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Politique Publié le vendredi 17 février 2012 | Nord-Sud

Succession d’Henri Konan Bédié Les potentiels héritiers

Même si ce n’est qu’un bureau politique que le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Henri Konan Bédié, a annoncé, l’organisation de son parti qui devrait en découler remet à l’ordre du jour la question de ses héritiers.


La pudeur vis-à-vis du « doyen » veut que personne n’affiche son désir de le remplacer. Nul ne se manifeste donc. Cependant, il n’y a qu’à observer l’organisation du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) pour avoir une idée des potentiels héritiers d’Henri Konan Bédié, président du Pdci. Selon des observateurs qui épient la formation de très près, l’affaire devrait se jouer entre les vice-présidents et le secrétaire général. Nos interlocuteurs précisent également que le moyen financier sera un réel facteur d’exclusion. Car, le Pdci est un parti lourd qu’il faut supporter avec un compte bien fourni. De même que l’origine ethnique.

Charles Konan Banny
L’ancien gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) est incontestablement celui à qui irait le mieux le costume d’Henri Konan Bédié. Pendant longtemps, il a été accusé d’être derrière les querelles intestines de succession au président du parti. Charles Banny a pour lui son origine baoulée et son assise financière. Son charisme lui permet de rivaliser aisément avec le « sphinx de Daoukro ». Seulement, aujourd’hui qu’il est occupé à réconcilier les Ivoiriens, n’est-il pas forclos ?


Alphonse Djédjé Mady
Il est le maire de Saïoua et député réélu de la même circonscription depuis 1995 sous la bannière du Pdci. Son charisme et son dévouement pour la formation ne sont plus à démontrer. Tout dans son parcours plaide en sa faveur : membre du comité exécutif de 1982 à 90, secrétaire national-adjoint chargé de la formation de 1995 à 2000 et secrétaire général du parti depuis avril 2002. Lors des moments de braise, sa fonction lui a permis d’étaler toute son expérience politique. Avec un Henri Konan Bédié un peu en retrait, Djédjé Mady a su se montrer comme un vrai numéro 2 du parti. Volant même la vedette aux vice-présidents. Seul désavantage qui pourrait peser lourd contre lui dans la balance, et son intelligence politique ne peut le modifier parce qu’il ne l’a pas choisi, c’est son groupe ethnique. Djédjé Mady est bété. On a beau se voiler la face, la politique sous les tropiques c’est aussi cela.

Edjampan Boa Thiémélé Amoakon
Le parcours de l’enfant de l’Indénié laisse bouche bée. Ambassadeur en République fédérale allemande (1974-77), ambassadeur auprès des Nations Unies (1977-81), ministre du Commerce (1981-83), ambassadeur en Chine, Thaïlande et Corée du Nord (1984-90) , député-maire d'Abengourou de 1990 à 1995, député de 95 à la dernière élection législative, vice-président de l'Assemblée nationale de 1993 à 95, d’avril 1998 à décembre 1999 et troisième vice-président depuis janvier 2001, président du groupe parlementaire Pdci (1996-98), délégué départemental Pdci du département d'Abengourou depuis avril 2000. Nos interlocuteurs estiment qu’il a le meilleur profil pour occuper la tête du Pdci. Les raisons qu’ils avancent sont nombreuses. Edjampan Thiémélé est ‘’libre’’ de tout engagement. Il n’est ni député (pas parce qu’il est en perte de vitesse mais parce qu’il n’a pas voulu se présenter), ni ministre encore moins chef d’institution. Il est également agni et, encore une fois, dans cette situation, cela est un atout. Son autre grand avantage est son attachement à la plate-forme qu’est le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Edjampan Thiémélé est l’un de ceux qui ont travaillé sur les textes qui ont donné naissance au Rhdp. Il tient surtout à ce que la plate-forme devienne un parti unifié. Dans le tandem Alassane Ouattara-Konan Bédié, le cadet et son aîné ont besoin de quelqu’un qui épouse sans calcul l’idée d’un Rhdp en parti politique. Et, s’il est vrai que M. Edjampan est proche du président de son parti, il l’est également de façon étroite avec le président de la République.

Zadi Kessy
L’actuel président du Conseil économique et social est vice-président national et délégué départemental de son parti à Soubré. Son parcours professionnel lui fait bénéficier d’une grande estime de la part des militants et même, au-delà, de toute la population nationale. Il véhicule une image de conciliateur par la promotion du travail bien fait. S’il a, en sa faveur, la solidité de son compte bancaire, être originaire de l’ouest n’est-il pas un désavantage ?

Aka Aouélé
A 64 ans, Aka Aouélé est considéré par ceux qui militent pour un rajeunissement du parti comme une bonne transition. Il est membre du bureau politique, vice-président et trésorier du groupe parlementaire du parti. Tous ces postes lui ont permis de convaincre de sa rigueur dans le travail. Homme d’affaires prospère, il a acquis une certaine assise financière qui est un atout pour la gestion d’un parti comme le Pdci. Le ministre de la Santé dans le gouvernement Soro II est adulé à Aboisso dont il est originaire. Il y a été élu président du conseil général et député d’Aboisso sous-préfecture en 1995 et en 2011.

Gaston Ouassénan Koné
Le général est l’incarnation de la fidélité du Nord au Pdci. Le porter à la tête du parti doyen pourrait être un signe de reconnaisance. Il est député de Katiola depuis 2000. Vice-président et président du groupe parlementaire du Pdci, sa réputation de fonceur héritée de son métier de gendarme fait de lui un homme fort apprécié. Ses pairs l’ont élu président du conseil des élus du parti.


Bamba K. Inza
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