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Économie Publié le mardi 7 février 2012 | Le Patriote

Visite d’Etat en France, retombées économiques, privatisation des banques : Les révélations de Jean-Louis Billon

© Le Patriote Par Aristide
Visite de travail au Nigeria: le Président Alassane Ouattara à Abuja
Dimanche 31 juillet et lundi 1er Aout 2011. Abuja (Nigeria). Le président de la République a tenu a remercier son homologue, Goodluck Jonathan pour son implication dans la résolution de la crise post-électorale ivoirienne. Photo: le president de la Chambre de commerce et d`industrie, Jean-Louis Billon
Le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, était récemment en France pour une visite d’Etat. Il y était avec des opérateurs économiques ivoiriens. Jean-Louis Billon, président de la Chambre de Commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire qui a fait le déplacement s’est confié à Onuci Fm. Au passage, il aborde la privatisation des banques d’Etat, annoncée par le président Ouattara devant le patronat français.

Visite d’Etat du président Ouattara en France, en compagnie d’opérateurs économiques ivoiriens. Quel poids économique avait ce séjour d’Etat ?

Jean-Louis Billon : Il faut dire que le patronat ivoirien et la Chambre de commerce étaient représentés. Donc, nous avons fait partie de la délégation. Nous avons eu une rencontre importante au Medef (Mouvement des entreprises de France) avec le patronat français et avons échangé avec les nombreux acteurs économiques français. A savoir les investisseurs déjà présents en Côte d’Ivoire et les investisseurs potentiels pour le futur, vu que l’environnement des affaires est nettement en train s’améliorer. C’était une bonne visite sur le plan économique puisque nous sommes partis pour rassurer les acteurs économiques de ce pays quant à l’amélioration du climat des affaires en Côte d’ivoire.

Que retenir concrètement en termes de retombées ?
JLB : On a eu le sentiment que de nombreux opérateurs économiques français sont prêts à investir en Côte d’Ivoire. Ils attendaient que la situation s’améliore dans notre pays pour revenir. Ils sont très ouverts sur l’investissement sur le continent africain, et la Côte d’Ivoire est pour eux, la meilleure des destinations. D’abord. L’amphithéâtre du Medef était plein à craquer. Il y avait même des invités qui n’ont pas pu accéder à la salle parce qu’il n’y avait plus de place libre. Ils nous ont fait remarquer qu’ils reçoivent de nombreux pays amis il est rare que cela se passe à guichet fermé comme ce fut le cas. C’est pour vous dire que la Côte d’Ivoire suscite beaucoup d’intérêt, beaucoup d’attrait et qu’elle était attendue au rendez vous de la normalisation en ce qui concerne le climat des affaires.

Le patronat français pose-t-il aujourd’hui des conditions avant un retour en Côte d’Ivoire ?
JLB : Non, pas vraiment. Ils n’ont pas de conditions à poser mais simplement des souhaits à émettre. Ils affirmaient vivre dans un environnement qui n’était pas favorable aux affaires par le passé, avec une trop forte pression fiscale. Quand ils parlent de pression, ce sont les mêmes maux dont les opérateurs ivoiriens se plaignaient également. C’est-à-dire subir l’impôt sans rien avoir en retour. Aujourd’hui, nous avons une relation beaucoup plus transparente. Avec le secteur public, l’Etat, la Direction générale des impôts, les échanges sont beaucoup plus francs et plus fructueux. Toujours dans le sens de l’amélioration des affaires. Donc, à partir du moment où tout se normalise, les acteurs français qui ont les mêmes reflexes que les acteurs ivoiriens, sont beaucoup plus enclins à venir en Côte d’Ivoire. Ils ont d’abord échangé avec le président de la République en personne et comme c’est un économiste, il a su répondre, sans faux-fuyant, à toutes leurs questions et même annoncer des mesures qui vont dans le sens toujours de l’attractivité de la destination ivoirienne.

Quel est le poids des entreprises françaises en Côte d’Ivoire ?
JLB : Ce poids est très important plus qu’il compte pour le quart des investissements réalisés en Côte d’Ivoire. Mais leur poids au niveau des recettes fiscales est plus fort puisqu’elles comptent pour près de 50 % des ressources fiscales et 30 % du Produit intérieur brut. C’est un poids qui est considérable. Ce n’est pas forcement une très bonne chose. Pour le président de la Chambre de commerce que je suis, je trouve que c’est beaucoup trop important pour un seul pays. Il faudrait avoir une diversification de nos partenaires économiques tout en maintenant la valeur réelle qu’apporte ces entreprises ici .Cela voudrait dire qu’il y aura plus d’entreprises, plus d’économie, plus de compétitivité, si on arrive à mieux se diversifier.

Qu’espèrent les opérateurs économiques ivoiriens ?
JLB : De nombreux investisseurs français ou autres qui viennent en Côte d’Ivoire, s’associent avec les Ivoiriens. Il faut réaliser les investissements car cela va nous apporter plus de compétitivité, créer une dynamique dans notre économie car les investissements appellent l’emploi. Notre jeunesse qui, aujourd’hui, est en quête d’emploi pourra trouver plus de satisfaction. C’est important pour la Côte d’ivoire de se rendre attractive à l’investissement direct étranger parce que cet investissement est un facteur primordial de développement pour tout pays au monde.

Des accords de partenariat ont-ils été signés lors de cette visite d’Etat ?
JLB : Il y a eu la signature avec l’entreprise Total qui s’installe ici plus franchement dans cette dimension de forage. Elle a été faite en toute transparence. C’est une première puisque nous étions en négociation déjà à l’époque. Cette affaire été normalisée en toute transparence.

Le président de la République a annoncé depuis Paris, la libéralisation totale du système bancaire. Y a-t-il urgence ?
JLB : Oui, il n’est pas normal d’avoir l’Etat comme concurrent dans un secteur commercial. Or, le secteur bancaire est en compétition aujourd’hui avec les banques d’Etat. Il y a lieu de privatiser toutes les banques détenues par l’Etat aujourd’hui. On espère que cela va se faire dans les mois qui suivent.

Retranscrit par Jean Eric ADINGRA sur ONUCI.fm
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