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Société Publié le lundi 20 février 2012 | Nord-Sud

Alphonse Soro aux populations d’Arrah : «Vous n’avez pas d’autres choix que de vivre ensemble»

© Nord-Sud Par DR
Médiation / Alphonse Soro et l`Alliance pour le changement (Apc) réconcilient la jeunesse d’Arrah
Vendredi 17 février 2012. Arrah. A la tête d’une délégation de 20 personnes, le Président de l’Alliance Pour le Changement (APC), Alphonse Soro, a conduit une médiation auprès des populations affectées par les évènements tragiques du lundi dernier.
«Lorsque ton propre couteau te blesse, tu le nettoies et tu l’empoches ». C’est par ce proverbe africain que le président de l’Alliance pour le changement (Apc), Alphonse Soro, a décidé de réconcilier les autochtones agnis et les allogènes malinkés d’Arrah, une ville de l’Est de la Côte d’Ivoire. Comme pour leur dire : « vous n’avez pas d’autres choix que de vivre ensemble ». L’heure est à la grande prière, ce vendredi 17 février 2012, quand la délégation de l’Apc foule le sol d’Arrah. Les traces des affrontements sont encore visibles dans la ville. Pour mener à bien sa mission, l’Apc compte donner la parole aux jeunes des différentes communautés pour comprendre les raisons profondes de ces violences qui sont survenues, cinq jours plus tôt. Le cap est tout de suite mis sur la cour du roi où près de 100 jeunes agnis attendent Alphonse Soro et ses collaborateurs, le roi étant à Abidjan où il devait rencontrer des autorités politiques et militaires. Après les salutations d’usage, sur fond de tradition, la parole est libérée. Au fur et à mesure des échanges, la cour royale s’emplit de plus en plus de monde. Après plus de deux heures de discussions, les hôtes reconnaissent n’avoir pas employé les moyens appropriés pour demander le départ des Forces républicaines de la ville. En effet, c’est de là que tout est parti. Au nom de la jeunesse autochtone, Kessé Oi Kessé, le président de la jeunesse communale a renouvelé leur désir de voir les Frci quitter définitivement leur localité ou à défaut de faire remplacer ceux qui sont-là par d’autres éléments. Car, a-t-il dit : « nous n’avons plus confiance en eux ». Sans rien leur promettre dans ce sens, Alphonse Soro a obtenu de ces jeunes qu’ils acceptent de parcourir la ville avec leurs “frères’’ malinkés. Après quoi, la délégation est allée rendre les civilités aux autorités politiques et coutumières avant de s’entretenir avec l’autre communauté. C’est la cour de la mosquée qui a abrité la rencontre. Hormis les femmes, tout le monde, jeunes, vieillards, enfants, y ont pris part. Ici aussi, on a reconnu avoir exagéré dans la riposte, même si leur version des faits est différente de celle des Agni. De leur côté, les Malinké demandent réparation de leurs commerces qui ont été saccagés ou brûlés. Après donc avoir écouté toutes les parties, Alphonse Soro réussit à rassembler les leaders de jeunesse de chaque camp et à leur faire traverser la ville main dans la main, jusqu’au centre culturel. « Ce qui s’est passé ne doit pas remettre en cause la stabilité et la cohésion qui ont toujours régné à Arrah », a-t-il soutenu.
Devant tout le monde, chacun des leaders de jeunesses s’est engagé à lutter pour préserver les acquis et ne plus jamais les mettre en péril.
Pour sa part, Alphonse Soro a rassuré les uns et les autres quant à leurs doléances qui seront rapportées à qui de droit. Bien avant de partir, la délégation venue d’Abidjan s’est d’abord rendue chez les Frci pour leur demander de ne pas mener d’actions de représailles contre les Agni qui ont réclamé leur départ.

Anne-Marie Eba,
envoyée spéciale à Arrah
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