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Politique Publié le mardi 7 février 2012 | L’Inter

Depuis l`exil, Assoa Adou attaque Alassane Ouattara

La coordination du Front populaire ivoirien (FPI) en exil a réagi hier lundi 06 février aux propos tenus par le président ivoirien, Alassane Ouattara lors de sa visite d'Etat en France du 25 au 27 janvier 2012, et justifiant la nomination des nordistes à des hauts postes de responsabilité par une volonté de faire « un simple rattrapage ». Dans une déclaration signée de son président Assoa Adou, et dont copie nous est parvenue, « la coordination du Fpi en exil dénonce avec vigueur la politique et les déclarations tribalistes de M. Ouattara », soulignant que le président de la Côte d’Ivoire doit être « garant selon la constitution, de l’unité nationale ». Aussi, Assoa Adou et ses camarades exilés lancent « un appel aux Ivoiriens du Nord, du Sud, du Centre, de l’Est, de l’Ouest et à tous les démocrates africains pour dénoncer partout ces pratiques et propos tribalistes, pour s’opposer à la mise en place d’un régime tribal dans notre pays et pour mettre un terme à cette politique extrêmement dangereuse ». La coordination du Fpi en exil invite les Ivoiriens à « s’unir pour reconstruire l’unité de notre nation sur les fondations de la citoyenneté, de la laïcité, de la démocratie et de l’Etat de droit ». Dans sa déclaration, Assoa Adou a rappelé le concept de l'ivoirité et ses effets pervers sur la cohésion sociale en Côte d'Ivoire. « Une nation fortement divisée, devient le tombeau de la paix. C’est pour lutter contre les effets pervers de la division introduite par l’ivoirité et promouvoir une vision féconde de notre Nation que le président Laurent GBAGBO a engagé en Côte d’Ivoire une politique pour que l’Ivoirien serve son pays indépendamment de son origine ethnique, politique et religieuse », lit-on dans la déclaration. Elle ajoute que pour éviter le piège des partis à base tribale, l'ancien président ivoirien a fondé son parti sur une base fortement idéologique. « Ce qui a assuré sa représentation dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire comme l’atteste le résultat du premier tour de l’élection présidentielle de 2010 ». Mieux, la déclaration rappelle que « dans l’exercice du pouvoir, il (Gbagbo) a privilégié les appels à candidature et à des compétences aux postes stratégiques sans référence à l’ethnie, à la religion et à l’appartenance politique. Ainsi M. Charles Koffi Diby du PDCI, M. Feh Kesse de l’UDPCI aujourd’hui au RDR, M. Gnamien Konan désormais leader de parti politique ont tous été choisis par rapport à des critères objectifs indépendamment de leur appartenance politique, ethnique ou religieuse ». Pour les exilés Fpi, « accuser le président Laurent GBAGBO d’avoir exclu les ressortissants du Nord après avoir gouverné avec les partis du Nord comme le RDR et le MPCI pendant 8 ans et faire élire un ressortissant du Nord à la présidence de l’Assemblée nationale, en faisant de lui son dauphin constitutionnel, c’est vouloir justifier l’injustifiable ». Assoa Adou invite donc à la construction d'une nation à partir d'un Etat qui rassemble les composantes d’une société multi-ethnique, multiraciale et multi religieuse où les citoyens bénéficient de la protection de l'Etat et ont les mêmes droits et devoirs sans considération aucune de leur origine ethnique, politique ou religieuse. « Faire autrement, c’est mettre en péril la nation, c’est courir le risque de voir la société exploser et se détruire », conclut le président de la coordination du Fpi en exil.

Hamadou ZIAO
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