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Société Publié le mardi 14 février 2012 | Le Democrate

Licenciement ou chômage technique: Finies les complaisances dans les entreprises publiques

© Le Democrate Par Emma
Séminaire gouvernemental : le Président Alassane Ouattara fait signer au gouvernement une charte comportementale
Mardi 9 aout 2011. Abidjan. Palais présidentiel du Plateau. Le gouvernement est réuni autour du chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara pour signer une charte qui les obligera individuellement, ainsi que leurs cabinets respectifs à l`observance d`une certaine éthique tout le temps de leur commandement
«On ne change pas une équipe qui gagne», a-t-on coutume de dire. Mais pourquoi ces récurrentes mises en chômage technique, dans les différentes entreprises d’Etat ? Cette question fait l’actualité aujourd’hui. L’interprétation de ces mesures dans les structures à participation financière étatique va de soi. Pour certains, cette mesure est contraire à la promesse à l’emploi faite par le président de la République Alassane Ouattara, lors de la campagne pour la présidentielle.

D’aucuns soutiennent que c’est le scénario de l’avènement de Ouattara comme premier Ministre qui refait surface. En effet, l’on se souvient que bon nombre de journaliers ont été mis à la porte au cours de la période où il avait en charge la primature. Mais ce qu’ils oublient est qu’en même temps que le candidat du Rdr, par la suite candidat du Rhdp, promettait l’emploi aux jeunes, il dénonçait et faisait aussi la promesse de lutter contre la corruption et combattre le recrutement par affinité ou par complaisance. Ne nous voilons pas la face, car c’est de cela qu’il est question aujourd’hui.

En effet, il faut dire que cet acte est malheureusement un passage obligé. Ces entreprises parapubliques étaient devenues des structures parallèles ou on casait des agents qui sont pour la plupart des proches de l’ancien régime, payés à ne rien faire. Sinon, comment comprendre que la seule RTI avait près de 900 agents pour seulement deux chaînes de TV et une radio ? Comparativement à France Télévision qui emploie 8980 agents à temps plein pour 5 chaînes télé nationales, 10 télés régionales et 10 chaînes de radio.

Avant la Sotra dont la mise en chômage de certains agents fait la une des journaux aujourd’hui, le Port autonome d’Abidjan (PAA) avait libéré fin décembre, 120 agents peu après la mise en chômage technique de 322 travailleurs de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti). Dans le secteur de l’hôtellerie, environ 400 travailleurs des établissements parapublics ont été licenciés ou mis en chômage technique. Fonction publique, société à caractère public ou parapublic, c’était vraiment une sorte de vache à lait que l’on a fait de ces structures.

Les recrutements parallèles n’ont pas profité à l’économie
Depuis quelques années, certaines sociétés d’Etat rencontrent d’énormes difficultés économiques qui se résument à un déficit entre les charges et le niveau d’activités et de ressources. Et l’actuel Directeur général du Paa, Hien Sié n’a pas manqué de mettre à nu le fonctionnement de cette entreprise, autrefois poumon de l’économie ivoirienne. En effet, dans une interview du premier responsable du Port d’Abidjan, parue dans le quotidien Fraternité matin n°13970 en date du mardi 21 juin, a fait savoir ceci : «…Au port du Havre, le ratio est de 68 tonnes par individu. Au port autonome de San Pedro, c’est environ 17 tonnes par agent.

Au port autonome d’Abidjan, nous en sommes à moins de 10 tonnes par travailleur», fin de citation. Alors on comprend aisément que ces recrutements qui ont été faits dans ces structures n’ont aucunement été bénéfiques à la Côte d’Ivoire. Ces agents qui retournent sur les carreaux aujourd’hui savent comment ils ont été recrutés et quel a été leur rendement. Pourquoi tout le personnel n’est pas mis au chômage ? Aujourd’hui, il y a un véritable changement dans le fonctionnement des entreprises. Finies les complaisances dans les entreprises publiques.

A chacun son mérite, peut-on dire; on voit maintenant comment les ‘’derniers’’ ont occupé la place des ‘’premiers’’; tous les secteurs de l`économie seront revus. Fini le clientélisme, les méritants ont désormais leur place; finis les quotas à la police, à l`Ena et dans toute l`administration; les ‘’sorbonnards’’ n’auront plus leur place dans l’administration s’ils n’ont pas de qualification. Le copinage est dévolu. Il faut avancer et la Côte d’Ivoire le fera avec les méritants. Seules les personnes qualifiées et compétentes seront cooptées. A toutes ces incapacités, s’ajoutent les pillages et destructions perpétrés pendant la période de crise en Côte d`Ivoire. Et comme on peut le constater, la note est très salée d`autant plus qu`il n’y a pas d`infrastructures pour travailler.

Or les entreprises doivent engranger beaucoup d’argent pour pouvoir supporter les charges surtout salariales. Aujourd’hui, tous les Epn (établissement public national), Epi (établissement public industriel) doivent être productifs et investir l`argent du contribuable en soutenant les initiatives privées créatrices d`emplois. Car les administrations centrales étatiques ne peuvent pas tout faire, c`est plutôt le secteur privé qui doit être la locomotive de l`économie ivoirienne. Et c’est la vision du président Alassane Ouattara lorsqu’il dit qu’il veut faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent d’ici à 2020.

Lazare Kouadio
lazo1er@yahoo.fr
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