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Société Publié le mercredi 15 février 2012 | Le Nouveau Réveil

Conflit à Béoumi : Vives tensions entre autochtones agriculteurs et éleveurs peulhs

Depuis quelques semaines, il y a une vive tension entre les agriculteurs (autochtones) et peulhs éleveurs dans le département de Béoumi. Les deux camps, qui se regardent en chiens de faïence, se sont déjà affrontés à plusieurs reprises occasionnant plusieurs blessés graves. Les populations autochtones, le peuple Kôdê, ne veulent plus cohabiter avec les peulhs éleveurs et demandent que ceux-ci quittent leur région avec leurs bêtes. «Les Peulhs nous ont causé assez de dégâts et donc, nous ne voulons plus d’eux. Ils étaient soutenus par les Forces nouvelles. Trop c’est trop, qu’ils quittent notre région. On ne veut plus les voir», a dit un jeune agriculteur très en colère, rencontré à Béoumi. Le chef du village de Konssou, Nanan N’guessan Kouadio Prosper, a été très formel aussi. Pour lui, plus question de cohabiter avec les Peulhs et qu’ils ont un délai pour quitter les lieux. A l’origine de cette mésentente entre les populations autochtones et les peulhs bouviers, les nombreux dégâts causés par la transhumance de leur bétail dans la région. Chaque fois, leurs bêtes détruisent les champs et sans dédommagement. Les Peulhs, rencontrés, ont indiqué que ce sont des incompréhensions entre eux et leurs tuteurs. Ils affirment avoir conclu des accords avec des chefs de villages ou même chaque année en guise de reconnaissance, ils donnaient des bêtes à certains chefs. Certains chefs leur avaient promis des terres afin qu’ils puissent mener tranquillement leurs activités. Et, voilà que des incompréhensions mal négociées font qu’on leur demande de partir. Pour le représentant des Peulhs, «Nous leur avons demandé un délai d’un mois le temps de regrouper nos bêtes qui ont été éparpillées par nos frères. Et d’ici-là, nous demandons que les autorités interviennent afin que nous continuions nos activités avec nos frères». En attendant que les autorités ivoiriennes interviennent, les deux camps se regardent en chiens de faïence, et les agriculteurs ne peuvent pas accéder à leurs champs par peur de représailles des bouviers qui sont, eux, refugiés dans les brousses.

DELMAS ABIB
delmas2000@hotmail.com
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