x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le jeudi 23 février 2012 | L’expression

Après l’appel au retour au pays de Ouattara : Les exilés pro-Gbagbo se cassent en trois blocs

Des cadres de l’ancien régime meurent à l’extérieur du pays. Si certains refusent de subir le même sort, d’autres préfèrent y laisser la peau, quand une frange hésite encore entre rester et rentrer au pays.

La situation de crise que la Côte d’Ivoire a connue après l’élection présidentielle de 2010, a conduit nombre de barons de l’ancien régime hors du pays. Mais l’exil a cette capacité de ruiner moralement, physiquement et financièrement. A tel point que le camp des anciens refondateurs a été endeuillé par la mort de certains barons comme l’ex-ministre du Plan et du Développement, Bohoun Bouabré, l’ancien directeur d’une société publique, Gnan Raymond, et très récemment, celle de l’ex-maire de Cocody, Gomont Diagou Jean-Baptiste. C’est ce danger que certains parmi eux avaient vu venir, et ont décidé de regagner leur pays. L’un des premiers à regagner sa patrie est Gervais Coulibaly, l’ex-porte-parole de Laurent Gbagbo. Suivi de l’ancien maire de Yopougon Gbamnan Djidan Félicien, du leader patriotique Evariste Yaké, et d’une cinquantaine d’anonymes qu’avait accompagnés, en décembre 2011, l’ambassadeur ivoirien, Ehui Koutouan Bernard, au Ghana et au Togo, basé à Accra. Sans oublier le culturel Gnadré Anges dit Angelo Kabila, l’homme de main de Charles Blé Goudé, précédemment chargé de la campagne artistique de Laurent Gbagbo, et le colonel Konan Boniface qui s’était donné pour mission de libérer Abobo du Commando invisible. Ils sont rentrés au pays et vivent tranquillement leur vie. Depuis lors, fort heureusement, certains rentrent sur la pointe des pieds. Un second bloc s’est constitué après le retour au pays sans difficultés, de ce premier groupe d’exilés. Pris d’espoir, ils hésitent tout de même à retourner au pays. Ce sont les anciens ministres Mel Eg Théodore, Appia Kabran et Henriette Adjoua Lagou. Les deux premiers ont même participé sans être en Côte d’Ivoire, aux législatives du 11 décembre 2011 que le Fpi avait appelé à boycotter. Ces trois personnalités de l’ancien régime font partie de cette nouvelle coalition. La Ligue des mouvements pour le progrès (Lmp), comme La majorité présidentielle (Lmp), est l’œuvre de Théodore Mel-Eg (Udcy), d’Appia Kabran (Mnc), de Gervais Coulibaly (Cap-Udd) et d’Henriette A. Lagou (Rpc). Des informations font état de ce que Gervais Coulibaly tenterait une médiation souterraine, pour faciliter leur retour au bercail. Vrai ou faux ? Toujours est-il que ces trois leaders ne sont pas dans une logique de refus catégorique, comme le sont Koné Katinan, Hubert Oulaï, Ahoua Don Mello, Emile Guiriéoulou, Pol Dokui, Alain Dogou et plusieurs autres cadres de l’ex-régime. Cette troisième vague n’est pas prête à regagner le pays et est même engagée à y laisser la vie, plutôt que de retourner dans leur pays. Elle se reproche certainement beaucoup de choses. Comme ce qu’on appelle trivialement ici ‘’les cabris morts’’, ils haussent le ton, insultent même, parce qu’ils sont sûrs de ne pas rentrer en Côte d’Ivoire par leur propre volonté. Ceux-là préfèreront y laisser la vie.

Ouattara Abdoul Karim
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ