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Politique Publié le lundi 20 février 2012 | Nord-Sud

Comment le Fpi tue ses cadres

Tant que les responsables du Front populaire ivoirien n’ont pas atteint la barre qu’ils se sont fixée, ils n’arrêteront pas leur décompte macabre. Sans se montrer ému outre mesure par le décès de son camarade de parti Jean-Baptiste Gomont Diagou, Laurent Akoun, le secrétaire général par intérim du parti de la rose a annoncé les couleurs : les partisans de Laurent Gbagbo ne baisseront pas la garde. Pis, M. Akoun annonce même que lui et ses compagnons de lutte n’attendront pas cinq ans pour porter l’estocade au régime d’Alassane Ouattara. Un discours guerrier destiné à en rajouter à la grande peur de leurs camarades, réfugiés dans les pays voisins. C’est pourtant consécutivement à des discours similaires tenus par d’autres va-en-guerre du clan Gbagbo que ces cadres du Fpi ont pris le chemin de l’exil. Ils sont allés se mettre à l’abri avant et surtout, pendant les heures chaudes de la crise post-électorale. Or, comme la vie en exil est toujours parsemée de difficultés, leurs camardes ont commencé à avoir le mal du pays, sur fond de maladie pour la plupart d’entre eux. Même ceux qui paraissent physiquement en bonne forme ne sont pas épargnés par le stress. Au lieu de les rassurer et de les encourager à rentrer, leurs camarades restés au pays et à la tête de leur parti continuent d’en rajouter à ce stress. Conséquences, ils choisissent de mourir loin de leur pays. Malheureusement, non contents de cette triste fin de leurs camarades, les responsables du Fpi tentent de tirer quelques dividendes de ces tragédies. A chaque décès, ils embouchent la même trompette pour imputer ces morts au pouvoir d’Alassane Ouattara. « C’est mal nous connaître parce qu’ils nous trouverons devant eux. Nous sommes certes tombés, mais nous nous sommes relevés et nous avons soigné nos plaies. Maintenant, ils nous aurons en face », a vertement menacé Laurent Akoun. Manifestement, après avoir vainement essayé de déstabiliser le régime en place à travers les miliciens et autres mercenaires puis en suscitant un soulèvement des populations contre les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), les partisans de Laurent Gbagbo annoncent sans fioritures qu’ils comptent passer à la vitesse supérieure. Mais, assurément, plus que les militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), ce sont bien les cadres et militants frontistes qu’un tel discours guerrier contribue à effrayer. Or, comme on sait qu’ils sont très nombreux, ces pro-Gbagbo qui souffrent de diabète, d’hypertension et autres troubles cardio-vasculaires, il y a fort à parier que les dirigeants du Fpi organiseront plusieurs autres oraisons funèbres musclées. Dommage !

M. D.
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