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Politique Publié le mercredi 15 février 2012 | Nord-Sud

Paul Koffi Koffi aux populations d’Arrah : «Les Frci ne partiront pas sous la pression»

© Nord-Sud Par Prisca
Justice militaire : Réouverture officielle de la Maison d`arrêt militaire d`Abidjan (MAMA)
Mercredi 2 novembre 2011. Abidjan. Le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi procède à la réouverture de la Maison d`arrêt militaire d`Abidjan, en présence du chef d`état-major des forces armées, le général Soumaïla Bakayoko
Après les affrontements intercommunautaires, dimanche et lundi à Arrah, le gouvernement a dépêché sur les lieux, le ministre-délégué à la Défense, en vue d’apaiser les tensions. Paul Koffi Koffi en a profité pour faire connaître les dispositions sécuritaires prises dans cette localité.


Mardi, à la tombée de la nuit, le roi du peuple Agni d’Arrah, nanan Téhoua 2, et le chef de la communauté malinké, Traoré Adama, se serrent la main. Leurs deux communautés viennent de fumer le calumet de la paix à la résidence du préfet de région, préfet du département, Benoît Yao Kouakou. Mais avant, le ministre-délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, dépêché sur les lieux par le président de la République et le Premier ministre, les a mis devant leurs responsabilités : faire en sorte que la paix revienne définitivement à Arrah. Ferme et catégorique, il rappelle à l’ordre ceux des autochtones qui demandent le départ des Force républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) de leur région. « Elles ne partiront pas sous la pression, ni sous la menace », a-t-il affirmé. Le ministre a indiqué que le gouvernement a un plan de regroupement et d’encasernement des soldats. Et que l’autorité ne saurait faiblir devant l’hostilité de qui que ce soit. « L’Etat de droit, se justifie-t-il, ne se négocie pas, cela veut dire que les institutions de la République ne doivent pas être mises à mal par nos choix politiques, nos humeurs, nos ressentiments. Il faut respecter les personnes qui les incarnent. Cela est valable pour tous, rois, chefs de villages, chefs de communautés...» Le constat qu’il a fait, « c’est que trois manquements ont été à l’origine de la crise» qu’a connue Arrah de dimanche à lundi dernier. Ce jour-là, des jeunes Agni et d’autres jeunes allogènes se sont affrontés. Le bilan officiel fait état de trois morts et d’une quarantaine de blessés dont neuf graves évacués à l’hôpital de Daoukro. De part et d’autre, l’on a fait usage d’armes à feu, a constaté le ministre. Il a d’ailleurs pris une décision ferme. « Nous allons perquisitionner de cour en cour car il y a des armes ici, parce que pendant la crise postélectorale, des armes ont été distribuées aux civils », a annoncé Paul Koffi Koffi, précisant que la fouille avait déjà commencé, le dispositif militaire des Frci renforcé et la gendarmerie nationale sont déployés à cet effet. Bien plus, « Même les complicités seront recherchées, ceux qui ont séquestré le chef (roi) seront traqués et traduits devant la justice. Et ceux qui se sont mis sur les étages pour tirer sur la population seront aussi traqués et traînés devant la Justice ». En somme une enquête est ouverte pour situer les responsabilités. Car, que ce soit Touré Issa, porte-parole des Malinké, ou Venance Kessé, président de la Jeunesse communale d’Arrah, tous reconnaissent que des civils ont tiré à balles réelles les uns sur les autres. Un des notables Agni a d’ailleurs brandi des douilles d’armes au général Gervais Kouassi, commandant de la gendarmerie nationale, membre de la délégation. Au titre des dégâts matériels, les populations allogènes disent avoir réagi aux «attaques » qu’ils ont subies. L’’internat des jeunes filles, l’une des résidences du roi, celle d’un opérateur économique, Justin Ahondjon sont ainsi partis en fumée, sans compter les nombreuses habitations qui ont été saccagées. Bien avant, les jeunes autochtones Agni s’étaient attaqués aux Frci dont ils ont pris en otage trois éléments, incendié un hangar non loin de leur camp et détruit des commerces, y compris des étalages du marché. Mais, hier soir, Arrah retrouvait petit à petit l’ambiance d’un jour ordinaire. Rassurées les populations l’étaient, par la présence massive de forces de l’ordre, dont celle de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci).


Bidi Ignace, envoyé spécial à Arrah
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