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Société Publié le jeudi 16 février 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Interview / Théodore Akoué, promoteur du Salon international de la femme à Toronto: ‘’Sans femme, pas de monde, pas de vie, pas de génération’’

© L’intelligent d’Abidjan Par F.D
Revalorisation de l`image de la femme : La C.P.R.I.F sollicite le parrainage de Chiffi Zié.
Samedi 16 octobre 2010 - Cocody : Chiffi Zié Jean Gervais, SG permanent du Forum des Rois, Sultans, Cheicks, Princes et leaders traditionnels Africains baptise les membres de la Confédération des femmes laïcs pour la réhabilitation de l`image de la femme et les encourage dans leur combat.
Théodore Akoué est le fondateur du Salon international de la femme (Sifem) dont l’édition 2012 se tiendra à Toronto au Canada. Dans cette interview qu’il nous a accordée lors de notre passage à Paris, Théodore Akoué parle de l’apport de ce Salon pour son pays le Togo et l’Afrique et dépeint l’importance des femmes dans l’édification d’une société de paix.
Vous êtes un fervent défenseur du concept genre. Le Sifem est-il votre apport à l’émancipation des femmes ?

Je pense que j’ai apporté mon soutien à travers l’organisation du Salon international de la femme. A l’époque, il n’y avait aucune structure de la sorte. Le Sifem était le tout premier Salon rassemblant les femmes sans aucune distinction de race, de religion ni de culture. Le salon que nous sommes en train de préparer maintenant va regrouper 150 pays des cinq continents. Le premier Sifem s’est énormément focalisé sur les pays africains. Bien entendu, depuis le premier Salon, nous avons participé directement à d’autres festivals, à d’autres Salons, à d’autres foires, à d’autres concerts, mais le Sifem 2012 qui aura lieu à Toronto du 17 au 23 juin prochain a cette particularité à travers les nombreux évènements dont la première rencontre internationale œcuménique des femmes qui va regrouper les femmes des cinq continents mais surtout les chrétiennes, les juives, les bouddhistes, les musulmanes, toutes les religions du monde. C’est la première fois que cela se fait dans le monde entier. Nous avons 21 thèmes regroupés en sept panels de trois conférences. Les femmes vont traiter des sujets qui nous sont chers. Des sujets qui parlent du développement de notre pays, de la santé, de l’environnement, de la théorie des genres, de l’éducation, des finances, etc. Nous attendons 2100 participations soit 300 participations par conférence. L’inauguration du Salon se fera le 18 juin avec la coupure des rubans pour les sept expositions. Nous avons une exposition sur la santé, l’alimentation, la remise en forme, une exposition sur l’éducation, sur les arts et la culture, une exposition sur les finances, sur le tourisme et une grande exposition sur la mode et le cosmétique.


Pourquoi avoir choisir Toronto alors que vous gagnerez à faire la promotion de l’Afrique ?

Nous avons fait le premier Salon en Afrique. Et aujourd’hui, ce Salon va regrouper les cinq continents. Et il nous fallait absolument un site capable de recevoir dans les meilleures conditions les nombreuses femmes qui viendront des cinq continents.


Donc l’Afrique n’est-elle pas capable de recevoir vos nombreux invités ?

Non, pas du tout. Nous avons voulu montrer à l’extérieur, les capacités réelles de l’Afrique. Nous avons voulu démontrer tout ce que nous avons comme sites touristiques. Le faire à l’extérieur, drainerait les gens vers nous. D’autre part, nous avons accepté de le faire à Toronto, parce qu’il s’agit de la septième place financière mondiale. Nous voulons que toutes les femmes aient accès aux finances. Et comme vous le savez, c’est le nerf de la guerre. Nos femmes en Afrique ont de bonnes idées mais parfois manquent de finances. C’est cette possibilité que nous offrons à toutes les femmes du monde de pouvoir accéder aux finances, de pouvoir trouver des partenaires, vendre et distribuer leurs produits à l’extérieur. Nous sommes dans un monde de globalisation où tous ceux qui gagnent doivent utiliser tous les moyens en leur possession en matière de communication. Il s’avère que Toronto nous offre ses moyens aujourd’hui. Mais il va de soi que demain le Salon va revenir en Afrique. Nous souhaitons véritablement vendre l’Afrique à Toronto pendant toute une semaine. C’est aussi une manière de faire un clin d’œil aux autres continents en disant bien, cette fois-ci nous sommes chez vous, la prochaine fois, vous viendrez chez nous.


Quel est ce Salon qui bouge de pays en pays ?

Aujourd’hui pour vendre, il faut aller vers les acheteurs. A travers ce salon, nous organiserons pour la première fois le défilé qui regroupe les cinq continents. Nous organiserons le folklore des cinq continents. Vous savez, chez nous en Afrique, nos folklores sont tellement riches. Mais nous sommes disposés également à voir ce que les autres font et à confronter nos compétences. Nous organisons aussi la cuisine des cinq continents. Donc ce sont trois évènements dont l’originalité ne peut que drainer des foules. L’avantage, c’est que cet évènement se déroule en un seul lieu au Canada, à Toronto. Ça se déroule, dans un espace spécifique, en une semaine, tout un symbole. Pendant une semaine, les femmes du monde peuvent échanger, partager, se connaître, se faire des amis mais également vendre et découvrir d’autres horizons. Enfin, nous donnons une réelle possibilité à toutes ces femmes quelle que soit leur origine. Et ceci sans distinction de race, de religion et de culture. Chacune apportant sa pierre à l’édification d’un monde nouveau. Nous souhaitons mettre la femme au centre des décisions du monde et montrer que la femme est capable d’apporter son intelligence, son instinct, ses expériences aux côtés des hommes pour qu’il y ait la paix.


A quatre mois de l’évènement, comment vont les préparatifs ?

Les préparatifs vont bon train même si ce n’est pas facile. Nous essayons de drainer le maximum vers un pays qui est lointain. Nous avons des obstacles tels que les visas, les billets de voyage, il faut pouvoir se loger, etc. Mais nous espérons quand même drainer beaucoup de femmes africaines vers le Canada, qui offre beaucoup de possibilités. Mais en même temps, profiter pour vendre nos Etats, vendre nos sites touristiques et montrer que la femme africaine, réellement, a énormément à donner. Bien entendu, elle est prête à partager ses expériences. Nous préparons également un méga-concert avec les femmes et un dîner gala dont une partie des recettes ira pour la lutte contre le cancer du sein. Comme vous le savez, en Afrique, nous souffrons également de ce mal. Nous souhaitons utiliser ce Salon pour attirer l’attention du monde sur nos problèmes en matière de santé. Voilà en gros, ce qui se passera durant toute une semaine du 17 au 23 juin 2012 au Canada.


Peut-on avoir les noms de quelques sommités qui seront à ce rendez-vous ?

Nous avons invité les Premières dames du monde. Nous espérons avoir une bonne trentaine de Premières dames, dont probablement la moitié viendra de l’Afrique. Puisque leur présence nous permettra de montrer l’importance de ce Salon, l’originalité de pouvoir réunir les femmes du monde. Et nous pensons fermement que la paix dans le monde passe par les femmes. Parce que sans femme, il n’y a pas de vie et la femme se trouve au centre de la paix dans le monde. Et il va de soi que l’apport des femmes ne peut que permettre au monde de garder la paix. Le budget du Sifem se chiffre en quelques millions de dollars. Nous avons le site le plus vaste en Amérique du Nord avec 30 mille mètres carrés qui permettra de recevoir ses expositions de 1500 stands dans un grand centre, plus grand que le Palais des congrès à Paris. Tout est couvert et puis c’est un site qui est en plein centre ville dont les touristes, tout le monde, pourra profiter pendant une heure tardive, la nuit, des bienfaits de ce Salon. Sinon c’est le MtCC (Métro Toronto convention centre) qui est le plus grand centre de conférence, centre d’exposition en Amérique du Nord.


Un appel pour une réussite du Sifem…

Le Sifem, je le répète, c’est le Salon international de la femme. Nous souhaitons que toutes les femmes du monde puissent être avec nous. Et qu’à travers ce Salon, elles puissent, en toute liberté de conscience, dire ce qu’elles pensent sur les maux d’aujourd’hui mais surtout apporter leur contribution, infime soit-elle, à l’édification d’un monde nouveau, d’un monde plus juste, d’un monde plus agréable pour nous tous et à travers le quel l’on pourra favoriser un très bon avenir pour nos enfants. Notre devise est : ‘’Pas de femmes, pas de monde, pas de vie, pas de génération’’. C’est donc ce respect que nous voulons montrer aux femmes et cette grande liberté que les femmes ont pour dire la vérité, pour aimer, et c’est ce partage d’amour que nous souhaitons véritablement montrer au monde entier. Bien entendu, cette paix commence par nous-mêmes, ça commence par le regard que nous avons envers nos femmes. Et la paix en réalité démarre dans chaque maison, passe par la rue, passe par le village, par la ville, par les pays et ainsi, nous aurons la paix partout dans le monde. J’invite toutes les femmes du monde à être présentes à Toronto. Pour des informations relatives au Sifem, on peut s’adresser à toutes les ambassades du Canada ou des consulats dans le monde mais également toutes les ambassades étrangères à Ottawa ont été informées. Tous les chefs d’Etat, toutes les Premières dames du monde, ont été informés de l’évènement. Et nous devons tous saisir cette chance que nous offre ce Salon.

Réalisée par Dosso Villard
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