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Politique Publié le mardi 7 février 2012 | L’Inter

Primature/Bamba Alex contre-attaque et accuse ; Ce qu`il dit de Soro ; Ses confidences sur Gbagbo

Plusieurs mois après son départ de la Primature, Bamba Alex Souleymane alias BAS, a décidé de lever le lièvre sur les raisons de son limogeage. C'est un homme amer qui a bien voulu revenir sur cette rupture qu'il qualifie de totalement injuste. Pour la première fois, il a décidé de lever un coin du voile sur les raisons profondes de la brouille, si brouille il y a. Au dire de Bamba Alex, tout est parti d'une fiche de présence sur laquelle il a laissé par deux fois des traces de son passage à la Primature du temps de Aké N'gbo, pour, dit-il, respecter le contrat de consultance qui lie le cabinet Dunuya à cette institution. C'est cette fiche qui porte son nom et sa signature que ses détracteurs ont présentée en haut lieu pour accréditer la thèse selon laquelle il aurait collaboré avec le gouvernement Aké N'gbo au plus fort du contentieux électoral. « Sur une simple présomption d'un bout de papier, j'ai été injustement et traitreusement frappé d'anathème », s'indigne-t-il. Pour l'ancien conseiller de Guillaume Soro, chargé de la culture et du sport, il ne s'agit ni plus ni moins que d'un ramassis de mensonge mis en avant pour justifier son limogeage. Mais au delà de son départ de la Primature dont il dit ne pas rougir, ce qui l'offusque davantage, c'est, selon lui, l'intention malveillante de le briser en répandant le mensonge « pour justifier le forfait ». Et de faire cette mise au point : « C'est faux, faux, faux ! Je n'ai pas perçu un centime de Gbagbo». Il ajoute, plus incisif : « Je ne condamne pas l'acte administratif qui a consisté à mettre fin à ma collaboration avec l'institution. Il est bien dans le droit du Premier ministre de recruter ses collaborateurs comme de s'en séparer. Ce que je ne peux pas accepter, en revanche, c'est le mensonge sous-jacent, c'est cette perfidie visant à me détruire, à me couper de tout. C'est une position de dignité que je défends ». Bamba Alex n'est en tout cas pas du tout content. « Vous imaginez, a-t-il dit sur une radio de la place le samedi 21 janvier 2012, ils sont allés jusqu'à chercher à brouiller les profondes relations qui me lient au président Blaise Compaoré, qui est, après ma femme et mes enfants, l'être qui m'est le plus cher au monde. Ils ont touché au totem en tentant d'aller justifier le forfait auprès de lui». Le journaliste-consultant se dit dépité par cette attitude au point de regretter son passage à la Primature : « Je regrette d'avoir été à la Primature ; c'est la plus grosse erreur politique et administrative que j'ai commise de toute ma carrière ». Toutefois, il ajoute qu'il n'a rien contre la personne de Guillaume Soro, qui demeure son ami et frère. « Les fonctions passent, la fraternité demeure », lâche-t-il, un brin philosophe. Par ailleurs, Bamba Alex s'offusque que ses détracteurs veuillent le faire passer pour un traitre à la cause du président Alassane Ouattara. « Je suis un précurseur de la lutte. Moi, j'ai fait la guerre avant la lettre au moyen de ma plume, pour saper les bases des forces obscurantistes et ivoiritaires pour en arriver à la libération finale. J'ai mené le combat avant eux et personne ne pourra confisquer le résultat de notre lutte », charge le confrère. Qui rappelle qu'au plus fort de la crise post-électorale, le camp Gbagbo lui avait demandé d'aller participer à l'émission « Raison d'Etat » pour désavouer le candidat Ouattara et soutenir qu'un chef d'Etat de l'Afrique de l'Ouest était derrière la guerre contre la Côte d'Ivoire, et cela, contre promesse d'un poste de secrétaire d'Etat à la Culture et au Sport, de plusieurs millions, un 4x4 et une villa. « Par fidélité au combat que j'ai mené pour Ouattara pendant 22 ans, j'ai décliné l'offre. A l'époque ; c'était fort risqué. Combien d'Ivoiriens pouvaient prendre un tel risque et qui plus est, accepter de perdre tant d'avantages ? », crache « BAS », qui rappelle que pendant les moments de braise, il a été refoulé de la frontière Elibu-Noé par les ex-Fds de l'ancien régime alors qu'il tentait de rallier le Burkina. « Pourquoi empêcher un citoyen libre d'aller et venir s'il était au service du diable comme ils se plaisent à le dire ? », s'interroge Bamba Alex, non sans ajouter que son dernier tête-à-tête avec l'ancien chef de l'Etat Laurent Gbagbo remonte au 14 juillet 2004. Et d'interpeller le président Ouattara : « Trop, c'est trop. Je n'ai rien fait. On voulait tout simplement me détruire et m'humilier. Dieu seul sait le nombre de Dg, de Pca et de responsables qui ont travaillé sous Gbagbo et Aké N'gbo qui sont encore à leurs postes. Pourquoi pas moi ? Ma parole est plus crédible que celle des corbeaux et agents doubles qui continuent d'émarger à la Primature ». Il dit ne pas admettre que certains se croient plus royalistes que le roi. « C'est ceux qui avaient vilipendé Ouattara hier qui se présentent aujourd'hui comme des Allassanistes de la 25e heure. C'est moi Bamba Alex qui suis un Alassaniste de l'aurore », lâche-t-il, furieux. Et d'ajouter : Le Nord doit faire son unité et démontrer à la face du monde qu'il n'a pas crié en vain à l'arbitraire, à l'exclusion et à la xénophobie. Le Nord doit prêcher le partage, l'amour et la solidarité ».

Assane NIADA
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