs et autant de victoires avec cinq buts inscrits contre zéro encaissé. Contrairement à d'autres favoris annoncés qui ont finalement déçu. Le Sénégal est passé honteusement à la trappe et le Maroc n'a pas fait mieux. Des outsiders comme le Burkina Faso et l'Angola n'ont, eux aussi, pas réussi à passer l'examen du premier tour contre toutes attentes. Seuls le Ghana et la Côte d'Ivoire et à un degré moins la Tunisie ont réussi à rester dans la moule taillée à leur mesure. Mais les plus impressionnants restent les Eléphants Ivoiriens. Didier Drogba et ses équipiers sont donnés favoris avant même le coup d'envoi de cette compétition. Les absences du Nigeria, de l'Egypte et du Cameroun avaient, en grande partie, nourri cette vision. Les éliminations surprises des Lions Sénégalais et Marocains sont venus apporter plus d'eau au moulin de ceux qui tiennent cette prédiction. Qualifiés pour les quarts de finale, l'horizon des pachydermes semble moins trouble que d'ordinaire. La Guinée-Equatoriale, qui n'a d'effrayant que le fait d'être l'un des pays organisateurs, ne doit pas constituer un véritable problème pour la Côte d'Ivoire. Toutefois, il faudra rester concentré pour ne pas se faire surprendre par la fougue et l'enthousiasme des «mercenaires» guinéens. Pour le reste des autres formations encore dans la course, le Ghana apparaît, de loin, comme la réelle menace pour la Côte d'Ivoire. Les Blacks Stars, qui courent après une consécration continentale depuis 30 ans, veulent être à l'heure au rendez-vous du 12 février, date de la finale de cette CAN. Finalistes de l'édition dernière et quarts de finaliste de la Coupe du Monde 2010, qui mieux que les Ghanéens peuvent contrarier le dessein d'une Côte d'Ivoire désireuse de rééditer l'exploit d'il y a 20 ans au Sénégal ? Mais face au Ghana, la grande maturité des Ivoiriens plaident en leur faveur et la dernière confrontation entre ces deux nations en coupe d'Afrique, il y a deux ans, avait vu la Côte d'Ivoire l'emporter par trois buts à un. Voilà qui vient confirmer le statut de super favori des Eléphants. Toutefois, il faudra confirmer tout cela sur le rectangle vert. Seul le terrain confirme ou non le vrai favori.

Avantages et inconvénients du turn-over de Zahoui

Le dernier match de la Côte d'Ivoire avant-hier face à l'Angola a permis au sélectionneur ivoirien de faire tourner son effectif. Mieux, Zahoui a montré au monde entier la richesse de son banc en alignant, en dehors de la paire centrale (Kolo et Bamba) une nouvelle équipe. Une autre équipe qui a dominé l'Angola pour s'imposer avec la manière par deux buts à zéro (2-0). Un succès intéressant qui conforte non seulement la qualification en quart mais assure à la Côte d'Ivoire la première place au classement de ce groupe B. Toutefois, la question qui revient est de savoir si Zahoui a-t-il bien fait de mettre au repos son équipe type ? Une première analyse permet de répondre par l'affirmative. D'abord, ce turn-over permet de voir en situation réelle de jeu tout son effectif. Car il faut noter qu'en dehors du troisième gardien, Gnanhouan Gérard, le technicien ivoirien a utilisé tous ses joueurs (22 au total), ce qui est quasiment une prouesse. Le faire permet de conforter l'esprit de groupe au détriment de celui d'équipe et permet à tous les joueurs de se sentir concernés par cette compétition. Ensuite, Zahoui envoie un message clair à ses adversaires, mais aussi à ses détracteurs, pour leur dire que les Eléphants sont plus que des individualités mais un groupe compact et solidaire où les postes sont bien doublés et que tous les joueurs convoqués tiennent leur rang.
Enfin, c'est une manière pour l'entraîneur de mettre au repos ses cadres avant les batailles essentielles. Ce qui leur permettra d'être plus frais, mieux reposés et surtout d'éviter à ceux qui ont déjà écopé d'un carton jaune une suspension pour les quarts de finales. Toutefois, ce turn-over peut avoir son revers. En effet, en 2010, l'une des raisons évoquées par certains spécialistes dans l'analyse de l'élimination des Eléphants en quart de finale face à l'Algérie, a été le manque de compétition de l'équipe ivoirienne, huit jours avant d'affronter les Fennecs. On se rappelle que suite aux événements survenus à Cabinda, le Togo avait finalement renoncé à disputer la CAN. Ce départ à laisser un trou dans le groupe de la Côte d'Ivoire. Et après un nul face au Burkina Faso et une victoire devant le Ghana, les Eléphants avaient attendu plus d'une semaine avant de rechausser les crampons en quarts de finale face à l'Algérie. Les Ivoiriens avaient manqué de fraîcheur physique et fini par craquer lors de la prolongation. En mettant les cadres de son équipe type au repos, Zahoui crée quasiment les mêmes conditions de non compétition sur pratiquement la même durée. Ce qui naturellement peut être un risque car pouvant jouer sur la montée en puissance physique des joueurs. Il faut donc corriger ce fait. Contrairement à Cabinda où les Eléphants n'avaient pas eu de sparring-partners pour se réchauffer, en Guinée-Equatoriale, ils ont des équipes qu'ils affrontent en amical. Zahoui doit continuer à mettre son équipe type sous pression face à ces clubs. Car pour gagner le trophée continental, il ne faut rien négliger.
Koné Lassiné depuis Libreville
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