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Politique Publié le mardi 21 février 2012 | Notre Voie

Cacophonie autour de Laurent Gbagbo : Miaka Ouretto met de l’ordre

© Notre Voie Par EMMA
Audience du président de la république : Le président Alassane Ouattara reçoit une délégation du Front Populaire Ivoirien (FPI) et du (CNRD).
jeudi 29 septembre 2011.Abidjan.Palais présidentiel. Le président Alassane Ouattara a reçu une délégation du Front Populaire Ivoirien (FPI) et du Congrès national pour la Résistance et la Démocratie (Cnrd) .Photo : Miaka Ouretto Sylvain
Lors de sa rencontre avec les militants du FPI de France le 16 février 2012 à l’AGCA, la phase des questions- réponses était très attendue. Zap Krasso , le représentant du Cojep en France qui ouvrait le bal n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour demander au président du FPI s’il se reconnaissait dans les propos qui lui ont été attribués par la presse concernant le porte-parolat de Laurent Gbagbo.
Miaka Ouréto a rejeté la paternité de ces propos. Mais l’on retiendra tout de même au fil de sa réponse que le FPI est désormais la seule voix autorisée à parler au nom du président Laurent Gbagbo. Déjà dans son intervention, au début de la réunion, le président du parti à la rose à donné des pistes qui font dire que les autres voix étaient désormais disqualifiées. « La direction du FPI se trouve à Abidjan. J’ai tenu le même langage aux camarades qui sont à Accra. On était dans un moment de déperdition totale. On entendait des déclarations par-ci, des déclarations par-là. Je leur ai dit : camarades, quand vous posez des actes, c’est moi qui réponds de cela. La direction du FPI est à Abidjan. Le président du parti c’est Miaka Ouretto, le secrétaire général et porte-parole, c’est Laurent Akoun. Autour de lui, il y a Marie-Odette Lorougnon qui est chargée en même temps de nos structures spécialisées et d’activités, il y a le ministre Dano Djédjé qui est chargé de la réconciliation, le ministre Alphonse Douaty, chargé du suivie de la politique gouvernementale, et le ministre Amani N’Guessan, chargé de l’organisation et de la défense. Ce sont ces personnes qui constituent le secrétariat général du parti. Si nous avons des consignes à donner, on les donnera de manière claire. Lorsque vous recevez des consignes qui ne sont pas signées du parti, considérez que c’est nul et de nul effet », a-t-il dit. Mais il sera plus précis dans la réponse donnée à Zap Karasso et à M. Assoukou qui lui ont posé des questions relatives au porte-parolat. « J’ai dit, et je le précise, la direction du parti se trouve à Abidjan. Et le président du parti c’est Miaka Ouretto. (…) Sur cet aspect, mon petit frère Koné Katina avec qui j’ai des rapports au-delà des rapports politiques m’a appelé quand je rentrais d’Orléans hier (mercredi) à 22h. On s’est entendu sur des choses. On sait ce qu’on s’est dit. Je dis et je le répète : si Laurent Gbagbo tient, c’est parce qu’il a une discipline vis- à-vis de l’argent. Et que je ne peux pas accepter tant que je serai en vie qu’on fasse de Laurent Gbagbo un fonds de commerce. (…) J’ai discuté avec Laurent Gbagbo franchement ! Il m’a fait des confidences. Je n’ai pas à exposer tout cela ici. Je sais ce qu`il m’a dit. Et c’est en fonction de cela que j’agis. (…) Dans le jeu de rôle où nous sommes, chacun peut emprunter sa voie pour qu’on parvienne au même objectif. Mais ce qui me parait être l’essentiel, ce n’est pas la peine de piétiner cela. Il y a trop de bruits autours de Laurent Gbagbo. C’est à cause du comportement de certains de ses collaborateurs qu’il se trouve là où il se trouve aujourd`hui. De grâce, il ne faut pas que nous ayons cette attitude-là. Et je l’ai dit à Koné Katinan. Il m’a dit ce qu’il m’a dit. Je lui ai répondu que là où il y a problème, c’est que le parti existe. Si tu as un projet soumets-le au parti. Si le parti te donne son onction, tu peux le faire librement. Dès lors qu’on ne t’a pas donné notre onction, on ne peut pas reconnaître ce qui se passe. Et que quelque consigne que ce soit d’où quelle vienne et, dès lors qu’elle ne porte pas la griffe du parti, elle doit être considérée comme nul et non avenue. J’ai été clair là-dessus », a terminé Miaka Ouretto.
Concernant Me Altit, le président du FPI soutient que celui-ci bénéficie toujours de la confiance de Laurent Gbagbo. Mais cela ne l’empêche pas d’être vigilant.
La dernière question portant sur une éventuelle entrée du FPI au gouvernement du dictateur Alassane Ouattara a été aussi abordée. Là-dessus, Miaka Ouretto s’est référé à la philosophie de Laurent Gbagbo. « Nous avons dit, lorsqu`il s’est agit du premier gouvernement, que comme le disait Laurent Gbagbo, (…) que nous sommes dans une situation politique aujourd`hui qui est telle qu’un parti même s’il gagne ne peut pas prétendre gérer seul le pays. Parce qu’il nous faut aller à la solidarité, à la fraternité. C’est pour cela que dès qu`il a été élu (en 2000 ndlr), sans contrainte extérieure, il a mis en place un gouvernement d’ouverture. Donc Laurent Gbagbo a donné l’exemple, il faut suivre cet exemple. C’est l’occasion de mettre fin à toutes ces rumeurs fantaisistes qui disent que j’ai bénéficié de pots de vin pour entrer au gouvernement. Mais à combien s’élèvent ces pots de vin pour que le FPI entre au gouvernement ? Mais pourquoi le FPI n’est pas entré au gouvernement alors ? Ou alors Alassane Ouattara m’attend pour m’intenter un procès! Parce que j’aurais pris son argent et je l’aurais trahi ! Si j’ai eu des pots de vin quels sont les actes que j’ai posés qui me compromettent ? C’est cela la question de fond. La question de notre entrée au gouvernement doit se décider au terme d’une discussion. (…) Ce n’est pas une question d’aller chercher de l’argent. Nous avons posé des conditions. Nous avons dit qu’il faut que le président Laurent Gbagbo, Affi N’Guessan, Abou Dramane Sangaré, Simone Gbagbo et Michel Gbagbo, tous nos camarades qui sont injustement détenus soient libérés. Il faut que tous les exilés rentrent au pays, que la CEI soit revue dans sa composition, que le financement des partis politiques soit effectif, que la sécurité soit rétablie sur l’ensemble du territoire national. Voilà un ensemble de conditions que nous posons », a clarifié le président du FPI.

Axel Illary
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