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Politique Publié le mardi 7 février 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Désarmement / Menaces de ratissage du ministre de la Défense : Des ex-combattants crient toujours leur colère

© L’intelligent d’Abidjan Par BIPA
Défense: Tournée de sensibilisation du chef d’état-major général à la troupe des Forces spéciales des FRCI
Samedi 14 janvier 2012. Site provisoire des Forces Spéciales, base navale d’Adiaké. Le chef d’état-major général des FRCI, le général Soumaila Bakayoko visite les hommes du commandant Koné Zakaria
Pendant deux jours, à savoir les mercredi 1er et jeudi 2 février 2012, 231 déposants ont, à Abobo, rendu des armes de guerre et des munitions. Toutefois, la menace du ministre délégué à la Défense sur un futur ratissage afin de désarmer les récalcitrants par la force n’a pas été du goût de certains ex-combattants qui nous l’ont fait savoir en aparté. Au cours de l’opération d’Abobo, le général Désiré Adjoussou a montré toute sa satisfaction. «Il faut dire que les ex-combattants d’Abobo ont montré de fortes réserves lorsqu’on leur a proposé de déposer volontairement les armes qu’ils gardaient par devers eux. Selon plusieurs d’entre eux, des récompenses pécuniaires leur avaient été promises afin de désarmer, mais depuis, rien. Il aura donc fallu, toute la force de persuasion de la ComNat aidée dans cette tâche par le service DDR de l’Onuci pour réussir l’opération», a-t-il confié. Ce sont donc 112 armes dont 87 armes de guerre, 10.568 munitions, 52 grenades défensives, 10 grenades offensives et 129 grenades lacrymogènes qui ont été récoltées lors de cette opération. Abobo étant une zone ‘’endémique’’, pour bénéficier d’une carte de désarmement qui donne droit à un kit de prise en charge (formation, plus une aide d’installation), chaque combattant a été prié de déposer une arme de guerre avec au moins 1000 munitions. Au terme des deux jours de collecte, plusieurs ex-combattants nous ont approchés pour dénoncer, selon eux, les propos du ministre délégué à la Défense, M. Paul Koffi Koffi, qui a menacé de faire un ratissage afin de prendre de force les armes détenues par les combattants récalcitrants. « Ce sera une très mauvaise idée. Plusieurs de nos frères d’armes se sont raidis devant les propos du ministre. On nous a fait des promesses et aucune n’a été tenue. Alors, la force n’est pas la solution », pense T. M. Même vision des choses pour Karim qui assure que Abobo et Anyama sont des zones très vastes où il est facile de dissimuler des armes. « Si les gens de Gbagbo n’ont pas réussi à nous désarmer ou à trouver là où on gardait notre ‘’matos’’, personne ne pourra le faire si ce n’est pas de notre volonté », avertit-il. Pour lui, il faut poursuivre les consultations et les approches communautaires comme le fait la ComNat et l’Onuci.
Olivier Guédé
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