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Politique Publié le jeudi 16 février 2012 | Le Nouveau Réveil

Conférence des chefs d’Etats à Abuja : La Côte d’Ivoire, présidente de la Cedeao

© Le Nouveau Réveil Par Aristide
Ouagadougou : le Président Ouattara à la cérémonie d`ouverture de la Triennale 2012 de l’Education et de la Formation en Afrique
Lundi 13 février 2012. Ouagadougou (Burkina Faso). Le Président Ouattara assiste à la cérémonie d`ouverture de la Triennale 2012 de l’Education et de la Formation en Afrique
Aujourd’hui se tient à Abuja, la grand-messe des 16 présidents de la Cedeao, comptant pour la 4Oème conférence des chefs d’Etat. D’ores et déjà, l’on sait que cette réunion au sommet sera marquée par un évènement inédit. La Côte d’Ivoire héritera de la présidence de l’organisation sous-régionale, pour la première fois depuis sa création en 1975. Le président ivoirien, Alassane Ouattara, succédera à son homologue nigérian, Gooluck Jonathan. « Nous allons avoir la réunion des chefs d’Etat à l’hôtel Hilton, laquelle réunion devait voir l’élection du président de la République de Côte d’Ivoire comme président en exercice de la cedeao. Ce qui est historique parce que depuis la création de la Cedeao, la Côte d’ivoire n’a jamais présidé. C’est une journée qui est donc attendue, d’abord parce que le président est lui-même d’une dimension qui fait que beaucoup d’espoirs sont placés en lui », a annoncé hier le ministre ivoirien Adama Bictogo, ministre ivoirien de l’Intégration, également président du conseil des ministres de l’organisation. Adama Bictogo a expliqué que depuis 37 ans, il n’y a pas eu de reforme de la Cedeao. Conséquence : ses instruments, ses procédures, voire son architecture, sont aujourd’hui caducs. Pour y remédier, la Côte d’Ivoire, a, depuis 5 mois, travaillé sur une série de reformes. L’objectif est de mettre l’organisation «en adéquation avec les attentes des peuples des Etats membres et les réalités du monde», selon le ministre ivoirien. Et ce n’est pas tout. Au-delà de l’appareil politique, il s’agira de faire de la Cedeao un véritable organisme économique avant tout. A cet effet, la nouvelle présidence entend faire de la question de la libre circulation des personnes et des biens, une réalité tangible, tout comme la question du commerce entre pays africains. «Aujourd’hui, nous sommes à 10% des échanges entre les Etats. Alors qu’au niveau de l’Union européenne, ils sont à 80 ou 90% des échanges entre les Etats», déplore Adama Bictogo. Il s’agit, plus globalement, de rompre avec l’ère des simples professions de foi, pour entrer de plain pied dans le concret : que des investisseurs d’Etats membres puissent effectivement s’installer dans les autres états-parties et que les droits de douanes soient harmonisés. Des chantiers qui ont d’autant plus de chances de voir le jour, que l’économiste Alassane Ouattara travaillera en équipe avec l’ancien ministre burkinabé, Désiré Kadré Ouédraogo. Cet autre économiste, ancien fonctionnaire de la Beceao, succédera aujourd’hui à James Victor Gbeho à la présidence de la commission de la Cedeao. Après le Conseil de l’entente, voilà une autre organisation de la solidarité africaine à laquelle le chef d’Etat ivoirien veut donc donner un coup de neuf. En prélude à ce sommet des chefs d’Etat, un conseil des ministres a réuni hier leurs ministres des Affaires étrangères dans le cadre du 29ème sommet du Conseil de paix et de médiation de la Cedeao. Sur la table : le diagnostic des pays en crise dans la sous-région. Notamment, le cas Wade au Sénégal où s’accumulent les nuages d’une élection présidentielle à forts risques. Les ministres se sont préoccupés aussi des élections qui pointent à l’horizon en cette année 2012, en Guinée Bissau, en Sierra Leone, au Ghana et au Mali. Ont été évoqués également, le fléau de la piraterie dans le Golf de Guinée, la situation sécuritaire et humanitaire au Sahel et dans le Sahara, notamment au Mali et au Niger, et la dissémination des armes légères aggravée par la chute du Libyen Kadhafi. Le Conseil de paix et de médiation dans les différents conflits qui minent le continent a surtout blâmé le gouvernement bissau-guinéen accusé de poser des obstacles au processus de réconciliation dans le pays, en voulant réduire la mission des représentants du Conseil de paix à un rôle purement technique.

Benoit HILI
Envoyé spécial à Abuja
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