La Journée mondiale de lutte contre le cancer a été officiellement célébrée en Côte d’Ivoire le 18 février dernier au stade municipal de Bingerville. Cette 5e commémoration était placée sous le thème " Cancer et facteurs des risques communs aux maladies non transmissibles». Le ministre de la Santé et de la lutte contre le sida, Pr N’dri-Yoman, relevant les facteurs de risques qui sont le tabagisme, la sédentarité, l’usage nocif de l’alcool et la mauvaise alimentation qui doivent être éliminés de nos actes, a déclaré : «Au plan mondial, 80% des décès sont dus aux maladies chroniques non transmissibles telles que les affections cardio-vasculaires, les cancers, les maladies respiratoires. En Côte d’Ivoire, le cancer occupe la 2e place des taux de mortalité après les maladies cardio vasculaires. Et dans le monde, c’est la même situation. Nous devons tous nous engager à lutter contre cette terrible maladie, car le cancer touche toutes les couches sociales (…) Dans la vie, prévenir coûte moins cher que guérir». Mme Henriette Konan Bédié, présidente de l’Ong "Servir", marraine de cette cérémonie, a été représentée par Mme Henriette Dao Coulibaly. Le Pr Innocent Adoubi, coordonnateur du Programme national de lutte contre le cancer, a relevé que le cancer fait des ravages en Côte d’Ivoire. «Le cancer ne fait qu’augmenter. Aujourd’hui, nous considérons qu’il y a environ 16000 à 20000 nouveaux cas chaque année. Plus de 80% de nos malades qui contractent le cancer meurent dans les deux, trois ou quatre années qui suivent le diagnostic. C’est un constat qui nous interpelle tous. Les dernières statistiques montrent que le cancer tue plus que le sida, la tuberculose et le paludisme réunis», a déploré le Pr Innocent Adoubi.
Foumséké Coulibaly
Foumséké Coulibaly