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Politique Publié le samedi 4 février 2012 | Le Patriote

Le ministre Adjoumani aux militants PDCI de Prikro : “L’échec d’Alassane Ouattara sera celui d’Henri Konan Bédié”

© Le Patriote Par Emma
Bonne gouvernance: le séminaire gouvernemental a pris fin
Mercredi 6 juillet 2011. Abidjan. Palais présidentiel du Plateau. Le chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara a mis fin aux travaux du séminaire qui a regroupé tous les membres du gouvernement. Photo: Kobena Kouassi Adjoumani, Ministre des Ressources Animales et Halieutiques
«Atelier de Réflexion pour la redynamisation de la Délégation du PDCI-RDA de Prikro». C’est le thème du Séminaire qui a réuni durant deux jours les responsables et militants du PDCI de Prikro. Parrain de la cérémonie, le ministre des Ressources halieutiques, Komenan Kouassi Adjoumai, dans son discours, s’est prononcé sur les questions brûlantes de l’heure. De larges extraits de son intervention.

Depuis quelque temps, notre parti, le PDCI-RDA, que nous a légué le père fondateur, l’homme de la paix, l’apôtre infatigable du dialogue tout le long de sa vie, le président Félix Houphouët-Boigny, vit des moments difficiles. Les raisons sont multiples. Mais, comme dit le dicton populaire, la victoire a beaucoup de pères tandis que la défaite est toujours orpheline. C’est à cela que nous assistons depuis l’échec inattendu de notre candidat, Son Excellence Monsieur Henri Konan Bédié, à la dernière élection présidentielle et à l’insuccès constaté à l’issue de l’élection législative de décembre dernier. Je ne dirai pas que cette situation est normale ou dramatique dans la vie d’un grand parti comme le nôtre. Toutefois, je demande à tous les militants de savoir raison gardée, de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Une telle situation, d’autres partis l’ont vécue et en sont sortis grandis. Le PDCI-RDA n’implosera pas et n’explosera pas. Plus que jamais il demeure debout sur son socle quasi septuagénaire. Mieux et plus que jamais, il reste incontournable sur la scène politique nationale. Les nombreuses visites rendues au Président Bédié dont certaines paraissaient impensables hier, témoignent de la vitalité du PDCI RDA et de l’affection de tous les Ivoiriens à son Président.
Militantes et militants de Prikro, je vous exhorte à la culture de l’optimisme. N’écoutez pas les cris des oiseaux de mauvais augure ou de tous ceux qui, tapis dans l’ombre, pensent œuvrer à saper le moral des bases militantes du grand PDCI depuis que nous ne conduisons pas, en tant que parti, la politique nationale au sommet de l’Etat.
Oui, Mesdames et Messieurs, il me fallait, avant d’aborder le thème de cet Atelier, évoquer les problèmes d’actualité pour vous rassurer sur la santé du PDCI-RDA. Nous sommes certes aux côtés du président Alassane Ouattara, mais cela n’empêche pas les militants que nous sommes, de procéder, sans complaisance, à une analyse approfondie de nos échecs afin d’en dépister les causes, lors des deux dernières consultations électorales. Sans cet exercice salutaire d’autocritique et d’introspection, nous ne pourrons pas procéder aux orientations nécessaires, afin de renouer avec le succès aux prochaines consultations électorales. La vocation du PDCI RDA est d’occuper toujours la première place, fort de son expérience incomparable dans la gestion des affaires de l’Etat et du développement harmonieux de notre pays.
Nier nos déconvenues électorales et les tentatives de division dans nos rangs, c’est vouloir cacher le soleil avec la main. Pire, c’est condamner le parti historique de Félix Houphouët-Boigny et d’Henri Konan Bédié à disparaitre ou à être pour longtemps réduit aux dimensions d’un parti essoufflé. Ayons donc le courage de diagnostiquer lucidement les causes de nos échecs pour qu’enfin des remèdes adéquats leur soient trouvés pour ramener la sérénité et la paix dans notre maison commune. C’est pourquoi je vous félicite et vous soutiens pour votre initiative d’organiser cet Atelier d’analyse et de réflexion. Je souhaite que cela fasse école dans toutes les Délégations du parti à travers le pays.
Militantes et militants de Prikro, restons unis et ouverts à toutes les critiques positives émises ici et là par nos amis, voire par nos adversaires.
Dans ce cadre, j’interpelle mon jeune frère KKB, afin qu’il arrête d’être à la une de tous les journaux de la place. C’est un bon militant certes, mais ses critiques quelques fois excessives, ne doivent pas lui faire oublier le soutien qu’il a toujours apporté au Président Bédié. Oubli –t-il la chicote qu’il avait administrée à certains militants qui faisaient fausse route en vilipendant Bédié ? Et que dire des confidences qu’il m’a faites à propos de notre chef : « grand frère sache que tous ceux qui s’attaquent au président Bédié finissent toujours mal ». Alors, cher petit frère, je ne pense pas un seul instant que tu puisses te livrer à une quelconque confrontation avec le modèle que tu as choisis et dont tous les ivoiriens louent les mérites de patience et de sagesse .Je ne souhaite pas non plus que tu sois voué aux gémonies en t’opposant à ton propre principe qui est de ne jamais s’attaquer au Président Bédié. C’est le conseil d’un grand frère qui t’estime bien et qui ne souhaite pas que tu t’égares en t’éloignant de tes propres principes.
Chers parents, je vous convie à faire confiance à notre président qui, au lieu du choix facile d’une retraite paisible, s’est résolument mis au service du PDCI-RDA et de la République. Il n’est point indifférent aux critiques fondées entendues depuis nos échecs électoraux. Portons-lui plutôt nos encouragements, nos suggestions et nos propositions pour sortir le parti de l’impasse. Chacun de nous est appelé à faire son mea culpa en évitant de jeter la responsabilité de nos échecs sur les autres. Il faut aussi admettre notre appartenance résolue au RHDP. Évitons donc de ne pas en faire le bouc émissaire de nos faillites brûlantes.
Pour cela, il faut que le RHDP soit une entité forte et vivante au service du même idéal. Le RHDP, il faut qu’on se le dise, avec toutes ses imperfections, ses discussions intestines, demeure l’espoir pour tous les vrais houphouëtistes. Sachons lui donner vie et vigueur.
A ce propos, je voudrais une fois encore interpeler tous nos militants et leur lancer cette alarme: l’échec d’Alassane Ouattara sera également l’échec d’Henri Konan Bédié. Une telle perspective ne doit réjouir personne dans nos rangs, voire faire plaisir chez tout Ivoirien épris de paix, de réussite économique et, surtout, désireux de progrès et de bonheur. Il faut donc soutenir Bédié en prenant la peine de l’écouter et de le comprendre.
Lorsqu’on sait les trahisons dont a souffert notre parti après le coup d’Etat militaro civile de 1999, on ne peut que se poser cette question qu’il appartient à chacun de nous, de fournir la bonne réponse : « Que serions-nous devenus si nous n’avions pas eu la chance d’avoir pour commandant en chef Henri Konan Bédié ? ». Car, Bédié est le capitaine vaillant qui ne fuit pas le navire dans la tourmente. Autrement, pourquoi exilé, par la force, après le coup d’Etat injuste et injustifié de décembre 1999, serait-il revenu en Côte d’Ivoire solliciter le suffrage du peuple souverain, à peine un an et demi après sa destitution insensée ? Cet homme-là est un trésor national que nous devons préserver le plus longtemps possible afin qu’il nous éclaire de sa sagesse. Aidons-le à nous aider.
Mesdames et Messieurs, à l’approche des échéances municipales et régionales, une question récurrente s’entend ici et là. Il s’agit du cumul des mandats que certains de nos militants trouvent inacceptable. Je pense qu’au lieu de critiquer par rancœur, jalousie ou autre chose, nous devons accepter un minimum de règle. Toute élection devant se reposer sur une légitimité incontestable, ne serait-il pas plus constructif d’organiser des primaires pour désigner le meilleur d’entre nous ? S’il est vrai que nul n’est irremplaçable, il n’est pas moins vrai que tout candidat doit disposer d’une base électorale qui le mette en symbiose avec les populations. Ce faisant, le candidat une fois élu ne pourra disparaitre du paysage de ses électeurs et, pour n’y revenir qu’une fois son mandat terminé afin de solliciter un autre.
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