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Politique Publié le mercredi 15 février 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Après les événements d’Arrah / Paul Koffi Koffi, ministre délégué à la Défense : ‘’Nous ne pouvons pas accepter que l’on ne reconnaisse pas l’autorité du chef de l’Etat’’

© L’intelligent d’Abidjan Par Emma
Défense / Séminaire-bilan de l`armée à Grand-Bassam: le Ministre Paul Koffi Koffi à la clôture des travaux
Vendredi 3 février 2012. Grand-Bassam. Photo: le Ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi préside la cloture des travaux
Depuis le dimanche 12 février 2012, le gouvernement ivoirien suit avec attention l’évolution de la situation à Arrah dans le département du N’Zi. Exonéré du Conseil de gouvernement hier mardi, le ministre délégué à la Défense s’est rendu dans la localité pour rétablir l’autorité de l’Etat.

Trois (03) mesures essentielles ont été arrêtées par le ministre délégué à la Défense. Il s’agit du respect de l’Etat et de la personne qui l’incarne, en l’occurrence le chef de l’Etat ; le renforcement du dispositif sécuritaire avec la présence de la gendarmerie nationale, des Frci de Daoukro et de Dimbokro appuyées des éléments de l’Onuci ; la reprise des perquisitions dans la commune et l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités dans ces affrontements qui ont fait officiellement 3 morts et 9 blessés, selon le préfet de département, M. Yao Konan Benoît. Cette décision a été prise à l’issue des rencontres entre le ministre Paul Koffi Koffi, la communauté Agni d’Arrah avec à sa tête le roi Nanan Téhua II et la communauté musulmane conduite par Sangaré Adama. « Les Frci ne quitteront pas la ville d’Arrah. L’Etat de droit ne se négocie pas par les humeurs ou les ressentiments. Ce sont les frustrations pour manquement au chef de l’Etat, au chef du village et aux Frci qui ont engendré cette crise. Nous ne pouvons pas accepter que l’on ne reconnaisse pas l’autorité du chef de l’Etat, du chef du village ou des Frci dont le rôle est de protéger la population. Mais ce n’est pas aux populations de nous mettre la pression. Nous avons un plan pour le déploiement, l’encasernement et la démobilisation des Frci. Et nous allons le mettre en œuvre selon notre rythme », a tranché le ministre délégué à la Défense, après avoir entendu les parties en conflit. Le roi d’Arrah Nanan Téhua II a reconnu que le problème ne se situe pas entre les communautés autochtones et allogènes, puisqu’elles vivent en bonne intelligence depuis plusieurs années. « Nous avons une part de responsabilité, l’administration aussi. Nous avons besoin les uns des autres pour vivre dans la cohésion et construire la Côte d’Ivoire. Cela sera profitable à tous, surtout aux jeunes », a souligné Nanan Téhua II. La ville d’Arrah présentait hier mardi 14 février 2012 jour de la St Valentin, l’aspect d’une ville en ruine. Magasins incendiés et pillés ; biens profanés, résidences incendiées…Les populations essayaient tant bien que mal d’oublier ce qui s’est passé les 12 et 13 février. Comme l’a souligné Sangaré Adama : « Une telle situation n’a jamais été vécue depuis 1944 ». Le ministre Paul Koffi Koffi a trouvé les mots pour appeler les populations au calme et à l’apaisement après cette crise dont les origines remontent, selon Touré Issa, au mardi 7 février dernier à Kotobi, une ville voisine d’Arrah. A l’en croire, les jeunes Agni conduits par un certain Edilé ont séquestré 3 éléments Frci basés au sein de l’institut de formation féminine de la ville. Cette action n’a pas été appréciée par les jeunes Malinké. Ce qui a mis le feu aux poudres dans la localité.

Olivier Dion, envoyé spécial à Arrah
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