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Politique Publié le vendredi 17 février 2012 | Nord-Sud

Cedeao La révolution Ouattara !

© Nord-Sud Par Seibou Traore
Coopération: Alassane Ouattara au 40ème sommet de la CEDEAO, à Abuja sur les questions de sécurité dans la sous-région
Jeudi 16 février 2012. Abuja (Nigeria). Arrivée du chef de l`Etat ivoirien, SEM Alassane Ouattara pour prendre part au 40ème sommet de la CEDEAO sur les questions de sécurité dans la sous-région
En acceptant de prendre la tête de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Alassane Ouattara s’engage à mettre son carnet d’adresses à la disposition de la sous-région.

Ouattara, solution pour la Côte d’Ivoire ; Ouattara, solution pour l’Afrique de l’Ouest. Après à peine un an à la tête de son pays, le président ivoirien accède à la présidence de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Un événement historique puisque, depuis la création de l’organisation sous-régionale, c’est la première fois qu’un chef d’Etat ivoirien accède à sa présidence. Quoiqu’il était considéré comme l’un des dinosaures à la tête des Etats ouest-africains, l’ancien président Félix Houphouet-Boigny n’a jamais voulu diriger la Cedeao. « C’était pour des raisons stratégiques », assure une source diplomatique proche de l’organisation, persuadée que cela pourrait être lié à la bataille pour le leadership sous-régional entre la Côte d’Ivoire et le Nigeria qui abrite le siège de la Cedeao. Les considérations politiques ayant montré leurs limites dans la coopération entre les pays de la sous-région, c’est tout naturellement que les chefs d’Etat décident d’expérimenter autre chose. Manifestement, c’est pour des raisons économiques que ses pairs ont insisté auprès du numéro Un ivoirien pour qu’il prenne les rênes de l’organisation sous-régionale. En à peine un an au pouvoir dans son pays, Alassane Ouattara a, en effet, mis en route d’importants chantiers qui devraient ramener la Côte d’Ivoire dans le peloton de tête des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Ces travaux d’Hercule et sa maîtrise du monde financier, ont séduit les autres chefs d’Etat, surtout les francophones. Dans le nouvel environnement des affaires, il est plus intéressant de convaincre des opérateurs économiques d’investir quand ils disposent à la fois d’un bon marché, des débouchés, des infrastructures. L’économiste Ouattara qui maîtrise ces données comme le b-a-ba, l’a vite compris. C’est d’ailleurs pour cela que les premiers grands chantiers qu’il a ouvert dans son pays, portent essentiellement sur les projets infrastructurels, notamment les routes, les réceptifs hôteliers…Mais, il ne s’est pas arrêté là. Il a convaincu certains de ses pairs, comme celui du Burkina Faso, Blaise Compaoré, du Bénin, Yayi Boni, du Niger, Mahamadou Issoufou, etc., de relancer les projets d’interconnexion sous-régionaux. Ces projets d’interconnexion étaient donc l’argument de plus qui permettait à Alassane Ouattara d’attirer les investisseurs en Côte d’Ivoire. « Nous envisageons avec le Burkina Faso de construire une autoroute entre Yamoussoukro et Ouagadougou. Il en sera de même pour la réhabilitation de la ligne de chemin de fer Abidjan-Ouagadougou et son prolongement jusqu’à Niamey. Les deux pays possèdent dans leur sous-sol de vastes ressources minières ; ces nouveaux axes de transports permettront donc l’écoulement des ressources vers le port d’Abidjan, que nous comptons moderniser, pour en faire l’un des plus grands d’Afrique. J’ai également eu des discussions avec d’autres pays voisins notamment avec le Ghana et le Liberia pour améliorer nos grands axes routiers », a-t-il argumenté le 28 janvier dernier, devant les hommes d’affaires français. Tout comme il le fait pour son pays, Alassane Ouattara veut mettre toute la région en chantier pour permettre aux investisseurs qui veulent, par exemple, développer des affaires au Burkina Faso, de trouver les infrastructures nécessaires au port d’Abidjan pour importer des produits ou exporter leurs productions. Avec Alassane Ouattara, la Cedeao devrait devenir une organisation économique, au service du développement sous-régional. Finie donc la Cedeao politique, voulue par l’autre géant de l’Afrique de l’Ouest, le Nigeria. La nouvelle dynamique de l’organisation se matérialisera entre autres par la construction des autoroutes entre Lagos et Abidjan et entre Ouagadougou et Yamoussoukro, par la finition des chemins de fer reliant Abidjan à Niamey, Abidjan à Monrovia et entre Abidjan et Conakry.
Le 40e sommet qui s’est ouvert, hier, devrait se pencher sur les questions sécuritaires en Afrique de l’Ouest. La guerre au nord-Mali va aussi dominer les échanges.


Marc Dossa
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