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Économie Publié le jeudi 16 février 2012 | Soir Info

Reprise du procès café – cacao : Des ministres seront appelés à la barre

© Soir Info
Le port d`Abidjan, cacao de Cote d`Ivoire
Reprenant aujourd’hui, jeudi 16 février 2012, au tribunal correctionnel du Palais de Justice au Plateau – Abidjan, le procès café-cacao fera certainement défiler dans les prochains jours et mois de nombreuses personnes dont des personnalités de haut rang, notamment des ministres et anciens ministres. Ces derniers ont été nommément cités depuis le début de cette affaire qui a révolté l’État relativement au fait que des détournements importants de deniers publics aient eu lieu. En effet, cette affaire, contrairement à ce que le commun des mortels pourrait croire, est une fausse note dans la gouvernance de l`économie ivoirienne puisque mettant en évidence une certaine légèreté dans la gestion des finances publiques à l`époque. En effet, en juin 2008, dans leurs différentes déclarations, tant à l’enquête préliminaire que devant le juge d’instruction Gnakadé Ladji Joachim, les ex-dirigeants de la filière inculpés et incarcérés par la suite ont affirmé que les acquisitions de biens meubles et immeubles litigieux avaient toujours reçu les autorisations préalables des ministères de tutelle technique et financière, c’est-à-dire les ministères de l’Agriculture et ceux de l’Économie et des Finances. Ces sorties des mis en cause ont obligé un Conseil des ministres en juin 2008 à autoriser, à la demande du doyen des juges en charge de l`enquête, les auditions des ministres Bohoun Bouabré (décédé récemment), Amadou Gon, Alphonse Douati, Dano Djédjé et Diby Charles, qui ont géré ou qui gèrent, soit le ministère de l’Économie et des Finances, soit le ministère de l’Agriculture, depuis la libéralisation de la filière café-cacao en 2001. L`objectif étant de vérifier ces déclarations des ex-barons. Même si le gouvernement avait insisté sur le fait que les ministres concernés n`étaient pas inculpés, mais « seront simplement entendus », maintenant que le procès reprend véritablement, ils seront sans aucun doute rappelés pour que le droit soit dit. Parce que, à ce jour, aucune décision contraire n`a été prise pour leur audition dans cette affaire. Outre cela, ces personnalités et tous ceux qui, d`une façon ou d`une autre, ont géré les comptes des structures de gestion de la filière café-cacao placés sous séquestre mais cassés dans des conditions inconnues à la Direction nationale de la Banque centrale des États de l`Afrique de l`Ouest (Bceao), devront témoigner pour une question de bonne gouvernance. Les bailleurs de fonds, notamment l`Union européenne qui avait financé les coopératives café – cacao à l`époque, veulent être situés sur cette affaire. Selon des sources informées, dans la foulée des témoins clés, plusieurs anciens Premiers ministres devront parler parce qu`ayant présidé les comités interministériel de la filière café-cacao. Pour rappel, c`est par correspondance en date du 11 octobre 2007, que l`ancien Président Laurent Gbagbo a instruit le Procureur de la République, près le Tribunal de première instance d’Abidjan, Raymond Tchimou, de diligenter, d’une part, une enquête sur le rachat des différentes sociétés acquises par les structures de la filière café-cacao depuis sa libéralisation, et d’autre part, sur la circulation des ressources et le flux financier de chacune des structures en question. La suite, c`est l`arrestation puis l`incarcération d`une vingtaine d`ex-dirigeants de la filière café-cacao à la Maison d`arrêt et de correction d`Abidjan (Maca) en juin 2008 et dernièrement leur mise en liberté provisoire par la Justice.

Hermance K-N
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