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Art et Culture Publié le jeudi 23 février 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Souvenir - 1957 : Kwame N’Krumah avait dansé avec la reine d’Angleterre

Kwame N’Krumah était le premier Président du Ghana, premier Etat au Sud du Sahara à obtenir son indépendance. Il était celui que Sa Majesté la Reine Elisabeth avait qualifié «L’Africain des réalités». Dans l’histoire, Kwame N’Krumah s’était battu pour libérer le Ghana du colonialisme, et cela après plusieurs années passées dans les prisons britanniques. Comme Kwame N’Krumah était un homme de parole, chez lui au Ghana, il avait un nom mystique. «Osagyefo», qui signifie le «rédempteur». Kwame N’Krumah avait une vision claire de l’Afrique et il avait été le concepteur des «Etats-Unis d’Afrique». Il faut le dire, l’Afrique noire avait cru à l’intelligence et à la possibilité politique de Kwame N’Krumah : à donner à l’Afrique noire sa dignité, et aux populations, un développement qui leur revient. C’est à partir de cet instant de sa vie que Kwame N’Krumah était adulé par les intellectuels africains et d’autres personnalités africaines qui avaient rêvé du «socialisme africain», au premier rang desquels, le Guinéen Ahmed Sékou Touré. En tout cas, Kwamé N’Krumah était très loin des modèles des chefs d’Etat d’Afrique que je vois aujourd’hui : Kwame N’Krumah n’avait aucun souci de revendication pour des privilèges liés à sa fonction de chef de l’Etat du Ghana. Aussi n’avait-il peur de rien. En 1957, Kwame N’Krumah avait dansé avec la Reine d’Angleterre, Elisabeth II, en visite officielle au Ghana. Cette «audace de l’Osagyefo» ghanéen avait été reprise par toute la presse britannique et suscité quelques réactions dans la classe politique du Royaume d’Angleterre. Mais Kwame N’Krumah n’avait cessé de surprendre. Il dira à la Reine d’Angleterre que son ambition était de vider de l’Afrique, tous les éléments d’instabilité. Du coup, il avait été «approché» par l’Ivoirien Félix Houphouët-Boigny qui avait conseillé à Kwame N’Krumah de retirer de son plan d’éveil, le «socialisme africain». 1957-1966, neuf (9) ans plus tard, Kwame N’Krumah est chassé du pouvoir par un coup d’Etat militaire dirigé par le Général Ankrah.
Ben Ismaël
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