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Société Publié le mercredi 22 février 2012 | Nord-Sud

Déguerpissement des trottoirs / Abobo : ce qui attend Ouloto

© Nord-Sud Par Emma
Petit-déjeuner de presse du ministère de la Salubrité Urbaine: Anne Désirée Ouloto dresse le bilan des six premiers mois d`activités de son département et annonce les grands projets du secteur de la salubrité pour l’année 2012
Lundi 16 janvier 2012. Abidjan. Salon Anono de l’Hôtel du Golf, à la Riviera Golf. Petit-déjeuner de presse du ministère de la Salubrité Urbaine sur le thème: « Opérations de salubrité à Abidjan et à l’intérieur du pays : bilan et perspectives »
Après une pose de plusieurs semaines, l’ «Opération pays propre» a repris, la semaine dernière. L’élément nouveau dans le programme de la ministre de la Salubrité urbaine, Anne-Ouloto : les communes réfractaires telles qu’Adjamé et Abobo seront visitées. Nul doute que la tâche ne sera pas aisée dans la commune du maire Toungara. Ça se passe de commentaire.


1-Bakayoko Abdoulaye
(chauffeur de taxi ; wôrô-wôrô)  :
«Je suis pour la
propreté et l’ordre»
«On va partir, si Anne Ouloto nous trouve une place. Nous sommes prêts pour le changement. Elle peut venir quand elle veut. Car, moi, je suis pour la propreté et l’ordre ».

2 Traoré Lamine
(chauffeur de wôrô-wôrô) :
«Le déguerpissement ne peut pas marcher
à Abobo»
« Je suis contre le déguerpissement d’Abobo. Il y a trop de misère dans le milieu du transport ici. Si on vient nous chasser de l’endroit où nous nous débrouillons, la situation va empirer. La mairie nous propose la nouvelle gare d’Andokoi. C’est éloigné. »

3 Koné Mamadou
(chauffeur de wôrô-wôrô) :
«On ne bouge pas»
«Nous n’allons pas accepter qu’Anne Ouloto nous chasse de notre gare. Il nous faut d’abord un endroit accessible avant de nous déguerpir d’ici. Sinon, on ne bouge pas. La nouvelle gare d’Andokoi est faite pour les gbakas (Ndlr : mini-cars transport en commun), pas pour les wôrô-wôrô.»

4 Fofana Bazoumana (chauffeur de wôrô-wôrô) :
«Je suis prêt à partir»
«Je suis prêt à ne pas garer sur le trottoir. Nous avons une nouvelle gare à Andokoi et nous devons y aller quelles que soient les difficultés. Si nous n’y sommes pas encore, je crois que c’est parce que nous attendons de nous organiser. Donc, je n’ai rien contre le déguerpissement. Au contraire, je suis pour l’ordre »


5 Diarrassouba Moussa (chargeur) :
« Nous allons
demander pardon»
« Si la ministre de la Salubrité urbaine vient à Abobo, il faudrait qu’on discute. Ici, chargent par exemple des wôrô wôrô pour le quartier Habitat. Si nous allons à la nouvelle gare, située à Andokoi, les clients qui vont à l’Habitat ne pourront pas aller là-bas pour emprunter leur véhicule. Cela leur reviendrait plus cher et inutilement long. Il faut trouver un autre espace pour nous. Nous allons donc demander pardon à Anne Ouloto. Il faut qu’elle nous trouve un petit coin ici à la gare.»

6 Djénéba Cherif
(vendeuse devant la mairie) :
« Il faut laisser Abobo tranquille »
«Le déguerpissement ne nous arrange pas. Il faut qu’Anne Ouloto laisse cette affaire d’Abobo-là. La mairie nous demande d’aller à Andokoi, ce qui ne nous arrange pas. C’est trop loin et trop coûteux pour nous les petites commerçantes. Dans le marché aussi, il n’y a pas de place. Où voulez-vous qu’on aille ? C’est de cette activité que nous vivons.»

7 Mawa Touré
(vendeuse ambulante) :
« Qu’on nous trouve d’Abord un site »
« Nous n’avons nulle part où aller. C’est pour cela que nous vendons sur le trottoir. Nous n’avons pas d’argent aussi pour aller louer les magasins coûteux que la mairie a construits à Andokoi. Ce n’est pas un refus de partir, mais qu’on nous trouve un coin, un endroit ».


8 Ténin Chérif
(vendeuse devant la mairie) :
«Elle est femme, nous aussi…»
«A la gare d’Andoikoi, les places sont trop chères : 400.000Fcfa. Et puis, le commerce ne marche pas là-bas. C’est trop reculé. Anne Ouloto dit qu’elle arrive ici. C’est une femme. Nous sommes aussi des femmes. Nous l’attendons à Abobo.»

9 - Dagnogo Assétou
(vendeuse à la gare d’Abobo) :
«On reste-là»
« Si on trouve une place, on va partir. S’il n’y en pas, on reste là. Car, nous vivons de cette activité. Ce n’est pas que nous sommes contre le déguerpissement. Mais nous souhaitons que Mme la ministre cherche à nous aider plutôt qu’à nous chasser.»


Propos recueillis par Raphaël Tanoh, Phs: R.T.
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