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Politique Publié le lundi 20 février 2012 | Parole d’Afrique

Commission Electorale indépendante : Un trou de 300 millions de FCFA découvert dans les comptes

L’affaire fait grand bruit au sein de la Commission électorale indépendante (Cei). Un trou de plus de 300 millions de FCFA a été découvert dans les fiches comptables de l’organisation. En effet, selon nos sources, après les élections législatives, deux experts du Pnud ont effectué un audit à la direction des affaires administratives et financières(Daaf) de la commission située à Cocody les deux plateaux dans les mêmes locaux que les bureaux du secrétariat général.

Les auditeurs ont constaté des anomalies dans la gestion des fonds alloués par les bailleurs de fonds qui alimentent le basket fond. Première anomalie, il a été constaté que le Daaf, M. Gbangbo Remi en complicité avec le secrétaire général de la Cei, Konan Kouadio aurait fait des dépenses pour lesquelles les factures ont disparues. A en croire un agent de la direction financière ayant requis l’anonymat, pendant la présidentielle et les législatives, des perdiems ont été payés à des agents de la Cei lors de la nuit électorale. « Pour tous ces paiements, aucun document comptable n’est disponible », soutient notre informateur. Les experts Onusiens ont, également, constaté que des missions ont été payées inutilement durant quatre ans. Ils en veulent pour preuve les missions qu’effectuent les agents du secrétariat général pour se rendre à l’intérieur du pays en vue de payer les frais de session des commissaires locaux de la Cei. Or, selon les auditeurs, le paiement de ces indemnités pouvait se faire par virement bancaire. « Depuis quatre ans, les agents voyagent chaque trimestre et se font payer des primes de mission faramineuses. » fait savoir un des vice- présidents de la commission. Ces primes sont de 40.000 FCFA par agent et par jour. Et ce sont plus de 100 agents qui effectuent régulièrement ces missions semestrielles. A ces dépenses s’ajoutent ceux des chambres d’hôtels, de location de véhicules et de carburant.

Toutes nos tentatives pour entendre la version des mis en causes sont restées vaines.

Plusieurs fois nous les avons joints par téléphone, mais ils ont refusé, prétextant des réunions hors du service, ils n’ont jamais répondu à nos nombreuses sollicitations. Les résultats de l’audit sont parvenus aux mains du Chef de l’Etat, Alassane Ouattara qui a marqué son indignation devant tant de gabegies et a promis réagir vigoureusement afin de mettre fin à ces pratiques d’un autre âge.

Les bailleurs de fonds floués

Sur les questions financières, on note selon les dernières informations qui nous ont été communiquées par le ministère de l’Economie et des Finances que l’Etat de Côte d’ivoire a, pour sa part, exécuté à près de 80% ses obligations budgétaires vis-à-vis des structures à charge des élections. Le trésor public s’est exécuté pour près de 2, 788 milliards. Sur l’identification, 49 milliards étaient prévus, près de 43 ont été exécutés par le trésor public. Sur les élections, 23 milliards étaient prévus, près de 13 milliards ont été exécutés. La Commission électorale indépendante a évoqué, plusieurs fois avec ses partenaires techniques et financiers les questions pratiques liées à l’organisation des législatives. Les bailleurs de fonds du processus électoral sont depuis toujours au chevet de la Commission électorale indépendante (Cei). La question du financement du scrutin législatif au menu des différentes rencontres a permis au président de l’organe électoral ivoirien, de présenter les urgences de son institution pour l’organisation des élections législatives. Le président de la Cei Youssouf Bakayoko avait promis concrétiser la mise en place des structures ad hoc de coordination de l’appui technique et financier des partenaires à la Cei afin d’en garantir et renforcer l’efficacité devant les responsables de l’Union Européenne, de l’Union Africaine, de la Cedeao, du Pnud, du Japon, de la Chine, du Canada, des Usa et de l’Onuci, les partenaires techniques et financiers de la Cei. Au nom des bailleurs de fonds, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Bert Koenders, a réitéré, lors des différents échanges, la volonté de la communauté internationale de toujours soutenir les efforts visant à organiser les législatives dans un esprit d’apaisement. Il a assuré la Cei de la disponibilité de sa mission à convoyer le matériel électoral sur les lieux de vote comme lors de la présidentielle, Bert Koenders avait promis que le gap financier pour l’organisation des législatives qui s’élevait à environ 6 milliards F. Cfa, sera assuré par l’Onuci. Ce qui a été effectivement fait. Le Secrétaire général des Nations Unies et la Communauté des bailleurs de fonds attachant du prix aux élections législatives libres, justes et transparentes. C’est d’ailleurs en cela que le patron de l’Onuci n’a pas manqué de saluer les efforts du gouvernement et de la Cei visant à faire participer toutes les forces politiques à ces législatives. Le caractère inclusif du scrutin, le processus de réconciliation en cours a contribué à la mise en place d’un parlement répondant aux aspirations des populations. Mais cela n’a pas empêché des responsables véreux de sévir.

Kouassi Victoire
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