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Art et Culture Publié le jeudi 16 février 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Reportage / Zoom sur les femmes qui font la Rti : Christelle Kassi, Eva amani, Félicité Soro

Beaucoup plus épanouies, elles font les beaux jours de la télé

La Radio-diffusion télévision ivoirienne (Rti) comme toutes les grandes télévisions du monde emploie un nombre important de femmes qui font tourner au quotidien cette maison. Ces femmes qui sont visibles dans tous les compartiments affichent beaucoup de dynamisme et semblent être de plus en plus épanouies dans l’accomplissement de leurs tâches. L’Intelligent d’Abidjan ‘’Le quotidien dont vous avez rêvé’’ a fait un gros plan sur ces figures féminines qui, derrière ou devant l’écran, font les beaux jours de la maison bleue.

Qu’elles soient journalistes, animatrices ou chargées de production, elles ont toutes été attirées vers la télé par ambition ou par amour du petit écran. Certaines n’étaient pas à leur première expérience et avaient déjà fait leurs preuves en tant qu’animatrices dans des radios et journalistes en presse écrite. C’est le cas de Christelle Kassi, animatrice à ‘’Rti music’’ qui nous a expliqué comment de la presse écrite et de la radio, sa passion pour la télé l’a conduite sur les plateaux de la Rti. Elle a fait ses débuts en tant que stagiaire au quotidien d’informations ‘’L’Inter’’ puis à Radio Femme Solidarité (Rfs) et à Radio Yopougon avant de participer au casting de ‘’Rti music’’ en avril 2005. Pour celles qui ont débuté toutes jeunes, le début de leur carrière était un peu stressant. Christelle Kassi a reconnu avoir eu des débuts pas très faciles dans la mesure où elle n’était pas encore « une habituée de la caméra et des téléspectateurs ». Il fallait donc pour elle, faire des efforts pour plaire à ce groupe de fans et ne pas avoir le trac à l’antenne. La télévision par contre a été la toute première expérience de l’animatrice Eva Amani à ‘’Rti music’’. Elle a démarré en 2005 et comme tout début, elle a affirmé que ce n’était pas facile ni super compliqué non plus. «On était jeune et on avait la passion de l’animation avec l’envie de faire des choses nouvelles. On a fait des choses qui ont plu aux téléspectateurs et on s’en réjouit. J’ai démarré très jeune en bénéficiant de l’encadrement des parents. Le cercle d’amis et le fait de rester proche de mes racines ont beaucoup contribué à mon perfectionnement», a confié Eva. La réalisatrice Soro Félicité avoue que ses débuts en tant que femme dans cette autre branche de la Rti n’ont pas du tout été faciles. Pour cette dame qui s’occupe de la réalisation et donc proche de l’objectif de la caméra, il fallait relever un défi puisque les potentialités des femmes relève-t-elle, sont sous-estimées dans ce corps de métier. «C’est avec beaucoup d’efforts qu’on a dû prouver qu’on était capable de faire plus. On a su capter l’attention et la confiance de nos responsables et de nos collègues aussi», a-t-elle précisé. Pour ces dernières, il y a tout de même une nette différence entre la théorie et la pratique, raison pour laquelle il a fallu qu’elles se frottent au métier, se cognent parfois la tête pour en sortir ragaillardies aujourd’hui. Ces dames, chacune dans son compartiment, ont tiré profit de l’expérience de leurs devanciers afin d’acquérir des connaissances pratiques et le savoir-faire.

Une expérience qui porte ses fruits

C’est cet effort qu’elles continuent de fournir au quotidien pour améliorer un peu plus leur travail. Cet amour du travail bien fait et du professionnalisme les pousse à produire chaque jour un effort considérable pour participer à la bonne marche de la Rti ‘’maison bleue’’. Une expérience qui, pour Christelle Kassi et Eva Amani, a dévoilé au public leurs personnalités et poussé les téléspectateurs à suivre leurs émissions. Elles doivent cela aux critiques des téléspectateurs. Comme l’a remarqué Eva Amani, ce sont des critiques constructives qui permettent de relever ses erreurs pour faire mieux. Pour l’animatrice, ce sont les critiques qu’on lui apporte sur ses émissions concernant le générique, la tenue scénique, l’attitude, etc. qui participent à son évolution professionnelle. « Les autres reflètent notre image réelle et c’est en fonction de ce qu’ils nous transmettent comme image que je m’améliore puisqu’un animateur qui se trouve parfait à l’antenne est vraiment arrivé au bout de son art. Mais, il y a toujours quelque chose qui dérange dans la posture ou le parler. Donc l’amélioration vient au fur et à mesure en tenant compte des remarques et critiques venant des patrons, collaborateurs et téléspectateurs», a-t-elle indiqué. Ce qui l’a encouragé à persévérer davantage reste le public. La réalisatrice Soro Félicité a remarqué qu’avec toute l’expérience acquise au fil des années, la confiance en soi s’installe. Ce qui l’inspire davantage au travail est l’amour qu’elle porte pour ce métier parce que toute petite, elle rêvait de faire l’animation. «Mais, je me suis rendu compte qu’il y avait beaucoup d’autres branches dans lesquelles on pouvait mieux s’exprimer. Je m’exprime mieux derrière la caméra, c’est un métier que j’adore et au fur à mesure j’ai envie de connaître davantage tous les rouages du métier», a témoigné la réalisatrice. A en croire certaines d’entre elles, leur métier leur ont permis de ‘’sortir de leur bulle’’ pour s’exprimer véritablement mais aussi de s’affirmer.

Des exemples qui les inspirent dans leur tâche

L’animatrice Christelle Kassi a affirmé s’inspirer du charisme de certaines animatrices sur des chaînes étrangères pour se forger une personnalité en style d’animation. «J’aime beaucoup mettre l’ambiance parce que j’estime que la vie est courte et qu’il ne faut pas s’attarder sur des détails. J’adore le travail et j’ai des modèles qui m’inspirent dans l’addiction dont Carole Rousseau (TF1) et Sandrine Quetier (TF1). Ce sont des femmes qui parlent doucement et posément, qui inspirent le respect et qui donnent envie de les regarder. Ensuite, il y a le dynamisme de Oprah Winfrey. C’est toute cette combinaison que j’essaie de mélanger pour créer la sauce Christelle», a-t-elle souligné. Quant à Eva Amani, son exemple en ce qui concerne les animatrices modèles, c’est Oprah Winfrey. Eva a même établi plusieurs mini-capsules sur cette présentatrice que les téléspectateurs de la Rti ont eu à apprécier. Pour elle, Oprah Winfrey reste un modèle quand on voit d’où elle est partie avec tout ce qu’elle a vécu comme drame personnel dans sa vie. «Issue d’une famille pauvre dans une société américaine raciste, aujourd’hui, elle est la femme américaine la plus riche du monde quand on fait le classement. C’est l’une des femmes les plus influentes du monde avec tout l’empire médiatique qu’elle possède. Avec son charisme, c’est un modèle et on ne peut que l’admirer et essayer de marcher sur ses traces», se réjouit Eva Amani.

Le «sourire», un facteur indispensable qui ne se commande pas

Un autre facteur qui attire et captive les téléspectateurs reste le ‘’sourire’’ et la plupart de ces animatrices et journalistes trouvent que ce n’est pas un acquis de se lever de très bonne heure le matin et afficher une bonne mine à l’antenne pour plaire aux téléspectateurs. Cependant elles sont presque toutes unanimes sur le fait que quand on aime son métier, le sourire apparaît aussi simplement que naturellement sans qu’on ait à le forcer. A ce sujet, Christelle Kassi avoue tout de même que ce n’est pas facile de garder le sourire. « Souvent il m’arrive même de me demander comment j’arrive à sourire ? Parce que je pars de la maison avec une mine déconcertante puisque sur Rti2, on fait la Matinale et ce n’est pas du tout évident de se lever avec une bonne humeur à quatre (4) heures du matin. Mais, avec les téléspectateurs, tu es toujours obligée d’avoir le tonus et c’est automatique parce que quand tu aimes ton métier, tu ne forces rien et tout vient naturellement. Lorsque tu commences à forcer dis-toi à ce moment précis qu’il faut que tu arrêtes», a-t-elle expliqué. Le « Sourire » reste un geste simple qui doit être naturel autant chez l’animatrice que chez la journaliste. Par ailleurs, une fois qu’il y a du « forcing » dans ce geste qui doit être spontané, un problème se pose.

Perspectives d’avenir

Pour toutes ces figures féminines de la Rti, l’avenir au sein de la ‘’Maison bleue’’ s’envisage avec beaucoup plus d’amélioration qui ne saurait se faire sans la contribution des supérieurs hiérarchiques, des collaborateurs et des téléspectateurs. Christelle Kassi ne compte pas s’arrêter en chemin parce que pour elle, son objectif n’a pas encore été atteint et elle continue sa marche vers la perfection. «Je promets aller d’amélioration en amélioration car je pense que je ne suis pas encore arrivée à un dixième (1/10è) et si je me dis que je suis déjà arrivée, je n’aurai plus d’efforts à fournir», admet l’animatrice. Quant à sa collègue Eva Amani, elle reste disponible face à toute critique objective qui lui permettrait de corriger ses lacunes et développer ses performances en animation. «C’est clair que ce n’est pas toujours tout ce qu’on fait qui est apprécié à 100% mais, heureusement qu’il y a des téléspectateurs pour apporter des critiques », a-t-elle lancé. Pour sa part, Soro Félicité, envisage suivre les pas de ses devanciers pour toujours garder le cap en faisant preuve de professionnalisme.

Larissa G
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